engelure
HE Benjoin de Sumatra
Bouillon blanc
Le Bouillon blanc, un des béchiques les plus anciennement connus, est avant tout émollient, adoucissant et pectoral. Il fait merveille dans toutes les inflammations de poitrine, les catarrhes des bronches aigus ou chroniques, les enrouements, les trachéites.
Dioscoride le recommandait déjà contre toutes les affections pulmonaires, ainsi que Pline l’Ancien. Au Moyen Age, Sainte Hildegarde, la bonne abbesse, considérait ses fleurs comme un remède infaillible de l’enrouement.
Le Bouillon blanc, qui fait d’ailleurs partie de la tisane dite des “quatre fleurs pectorales”, facilite l’expectoration, apaise la toux et est un bon calmant pour les asthmatiques.
Ses vertus adoucissantes, dues au mucilage qu’il contient, le font aussi employer contre toutes les inflammations internes : douleurs intestinales, hémorroïdes, furoncles, brûlures.
Cognassier
Le Coing est antidiarrhéique très efficace. Il contient une grande quantité de tanin, ce qui le fait recommander dans les diarrhées des débilités, des tuberculeux, des convalescents, des enfants et des vieillards. Son astringence le fait employer aussi contre les crachements de sang, les hémorroïdes saignantes, les affections de la bouche et des gencives et les relâchements du vagin.
Les pépins contiennent beaucoup de mucillage : celui-ci servait autrefois à préparer la “bandoline” des coiffeurs et entre encore dans certains collyres. Très adoucissants, on les utilise contre les gerçures des lèvres et des mamelons, les engelures, l’eczéma des mains, les brûlures, les conjonctivites, les hémorroïdes enflammées.
Sureau
On utilise l’écorce moyenne, les fleurs et les fruits du Sureau pour leurs propriétés médicinales.
La seconde écorce, d’odeur forte et nauséeuse, est un diurétique très vanté. Leclerc la recommandait contre l’hydropisie, Martin contre l’ascite, Lemoine contre la néphrite aigüe avec œdème. Elle est aussi laxative.
Les feuilles paraissent jouir de propriétés analogues à celles de l’écorce : diurétiques et laxatives. Mais elles sont rarement utilisées à l’intérieur. Elles sont, en outre, renommées comme tonique externe contre les hémorroïdes et les brûlures.
Les fleurs fraîches sont laxatives. Sèches, elles sont surtout sudorifiques, mais aussi diurétiques. On les emploie chaque fois qu’il faut provoquer une transpiration cutanée abondante et salvatrice : début de rhume, de fièvres éruptives (rougeole, scarlatine), affections catarrhales (bronchite, grippe), crise de rhumatisme. Elles entrent dans la tisane des « espèces purgatives », encore appelée thé de santé, thé de Saint-Germain ou poudre de longue vie.
Adoucissantes et résolutives, elles sont aussi utilisées à l’extérieur contre les fluxions, les engelures, les crises de goutte, les inflammations oculaires. Les baies sont sudorifiques et, à dose forte, elles deviennent purgatives. On les recommande contre les rhumatismes et l’hydropisie.
Au temps de Pline, les Romains s’en servaient pour teindre les cheveux.
Le Yèble, ou Hièble (Sambucus ebulus), est une sorte de petit Sureau très commun dans certaines localités. Il possède les mêmes propriétés que le Sureau et on peut utiliser toutes ses parties (écorce, fleurs, baies et feuilles) exactement pour les mêmes usages que les parties correspondantes du Sureau.
Navet
Depuis longtemps, la médecine populaire reconnaît au Navet des propriétés émollientes, adoucissantes et pectorales. Le bouillon pectoral à base de feuilles de Navet et de Pulmonaire, de Chou rouge, de Cresson et de mou de veau était si renommé qu’il avait même la réputation de guérir la phtisie !
On emploie encore le Navet contre toutes les maladies de poitrine : catarrhes chroniques, asthme, coqueluche.
Mais là ne se borne pas les bienfaits de ce légume pourtant si peu considéré. Sans doute, pour se venger de la méprisante appellation « sang de Navet », ne s’avise-t-il pas d’être un excellent antiscorbutique et un des végétaux les plus recommandés contre l’anémie ? Riche en vitamines et en précieux oligo-éléments, le Navet enrichit le sang et doit entrer dans le régime des convalescents, des affaiblis, des sportifs.
Pour l’usage externe, la pulpe cuite du Navet est efficace contre les engelures, les douleurs de la goutte, les névralgies dentaires et les engorgements laiteux des seins.
Souci
De nos jours, lorsqu’il est encore utilisé pour l’usage interne, c’est presque uniquement pour ses propriétés emménagogues : les fleurs de Souci, en effet, favorisent l’apparition des règles et les rendent moins douloureuses, surtout lorsque ces menstruations difficiles sont accompagnées, ou résultent, de dépression nerveuse et d’anémie.
Pour l’usage externe, il a gardé sa réputation d’autrefois. Anti-infectieux efficace, il nettoie et guérit les maux cutanés en un temps record (c’est le Calendula homéopathique).
Il sert toujours en bain d’yeux contre l’ophtalmie, pour panser les brûlures et les engelures, les plaies infectées, et contre diverses maladies de peau (acnés, impétigo, ulcères, eczéma). Il passait même jadis pour être anticancéreux. On l’utilise aussi contre les cors et les verrues.