migraine
Camomille romaine
Plus communément appelée « camomille » tout court, la plante est employée en usage culinaire, médicinal (particulièrement en tisane), et cosmétique. Elle ne doit pas être confondue avec deux autres plantes médicinales lui ressemblant et appelées aussi localement « camomille » : la petite camomille Matricaria recutita et la grande camomille Tanacetum parthenium.
Cette petite plante, bien connue, est la gloire de Chemillé, en Maine et Loire, qui produit à elle seule toute la Camomille française : 70 t par an. La qualité Maine et Loire, caractérisée par des fleurs doubles, est la qualité supérieure. Mais la Camomil, c’est à Galien, l’oracle de Pergame, qu’appartient l’honneur d’avoir employé la Camomille contre les maux de tête, les migraines rebelles, les névralgies. Il l’utilisait aussi contre les coliques et les affections du foie.
En usage dans toutes les familles, la fleur de Camomille est vraiment très précieuse.
Basilic
Appelé encore Oranger des savetiers, le Basilic fut aussi, autrefois, l’Herbe royale.
Le Basilic entrait dans le processus de momification utilisé par les Égyptiens, qui lui connaissait ses propriétés de conservateur (antibactérien).
Symbolique, légendes et folklore
Au Népal et en Inde, le basilic est une plante sacrée déposée en offrande à Krishna, un dieu sauveur du monde. Il est planté autour de temples et glissé entre les mains des défunts, il était censé les protéger dans leur passage vers l’au-delà.
Originaire de l’Inde, le Basilic est une plante frileuse qui ne se plaît guère que dans le midi de la France, où il sert à aromatiser de nombreux plats et fait la gloire de la “soupe au pistou”.
Les propriétés médicinales du Basilic sont, de nos jours, délaissées au profit de ses propriétés culinaires.
Il faut pourtant considéré autrefois comme doué de beaucoup de mérites. Déjà utilisé à titre d’antispasmodique chez les Hébreux, Pline l’Ancien le recommandait, lui, contre l’épilepsie, les Arabes contre la gonorrhée, Bernard de Gordon et Hoffmann contre la manie et la mélancolie.
C’est une plante sacrée pour les Hindous, qui l’utilisaient comme antidote.
Le Dr Leclerc le tient pour un indéniable antispasmodique et en préconise l’infusion parfumée contre les spasmes gastriques, les vertiges, les migraines d’origine nerveuse. Il le recommande aux dyspeptiques nerveux.
Désinfectant, le Basilic est employé par les Arabes dans le traitement des aphtes, où il donne de bons résultats. On dit que son pouvoir anti-infectieux est si grand que, mêlé aux salades crues, il en élèverait tout danger possible de contamination.
Marjolaine
Déjà employée comme condiment dans l’Egypte ancienne, elle était aussi au nombre des simples dont les prêtres recevaient l’instruction : ils l’utilisaient contre les migraines et le nervosisme. Elle fut étudiée au XVIIème siècle par le Danois Simon Paulli.
Très bon antispasmodique, elle est toujours utilisée contre la migraine et aussi contre les tics de la face et les mauvaises digestions d’origine nerveuse. Cadéac et Meunier, comme Leclerc, la classe comme plante sédative recommandée pour combattre l’insomnie. En effet, elle abaisse le tonus du sympathique, « freine l’anxiété et rassure le cœur ».
En usage externe, elle a depuis longtemps fait ses preuves contre les douleurs rhumatismales, le torticolis, la sciatique, et ses vapeurs antiseptiques suffisent souvent à chasser le rhume de cerveau.
HE Menthe poivrée
- Insuffisance hépato pancréatique +++, indigestion, dyspepsies, vomissements, mal des transports
- Aérophagie, aérocolie, hépatites virales, cirrhose, coliques hépatiques, colites inflammatoire et spasmodique, ulcère, atonie gastro-intestinale, gastralgie, entéralgie, fièvre-jaune
- Cystites, prostatite, coliques néphrétiques
- Dystonie neurovégétative, asthénie, migraine, céphalées +++
- Zona, névrite virale (dont celle du nerf optique), névralgies, sciatique ++ ;
Prurits (urticaire, eczéma) ++ - Accouchement
- Rhinite, sinusite, otite, laryngite
- Trouble de la vision (d’origine circulatoire), éréthisme, hypotension, lipothymie
Contre-indications : Bébé avant 30 mois par voie orale ; usage externe, sauf très localisé (front, tempes, et lobes des oreilles)
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Houblon
Il semble que les Anciens n’aient pas attaché grande importance au Houblon. Seul Pline le signale comme légume délicat et le gourmand Martial confirme cette opinion dans une de ses épigrammes.
