Epices
Moutarde blanche
Piment des jardins
[:en]
Jouissant de propriétés digestives, antiseptiques et stimulantes de l’estomac, le Piment est souvent utilisé comme condiment, surtout dans certaines cuisines exotiques.
C’est du Piment de Hongrie (ou Paprika) que Szent-Györgyi et Svierberly ont extrait pour la première fois la vitamine C à l’état cristallisé (1927-1932).
Pendant longtemps, le Paprika avec ses 200 mg par kilo d’acide ascorbique, fut la seule source de préparation de la vitamine C, avec le jus de Citron et les feuilles fraîches de Tomate.
Toutefois, étant donné la violence de sa saveur âcre et brûlante, on n’utilise guère le Piment pour l’usage interne médical, bien qu’il est été conseillé dans la goutte, la dysenterie, la paralysie, les hémorroïdes, les hémorragies utérines.
Par contre ses propriétés révulsives et rubéfiantes son mise à profit dans ses sinapismes, liniments, et onguent pharmaceutiques utilisés contre les lumbagos, les névralgies, les rhumatismes, et contre les incidents de l’effort sportif : crampes, élongations musculaires, entorses, foulures. Le Piment forme aussi la base des cotons révulsifs, dits « thermogènes ».
Jouissant de propriétés digestives, antiseptiques et stimulantes de l’estomac, le Piment est souvent utilisé comme condiment, surtout dans certaines cuisines exotiques.
C’est du Piment de Hongrie (ou Paprika) que Szent-Györgyi et Svierberly ont extrait pour la première fois la vitamine C à l’état cristallisé (1927-1932).
Pendant longtemps, le Paprika avec ses 200 mg par kilo d’acide ascorbique, fut la seule source de préparation de la vitamine C, avec le jus de Citron et les feuilles fraîches de Tomate.
Toutefois, étant donné la violence de sa saveur âcre et brûlante, on n’utilise guère le Piment pour l’usage interne médical, bien qu’il est été conseillé dans la goutte, la dysenterie, la paralysie, les hémorroïdes, les hémorragies utérines.
Par contre ses propriétés révulsives et rubéfiantes son mise à profit dans ses sinapismes, liniments, et onguent pharmaceutiques utilisés contre les lumbagos, les névralgies, les rhumatismes, et contre les incidents de l’effort sportif : crampes, élongations musculaires, entorses, foulures. Le Piment forme aussi la base des cotons révulsifs, dits « thermogènes ».
Noix de Muscade
[:en]
Aucune épice, peut-être, ne connut la vogue de Nux indica, nom qu’on donnait jadis à la noix de Muscade.
A la renaissance, sous l’impulsion de Fernel, qui la considérait comme un puissant stimulant de l’esprit et des sens, les apothicaires s’emparèrent si bien de la Muscade qu’au XVIIIème siècle elle entrait dans 24 préparations citées au Codex de 1758.
Paullini, de son côté, eut grand-peine à se contenter de 876 pages pour énumérer, dans le livre qu’il lui consacre, ses innombrables vertus. Résumons en disant qu’il la trouve bonne pour tout et pour tous : « bien portants, malades, vivants ou morts ».
Cartheuser, moins fantaisiste, découvrit, au XVIIIème si7cle, son huile essentielle et établit ainsi les propriétés pharmacologiques de la Muscade sur une base sérieuse. Bien qu’on ne trouve peut-être plus « qu’elle fortifie le cerveau et les parties nobles », l’essence que contient la Muscade est réellement digestive, stimulante et carminative. L’emploi de cette épice est donc très indiqué en cuisine pour faciliter la digestion difficile des mets lourds, gras ou féculents, pour stimuler l’appétit et combattre les fermentations.
On prétend aussi que la Muscade empêche le mal de mer.
Douée de propriétés narcotiques et même stupéfiantes, la Muscade est toxique en grande quantité : l’absorption d’une noix entière peut déterminer de l’ivresse, du délire, des convulsions, de la stupeur. Un vers de l’école de Salerne, resté célèbre, montre que la célèbre école de médecine connaissait cette toxicité, puisqu’il montre que la Muscade est salutaire à petite dose et presque un poison mortel à dose forte. Le « beurre de Muscade », substance grasse obtenue à la manière du beurre de Cacao, est utilisé à l’extérieur dans de nombreuses préparations encore en usage dans les campagnes (baume Nerval, liniment de Rosen). On l’emploie en frictions contre les douleurs rhumatismales et les névralgies dentaires.
