diarrhée
Camomille romaine
Plus communément appelée « camomille » tout court, la plante est employée en usage culinaire, médicinal (particulièrement en tisane), et cosmétique. Elle ne doit pas être confondue avec deux autres plantes médicinales lui ressemblant et appelées aussi localement « camomille » : la petite camomille Matricaria recutita et la grande camomille Tanacetum parthenium.
Cette petite plante, bien connue, est la gloire de Chemillé, en Maine et Loire, qui produit à elle seule toute la Camomille française : 70 t par an. La qualité Maine et Loire, caractérisée par des fleurs doubles, est la qualité supérieure. Mais la Camomil, c’est à Galien, l’oracle de Pergame, qu’appartient l’honneur d’avoir employé la Camomille contre les maux de tête, les migraines rebelles, les névralgies. Il l’utilisait aussi contre les coliques et les affections du foie.
En usage dans toutes les familles, la fleur de Camomille est vraiment très précieuse.
Busserolle
L’usage médicinal de la busserole est attesté depuis le XIIIe siècle par les médecins de Myddfai (Pays de Galles). La plante a été mentionnée dans des herbiers de la Renaissance, sans indication d’ordre médicinal. Elle a été décrite par Charles de L’Écluse dans Historia Rariorum Plantarum paru en 1601 et plus tard par Linné dans son Materia Medica paru en 174928. Elle a été recommandée pour usage médicinal notamment par Gerhard de Berlin en 1763. La busserole a été signalée vers le milieu du XVIIIe siècle par Anton de Haen, médecin autrichien, comme un remède efficace en cas de néphrite et même de lithiase.
Elle a été inscrite dans la Pharmacopée de Londres (London Pharmacopoeia) pour la première fois en 1788, bien que son usage était probablement plus ancien et dans la pharmacopée américaine (United States Pharmacopeia) de 1820 à 1926. En Europe, la busserole est d’usage officiel depuis le début du XIXe siècle.
On l’a utilisée pour le traitement de diverses maladies telles que l’hydropisie, la lithiase, le diabète, la gonorrhée, etc., mais seule est restée l’utilisation comme antiseptique et diurétique des voies urinaires. La feuille de busserole était également utilisée en Amérique du Nord par les Amérindiens pour le traitement des maladies des voies urinaires.
Marco Polo reporta qu’au XIIIè siècle, les Chinois l’utilisaient comme diurétique pour soigner les reins et les problèmes urinaires. Les Amérindiens l’utilisaient également pour ces troubles mais aussi pour traiter certaines maladies vénériennes, les calculs urinaires, la cystite et l’urétrite, et enfin l’obésité. Les colons américains l’ont utilisée aussi contre les néphrites..
Rabelais ne nous a rien laissé ignorer des propriétés diurétiques de la Busserole, efficace dans les calculs de la vessie et même dans la blennorragie, puisqu’elle en guérit Pantagruel : “Luy pris une pisse chaude qui le tourmenta fort, mais ses médecins le secoururent bien, avec force drogues diurétiques, et luy firent pisser son malheur.”
Divers travaux modernes ont prouvé les vertus incontestables de la Busserole : Celle-ci est un antiseptique urinaire puissant, très actif chaque fois qu’il y a inflammation et infection des voies urinaires et, notamment, dans l’hypertrophie de la prostate avec pyurie (ne pas s’inquiéter de la couleur vert brunâtre de l’urine durant le traitement).
Elle donne de bons résultats dans la cystite avec muco-pus, l’urétrite blennorragique et la rétention d’urine.
Très riche en tanin, la Busserole est aussi un excellent astringent, recommandable dans l’entérite avec diarrhée, la leucorrhée, les hémorragies utérines.
Basilic
Appelé encore Oranger des savetiers, le Basilic fut aussi, autrefois, l’Herbe royale.
Le Basilic entrait dans le processus de momification utilisé par les Égyptiens, qui lui connaissait ses propriétés de conservateur (antibactérien).
Symbolique, légendes et folklore
Au Népal et en Inde, le basilic est une plante sacrée déposée en offrande à Krishna, un dieu sauveur du monde. Il est planté autour de temples et glissé entre les mains des défunts, il était censé les protéger dans leur passage vers l’au-delà.
Originaire de l’Inde, le Basilic est une plante frileuse qui ne se plaît guère que dans le midi de la France, où il sert à aromatiser de nombreux plats et fait la gloire de la “soupe au pistou”.
Les propriétés médicinales du Basilic sont, de nos jours, délaissées au profit de ses propriétés culinaires.
Il faut pourtant considéré autrefois comme doué de beaucoup de mérites. Déjà utilisé à titre d’antispasmodique chez les Hébreux, Pline l’Ancien le recommandait, lui, contre l’épilepsie, les Arabes contre la gonorrhée, Bernard de Gordon et Hoffmann contre la manie et la mélancolie.
C’est une plante sacrée pour les Hindous, qui l’utilisaient comme antidote.
Le Dr Leclerc le tient pour un indéniable antispasmodique et en préconise l’infusion parfumée contre les spasmes gastriques, les vertiges, les migraines d’origine nerveuse. Il le recommande aux dyspeptiques nerveux.
Désinfectant, le Basilic est employé par les Arabes dans le traitement des aphtes, où il donne de bons résultats. On dit que son pouvoir anti-infectieux est si grand que, mêlé aux salades crues, il en élèverait tout danger possible de contamination.