De nos jours, les jeunes pousses de Houblon sont encore fort appréciées dans les régions productrices. Consommées crues, en salade, ou cuites, elles constituent un légume délicieux, dont les propriétés toniques, rafraîchissantes, diurétiques et antiscorbutiques sont renommées.
Ste Hildegarde fut la 1ère, sans doute, à attribuer au Houblon des vertus médicinales : encore l’utilisait-elle contre la mélancolie. L’Ecole de Salerne, quant à elle, ne nous parle que des vertus de la bière et néglige le Houblon (c’est vers le Ixème siècle que l’on aurait commencé à utiliser le Houblon dans la préparation de la bière, ainsi que le mentionne le polyptyque d’Irminon vers l’an 816).
Le médecins de la Renaissance, par contre, avec Mathiolle, mirent à profit ses propriétés “apéritives, dépuratives, fébrifuges et diurétiques”. Dodoens et Lémery le considèrent bon dans “les maladies du foye, de la ratte, pour purifier le sang, pour exciter l’urine”.
De nos jours, les phytothérapeutes modernes ont reconnu toutes ces propriétés et en ont ajouté d’autres. Tonique et stomachique par ses principes amers, le Houblon est utilisé avec succès dans le lymphatisme, l’anémie, le rachitisme, le manque d’appétit, la mauvaise assimilation. Il a aussi la réputation de calmer les douleurs d’estomac dues à un excès d’acidité et de diminuer la sécrétion exagérée d’acide. On le recommande même pour calmer les douleurs du cancer de l’estomac. C’est aussi un fébrifuge, que Cazin recommandait contre les “fièvres automnales” et un anthelminthique.
Pour l’Allemand Bohn, le Houblon est surtout un diurétique puissant qui élimine l’acide urique.
D’autre part, son huile essentielle lui confère des propriétés sédatives et même hypnotiques. C’est ainsi que l’Anglais Desroches le préconise dans l’insomnie que provoquent les douleurs rhumatismales, et qu’on place volontiers, outre-Manche, un oreiller bourré de cônes de Houblon sous la tête des insomniaques (procédé qui, paraît-il, rendit le sommeil au roi George III). Le Pr Renon a conseillé le Houblon pour rééquilibrer le système nerveux dans les névroses de guerre. D’autres médecins l’ont préconisé, conjointement avec la Valériane, dans les troubles nerveux en général, et dans ceux du retour d’âge en particulier, et dans les toux spasmodiques.
Par ailleurs, de nombreux praticiens ont constaté les propriétés anaphrodisiaques du Houblon et l’ont préconisé dans l’onanisme, la spermatorrhée, l’éréthisme génital, le priapisme douloureux de la blennoragie. Sédatif de l’appareil génital en général, le Houblon est précieux dans les règle douloureuses, les migraines et troubles nerveux qui les accompagnent.
Le Houblon n’est pas sans toxicité pour les ouvriers travaillant dans les houblonnières : il est irritant pour les muqueuses et son action narcotique cause quelques troubles : maux de tête, somnolence, engourdissement (le Houblon est de la même famille botanique que le Chanvre). D’autre part, le Houblon contient 2 à 30 mg d’oestrogènes par 100 g de cônes, et cette hormone pénètre dans l’organisme à travers la peau ; c’est pourquoi toutes les femmes occupées à la cueillette (et quel que soit le moment de leur cycle) sont réglées 2 jours après qu’elles ont commencé le travail.
Anis Vert
Les graines, verdâtres, allongées, récoltées à la fin de l’été, ont une saveur sucrée très aromatique : elles sont utilisées pour l’usage médical, la confiserie (anis de Flavigny), la distillerie (anisette), la pâtisserie (pain d’épice, biscuits).
