grippe
HE Eucalyptus globuleux
Cannelle de Ceylan
Comme le Poivre, la Cannelle est utilisée de temps immémoriaux, puisqu’elle est déjà mentionnée en Chine 2 700 ans av. J-C. Elle était d’ailleurs tellement en honneur dans ce pays qu’aucun médecin chinois n’aurait délivré une ordonnance sans Cannelle. Dans ses Recettes du coffret d’or, Tchang King, l’Hippocrate chinois, nous révèle qu’il l’utilisait dans les affections respiratoires. Les Arabes l’employaient comme condiment et comme drogue médicinale destinée à hâter la digestion. Au Moyen Age, c’était aussi un stimulant stomacal et, pour Albert le Grand, “elle calme la toux et fortifie le foie”. A la Renaissance, si elle entre dans beaucoup de préparations culinaires, dont “la saulce chaude, la cameline et le “saupiquet” du célèbre Taillevent, elle n’en est pas moins jugée digne de lutter contre la peste, comme nous l’apprend le “Traité de la peste” de l’apothicaire Guillaume Busnel.
Au XVIIIème siècle, sa faveur et si grande qu’elle entre dans la plupart des préparations alors en honneur, tels le diascordium de Fracastor, le laudanum, l’élixir de Garus.
De nos jours, on admet les propriétés stimulantes certaines de la Cannelle sur les systèmes respiratoire et circulatoire. Elle augmente aussi la sécrétion du suc gastrique et stimule l’ensemble des fonctions digestives.
Tonifiante, elle est bonne pour les convalescents, les gens fatigués ou manquant d’appétit, et on la recommande particulièrement dans les asthénies post-grippales. D’ailleurs, la Cannelle est aussi un excellent préservatif de la grippe et des refroidissements. Le vin chaud à la Cannelle n’est-il pas la panacée antigrippe familiale par excellence ? Ce vin possède des propriétés toniques et stimulantes incontestables et procure une accélération du cœur et de la respiration. Ces qualités sont d’ailleurs utilisées en pharmacie dans la “potion de Todd” et le “vin de Cannelle composé”, qu’on distribuait autrefois si généreusement dans les hôpitaux. Enfin, la Cannelle a une réputation sans doute méritée d’être aphrodisiaque, et le vin obtenu par macération de 60 g de Cannelle et 30 g de vanille dans 1 l de frontignan a grande renommée.
Quinquina
Les indiens connaissaient, en fait, depuis belle lurette les propriétés fébrifuges du Quinquina, qu’ils appelaient Kina-kina, c’est-à-dire « l’écorce des écorces ».
En 1738, l’Académie des sciences envoya au Pérou une mission scientifique, dirigée par la Condamine et Jussieu, pour étudier « l’arbre à fièvre », auquel Linné donne, par reconnaissance justifiée envers la Comtesse, le nom de Cinchona. Ils établirent une sélection parmi les nombreuses variétés de l’espèce Cinchona et classèrent les quatre principales sortes officinales d’écorces, qui sont les Quinquinas gris de Loxa et Huanuco, les Quinquinas jaunes Calisaya, les Qinquinas rouges. Plus tard, des plantations furent entreprises aux Inde, à Ceylan et à Java, car les forêts des Andes avaient été si mal exploitées qu’on pouvait craindre la disparition du précieux Quinquina. La découverte, en 1820, de la Quinine, principal actif du Quinquina, par les Français Pelletier et Caventou donna une auréole de plus au Quinquina, surtout après que le médecin militaire Maillot eut institué son emploi dans le service qu’il dirigeait à Bône, où le paludisme décimait nos troupes : grâce à la quinine, le service de Maillot devint « le service où l’on ne meurt pas ».