Le Macis est l’enveloppe qui entoure la noix de Muscade. Lorsque la pulpe du fruit arrivé à maturité se fend, on recueille soigneusement cette enveloppe rouge vif qui recouvre le noyau (ou noix de Muscade). On l’utilise en cuisine comme la noix, mais il est beaucoup plus fin. Le macis entre dans la composition du « vin de Scille composé » (de la charité).
Aucune épice, peut-être, ne connut la vogue de Nux indica, nom qu’on donnait jadis à la noix de Muscade.
A la renaissance, sous l’impulsion de Fernel, qui la considérait comme un puissant stimulant de l’esprit et des sens, les apothicaires s’emparèrent si bien de la Muscade qu’au XVIIIème siècle elle entrait dans 24 préparations citées au Codex de 1758.
Paullini, de son côté, eut grand-peine à se contenter de 876 pages pour énumérer, dans le livre qu’il lui consacre, ses innombrables vertus. Résumons en disant qu’il la trouve bonne pour tout et pour tous : « bien portants, malades, vivants ou morts ».
Cartheuser, moins fantaisiste, découvrit, au XVIIIème si7cle, son huile essentielle et établit ainsi les propriétés pharmacologiques de la Muscade sur une base sérieuse. Bien qu’on ne trouve peut-être plus « qu’elle fortifie le cerveau et les parties nobles », l’essence que contient la Muscade est réellement digestive, stimulante et carminative. L’emploi de cette épice est donc très indiqué en cuisine pour faciliter la digestion difficile des mets lourds, gras ou féculents, pour stimuler l’appétit et combattre les fermentations.
On prétend aussi que la Muscade empêche le mal de mer.
Douée de propriétés narcotiques et même stupéfiantes, la Muscade est toxique en grande quantité : l’absorption d’une noix entière peut déterminer de l’ivresse, du délire, des convulsions, de la stupeur. Un vers de l’école de Salerne, resté célèbre, montre que la célèbre école de médecine connaissait cette toxicité, puisqu’il montre que la Muscade est salutaire à petite dose et presque un poison mortel à dose forte. Le « beurre de Muscade », substance grasse obtenue à la manière du beurre de Cacao, est utilisé à l’extérieur dans de nombreuses préparations encore en usage dans les campagnes (baume Nerval, liniment de Rosen). On l’emploie en frictions contre les douleurs rhumatismales et les névralgies dentaires.
Le Macis est l’enveloppe qui entoure la noix de Muscade. Lorsque la pulpe du fruit arrivé à maturité se fend, on recueille soigneusement cette enveloppe rouge vif qui recouvre le noyau (ou noix de Muscade). On l’utilise en cuisine comme la noix, mais il est beaucoup plus fin. Le macis entre dans la composition du « vin de Scille composé » (de la charité).
Poivre
Nous utilisons le fruit de cette liane grimpante de l’Inde et de la Malaisie, sous le nom de Poivre noir ou de Poivre blanc ; le poivre noir, cueilli un peu avant maturité complète, conserve son péricarpe, et le Poivre blanc est le même fruit, cueilli à maturité totale et débarrassé de son enveloppe. Nous connaissons aussi, depuis peu, le Poivre vert en conserve ou surgelé, que vendent certains magasins de luxe. Le Poivre fut toujours une épice spécialement appréciée et, jadis, très précieuse et très coûteuse.
Connu de Théophraste e d’Hippocrate, le Poivre était utilisé par les Romains comme condiment et comme drogue médicale. Dioscoride l’employait contre les maladies nerveuses et, particulièrement, l’épilepsie. Les Arabes s’en servaient contre les calculs de la vessie et des reins et contre les rhumatismes. L’école de Salerne le tenait en grande estime et le trouvait bon pour adoucir la toux, pour chasser la fièvre et, surtout, pour stimuler l’appétit et la digestion : elle recommandait à cet effet une sauce faite de Poivre, avec de la Menthe et de Cannelle. A la Renaissance, le Poivre était prôné contre les fièvres et, en général, contre toutes les faiblesses.