HE Souchet
Lichen d’Islande
Agissant sur la contractilité musculaire et excitant les nerfs pneumogastriques, le Lichen accélère et régularise le péristaltisme gastro-intestinal. Ces propriétés expliquent son action contre les vomissements (qu’ils soient dus à la migraine, à la grossesse, ou aux suites d’une anesthésie par le chloroforme), contre certaines gastralgies imputables au manque de tonus des organes digestifs, contre le mal de mer. Mais sa propriété antiémétique n’existe que si le Lichen n’est pas privé de son principe amer. Il ne faut donc surtout pas le faire macérer à l’eau froide avant l’emploi, ni changer l’eau froide avant l’emploi, ni changer l’eau de la décoction. Il jouit aussi, alors, de toutes les propriétés des substances amères, c’est-à-dire qu’il est tonique, apéritif, stomachique et fébrifuge. Il ne faut toutefois pas prolonger son action, car il est purgatif pour certains sujets. Si on le fait bouillir dans l’eau, afin de le débarrasser du cétrarin, il perd alors ses propriétés vomitives et devient un remède des maladies des bronches. C’est un calmant de la toux et de l’irritation du larynx. Bouilli assez longtemps dans du lait ou de l’eau afin d’obtenir une gelée assez consistante, c’est un excellent médicament pour les enfants épuisés par la coqueluche ou la bronchite et contre les diarrhées chroniques et les diarrhées des tuberculeux (on peut incorporer la gelée dans du chocolat). Cette même gelée, incorporée à du miel et à de la gomme arabique, constitue une excellente pâte pectorale.
Lycopode en massue
On utilise les microspores de la plante, qui forment une poudre jaune et onctueuse. Cette poudre sert, en pharmacie, à enrober les pilules. Bien qu’on l’ait employée en décoction à l’intérieur contre les rhumatismes, l’épilepsie, les diarrhées, c’est surtout pour l’usage externe qu’on utilisait la poudre de Lycopode. Très bon absorbant, elle servait à saupoudrer la peau des bébés, celle des personnes obèses souffrant d’irritation, et pour sécher les coupures. Elle est maintenant remplacée par le talc. Inflammable, cette poudre est employée par les artificiers, d’où le nom de Soufre végétal qu’on lui donne parfois.
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HE Niaouli
- Coronarite, endocardite, artérite +++, athérosclérose, hémogliase ; varices ++, hémorroïdes ++, hémorroïdes hémorragiques
- Infection respiratoire catarrhale chronique, sinusite ++, rhinopharyngite, bronchite +++, tuberculose ; blépharites
- Herpès génital +++, condylome acuminé +, lésions planes +++, dysplasie du col +++, vulvovaginite, vaginite leucorrhéique ; fibromes (certains) ++
- Cancer du sein non-hormono-dépendant (adj.)
- Amygdalite, aérophagie, gastrite, ulcères gastrique et duodénal, hépatites virales +++, 1 petite insuffisance hépatique +, lithiase biliaire, entérite virale, diarrhées, choléra, cancer du rectum (adj.)
- Urétrite, et prostatite (Instillation huileuse à 5-10 %)
- Psoriasis, piqûre de moustique, furoncle, dermite mycosique, lèpre, plaies surinfectées et d’électrocoagulation, rides
- Peau « cartonnée » (préventif, avant radiothérapie, en usage local)
- Polyarthrite rhumatoïde
- Dépression nerveuse (étiologie ; infections virales)
Contre-indications : Aucune connue, mais prudence chez la femme enceinte et le jeune enfant
Mûrier noir
L’écorce de la racine a longtemps passé pour purgative et ténifuge, mais, après les expériences du Dr Bérenger, elle a été rayée de la liste des ténifuges.
Les fruits, avant leur maturité, sont astringents et très acidulés (un litre de jus contient 20 à 25 g d’acide citrique). On employait ce jus, jadis, contre la diarrhée, la dysenterie, les crachements de sang, les règles trop abondantes. On prépare encore, avec les fruits récoltés avant complète maturité, un sirop très renommé, utilisé en gargarismes contre les maux de gorge ou comme boisson rafraîchissante.
A maturité complète, ces fruits deviennent laxatifs.
Les feuilles de Mûrier noir étaient depuis longtemps employées couramment en infusion contre le diabète.
Les travaux récents de Bart ont prouvé l’efficacité de ce traitement, qui permet d’entraîner la diminution, et même la disparition, de la glycosurie.
Cognassier
Le Coing est antidiarrhéique très efficace. Il contient une grande quantité de tanin, ce qui le fait recommander dans les diarrhées des débilités, des tuberculeux, des convalescents, des enfants et des vieillards. Son astringence le fait employer aussi contre les crachements de sang, les hémorroïdes saignantes, les affections de la bouche et des gencives et les relâchements du vagin.
Les pépins contiennent beaucoup de mucillage : celui-ci servait autrefois à préparer la “bandoline” des coiffeurs et entre encore dans certains collyres. Très adoucissants, on les utilise contre les gerçures des lèvres et des mamelons, les engelures, l’eczéma des mains, les brûlures, les conjonctivites, les hémorroïdes enflammées.
HE Vrai cannelier dit “écorses de cannelle de Ceylan”
- Pyorrhée alvéolodendaire, diarrhées, dysenteries, entérocolites infectieuse et spasmodique, fièvre typhoïde, verminoses, amibiase, entérotoxémie de l’adulte, aérocolie ++++
- Leucorrhées, vaginite, oligoménorrhées ++
- Impuissance fonctionnelle masculine ++
- Bronchite, pleurésie +
- Colibacillose urinaire, cystite bactérienne +++
- Infection et fièvre tropicales +++
- Somnolence, asthénie, dépression +
- Hémogliase
Contre-indications : Usage cutané (sauf localisé ou sous formes galéniques adéquates), enfant de moins de 5 ans (dermocaustique)