Pline l’Ancien accordait à l’Anis le pouvoir de faire dormir et de garder la jeunesse du visage.
L’Anis est un bon antispasmodique qui calme les estomacs douloureux et les menstruations difficiles. Il est surtout recommandé contre les troubles nerveux dyspeptiques (contractions, douleurs des organes digestifs, vertiges, palpitations et sensation d’opression après les repas, aérophagie). Il soulage fort bien les coliques venteuses.
Son action apaisante le fait recommander aussi par le Dr Leclerc contre l’asthme et la toux quinteuse.
L’Anis est encore un galactogène très réputé qui augmente la sécrétion lactée chez les nourrices, tout en calmant les coliques des nourrissons (d’après le Dr Cazin).
Enfin, on a recommandé l’Anis contre la fatigue générale accompagnée de migraines et de défaillance cérébrale.
Fumeterre
La Fumeterre est renommée pour ses propriétés dépuratives et antiscorbutiques. Elle fait merveille dans les affections cutanées, scorbutiques et scrofuleuses, et contre les dartres. Les Arabes l’emploient, d’ailleurs, pour donner un joli teint.
En outre, c’est un apéritif et un tonique durant les 8 à 10 premiers jours du traitement. Ensuite, l’effet devient calmant et légèrement somnifère. Le Dr Leclerc, qui a très bien contrôlé son action, la recommande contre les maladies de pléthore dues à une alimentation trop riche. Comme tonique ou dépuratif, faire une cure de 8 jours, puis se reposer 10 jours. Comme antipléthorique et calmant : se soigner sans arrêt pendant 20 jours.
Des travaux scientifiques très récents viennent de prouver que la Fumeterre est aussi un excellent médicament des voies biliaires lorsqu’elle se trouve élevée ou, au contraire, de l’élever lorsqu’elle est anormalement basse. Elle est recommandée dans les manifestations douloureuses de la lithiase biliaire et les migraines.
Thé de Java
Les indigènes les utilisent depuis longtemps comme diurétiques et les Européens établis aux Indes néerlandaises les imitèrent, ce qui explique que la plante figure à la pharmacopée néerlandaise depuis 1926.
En France, les premières études sur l’Orthosiphon furent entreprises dès 1887 par Périnelle et le Pr Guyon.
Depuis l’Orthosiphon est toujours couramment employé chez les cardiaques et les rénaux. Il augmente le débit urinaire et favorise l’excrétion des déchets tels que l’urée, l’acide urique et les chlorures. Il réalise un drainage complet de toutes les toxines qui encombrent l’organisme.
Il est donc recommandé contre toutes les affections arthritiques : goutte, rhumatisme, migraines, eczéma, hépatisme. Jouissant aussi de propriétés sédatives, on l’utilise contre les manifestations douloureuses des maladies urinaires : prostatite, cystite, pyélonéphrite, ténesme vésical.
Verveine commune
On lui reconnaissait d’innombrables vertus et, principalement, celle de guérir l’épilepsie, les fièvres, les angines, les maladies de peau, les contusions. Aussi les guérisseurs et les sorciers gaulois la faisaient-ils entrer dans diverses compositions et dans les philtres d’amour.
De nos jours, on l’emploie surtout pour faciliter la digestion. A la fois apéritive et digestive, elle excite l’estomac à sécréter et lutte ainsi contre les vertiges, les migraines, les somnolences provenant d’une mauvaise digestion. Mais on utilise aussi ses vertus antirhumatismales et antidouleurs contre les points de côté, les points douloureux pleurétiques, les coups et chocs de toute sorte, les foulures, les contusions, les ecchymoses.
HE Menthe des champs
- Névralgies, odontalgie, sciatique, migraine, céphalées +++
- Urticaire, eczéma, prurits +
- Dyspepsies, ulcère, entéralgie, coliques hépatiques, vomissements (indigestion, grossesse) constipation, verminoses +++
- Coliques néphrétiques
- Rhinite, rhinopharyngite, laryngite, sinusite +
Contre-indications : Nourrisson, bébé avant 30 mois (toxicité par contact local : réflexe laryngé ou nasal pouvant entraîner la mort par arrêt respiratoire)