Enfin, le Quinquina est à l’origine de l’homéopathie, puisque c’est grâce à lui que Hahnemann constata sur lui-même que, pris à petites doses, il provoquait les symptômes des maladies qu’il guérissait à dose habituelle. C’est ainsi que fut découvert le principe similia similibus de l’homéopathie. De nos jours, bien que le paludisme ne sévisse plus, le Quinquina reste un précieux remède. C’est un des meilleurs antigrippes connus, qui lutte à la fois contre la fièvre et contre l’asthénie grippale ou post-grippale.
Par son action tonique et cordiale, il est indiqué dans toutes les débilités générales et est recommandé aux convalescents et aux asthéniques. Il entre à ce titre dans des apéritifs divers, agréables au goût très appréciés. Depuis Brillat-Savarin, qui le signale dans sa Physiologie du goût, on sait aussi que le Quinquina est un bon réducteur des graisses de l’organisme et que son usage empêcherait l’obésité de s’installer.
On lui reconnaît, d’autre part, un effet analgésique dans le domaine des crampes musculaires et des courbatures fébriles, et un rôle modérateur dans l’excitabilité cardiaque.
HE Hernandia ou Hazomalanga
- Adénome prostatique (troubles mixtionnels) +++, prostatite ; impuissance
- Hépatites virales, ictère ++, gastrite, aérophagie ; insuffisance pancréatique ; entérocolite virale, amibiase
- Céphalalgie +
- Eczéma ; zona, grippe
Contre-indications : Aucune connue (mais dermoagressive) déconseillée chez la femme
HE Sauge officinale
- Grippe, bronchite, sinusite
- Aphtose, entérite virale, insuffisance biliaire +++
- Méningite virale, névrite virale ++
- Polyarthrite rhumatoïde +
- Aménorrhée, oligoménorrhée, préménopause +++, herpès génital, condylome, lésions planes, leucorrhées
- Herpès labial ; cellulite ; plaies
- « Mauvaise circulation »
Contre-indications : Grossesse, jeune enfant (neurotoxique, abortive)
Pathogénésie : malformations cardiaques quelquefois rencontrées chez les bébés dont la mère à usé de cette plante durant toute la grossesse ; crise cardiaque chez les sujets ayant utilisé cette plante durant des années.
HE Bay
Indications (VT +) :
- Infection dentaire, odontalgie +++, amygdalite +++, hépatites virales +++, entérocolite virale, colite bactérienne, choléra, dysenterie amibienne +++
- Cystites, salpingite, urétrite +++
- Névrite virale, névralgies ++
- Zona, sclérose en plaques, poliomyélite, parasitoses cutanées, gale, acné infecté +++
- Sinusite, bronchite, grippe, tuberculose
- Paludisme +++
- Asthénies physique et intellectuelle, grande fatigue, hypotention ++, accouchement difficile +
- Dysrégulation thyroïdienne
- Polyarthrite rhumatoïde
Contre-indications : Aucune connue aux doses physiologiques.
HE Sauge à feuilles de lavande
HE Thym vulgaire à thujanol
- Otite ++, sinusite +, rhinite ++, rhinopharyngite ++, grippe +++, bronchite +++, alvéolite +
- Stomatite ++, amygdalite ++, entérocolite + ; diabète (adj.) ; aérophagie +, digestion lente, petite insuffisance hépatique +++
- Cystites +, vulvo-vaginite +++, cervicite +++, endométrite +, salpingite +, balanite ++, urétrite +, prostatite +, condylome vénérien ++
- Dermite +++
- Arthrose, tendinite, troubles nerveux, asthénie +++
Contre-indications : Aucune connue aux doses physiologiques
HE Baume du Pérou
HE Ravensare aromatique
- Rhinopharyngite, grippe ++++, sinusite, bronchite, coqueluche
- Hépatites virales, entérite virale, choléra
- Herpès +, zona ++++, zona ophtalmique +++, varicelle, typhus exanthématique
- Mononucléose infectieuse ++++, peste, troubles neuromusculaires, insomnie ++++, fatigue musculaire
Contre-indications : Aucune connue (tolérance cutanée exceptionnelle)