On ne manquait pas de faire entrer le Poivre dans les préparations en honneur à cette époque : l’indispensable thériaque et le diascordium de Fracastor.
De nos jours, le Poivre n’est plus guère qu’un condiment apprécié et la thérapeutique l’a pratiquement abandonné.
Pourtant, les travaux de Cadéac et Meunier ont montré qu’il augmentait la sécrétion du suc pancréatique, ce qui lui donne une action digestive certaine sur les hydrates de carbone et les graisses. Le Pr Bouchardat, au siècle dernier, en faisait un apéritif qu’il recommandait aux anorexiques et aux anémiques, et le Poivre possède toujours ses propriétés fébrifuges, toniques et tonifiantes. Il n’y a pas si longtemps, une dose de 5 cg à 2 g par jour était considérée comme un aphrodisiaque sur lequel on pouvait compter. Il était aussi la base, avec un peu d’acide arsénieux, des « pilules asiatiques », utilisées contre la lèpre tuberculeuse.
Quoi qu’il en soit, le Poivre n’a plus sa place dans le Codex actuel.
Le Poivre long (Piper longum) dont la saveur est âcre et brûlante, possède les mêmes propriétés que celles du Poivre commun.
Son action stimulante, sur les sécrétions bronchiques a été reconnue par le Dr Leclerc, qui conseillait une préparation faite avec 3 g de Poivre long concassé, infusé dans 150 g d’eau bouillante, et parfumée avec 50 g de sirop de Menthe.
Les apothicaires arabes le mêlaient à de l’Oignon écrasé et à du sel pour en faire un emplâtre excitant du cuir chevelu, employé avec succès, paraît-il, contre la calvitie.
Les feuilles de Bétel-Piper sont chiquées dans toute l’Asie et donnent aux dents une couleur rose caractéristique. Elles embaument l’haleine, à défaut, d’embellir le sourire, et sont réputées pour exciter l’appétit et guérir la diarrhée.
Piper methysticum ou Poivre enivrant est le Kawa-kawa des îles des mers du Sud, qui fournissait la boisson enivrante favorite des indigènes avant l’arrivée des Européens. Ce Poivre est doué de précieuses propriétés médicinales.
La Cubèbe (Piper cubeba) est encore appelée Poivre à queue. C’est un arbuste sarmenteux qui croît surtout à Sumatra et a été introduit à Ceylan sur la côte de Malabar. Le fruit, qui a une odeur aromatique particulière, a la grosseur du Poivre ordinaire, mais porte un pédoncule aussi long que le diamètre du fruit. Ce fruit, qui est, par ailleurs, un stimulant et un stomachique comme tous les Poivres, a été très employé contre la blennorragie et les leucorrhées. On l’utilisait aussi dans les bronchites chroniques. On l’employait généralement en poudre (1 à 15 g par jour) ou sous forme de pilules, capsules, dragées, etc.
Safran
Plus près de nous, Roques lui reconnaissait des propriétés stomachiques, emménagogues, stimulantes et aphrodisiaques. Il en faisait un narcotique léger. Leclerc, de son côté, le conseillait pour calmer des douleurs des gastralgies et comme emménagogue, dans les cas dysménorrhée et d’insuffisance ovarienne chez les femmes anémiées et lymphatiques. Toutes ces vertus thérapeutiques réelles du Safran sont bien délaissées de nos jours, seuls nous intéressent maintenant ses usages culinaires. On l’utilise encore parfois pour l’usage externe contre les troubles de la première dentition (le « sirop de dentition de Delabarre » est à base de Safran).
Il ne faut pas confondre le véritable Safran avec le Carthame, appelé encore Safran bâtard d’Allemagne, ni avec le Colchique ou Safran des prés, ni avec le Curcuma ou Safran des Indes. Carthame et Curcuma ont été parfois employés frauduleusement pour falsifier le Safran, épice très cher.