vertige
Calament
Dégageant une odeur douce et agréable, le Calament est une plante voisine de la Menthe et de la Mélisse, jouissant d’ailleurs du même type de propriétés.
Au Moyen-âge, le Calament avait une grande réputation et Bernard de Gordon le préconisait contre le hoquet, les éructations, les douleurs d’entrailles, l’aménorrhée.
Bouleau
C’est l’Arbre néphrétique d’Europe, mais aussi le Sceptre des maîtres d’école et l’Arbre de la sagesse, sans doute parce qu’on en faisait des verges bien cinglantes.
C’est un bel arbre de nos forêts et de nos montagnes.
L’écorce contient une huile (huile russe) d’une odeur très particulière : cette huile est le secret de la souplesse, de la force et de l’odeur qui caractérisent les “cuirs de Russie”.
On l’emploie aussi dans les lotions capillaires contre les affections.
Le Bouleau possède de puissantes propriétés diurétiques, bien démontrées par divers auteurs. Winternitz jugeait ses feuilles capables de lutter contre les rétentions hydriques d’origine cardio-rénale. Huchard était du même avis et en recommandait l’usage chez les goutteux. Cremer et Tadeusz Fajans ont de nos jours confirmé cette action en soulignant qu’elle était très marquée et prolongée, tandis qu’Artault de Vevey préconise l’infusion de feuilles dans le traitement de l’hyperazotémie et des divers syndromes (céphalées, vertiges, etc) qui l’accompagnent.
L’écorce, elle aussi diurétique, est, en outre, un stimulant de la digestion et un fébrifuge. Elle est excellente contre les maladies de peau, en particulier, contre les dartres.
Les bourgeons jouissent des mêmes propriétés que les feuilles, mais sont, de plus, recommandés contre les engorgements scrofuleux.
La sève de Bouleau est un liquide sucré qui, par évaporation, peut donner un sucre consommé autrefois dans les pays nordiques. Elle est fermentescible et peut donner un “vin” ou un vinaigre. Elle jouit des propriétés diurétiques communes aux diverses parties de l’arbre. Spécialisée d’ailleurs dans un produit homéopathique, la sève de Bouleau agit heureusement sur le terrain arthrosique, favorise l’élimination de l’acide urique et assouplit les ligaments des articulations touchées par l’arthrose.
Basilic
Appelé encore Oranger des savetiers, le Basilic fut aussi, autrefois, l’Herbe royale.
Le Basilic entrait dans le processus de momification utilisé par les Égyptiens, qui lui connaissait ses propriétés de conservateur (antibactérien).
Symbolique, légendes et folklore
Au Népal et en Inde, le basilic est une plante sacrée déposée en offrande à Krishna, un dieu sauveur du monde. Il est planté autour de temples et glissé entre les mains des défunts, il était censé les protéger dans leur passage vers l’au-delà.
Originaire de l’Inde, le Basilic est une plante frileuse qui ne se plaît guère que dans le midi de la France, où il sert à aromatiser de nombreux plats et fait la gloire de la “soupe au pistou”.
Les propriétés médicinales du Basilic sont, de nos jours, délaissées au profit de ses propriétés culinaires.
Il faut pourtant considéré autrefois comme doué de beaucoup de mérites. Déjà utilisé à titre d’antispasmodique chez les Hébreux, Pline l’Ancien le recommandait, lui, contre l’épilepsie, les Arabes contre la gonorrhée, Bernard de Gordon et Hoffmann contre la manie et la mélancolie.
C’est une plante sacrée pour les Hindous, qui l’utilisaient comme antidote.
Le Dr Leclerc le tient pour un indéniable antispasmodique et en préconise l’infusion parfumée contre les spasmes gastriques, les vertiges, les migraines d’origine nerveuse. Il le recommande aux dyspeptiques nerveux.
Désinfectant, le Basilic est employé par les Arabes dans le traitement des aphtes, où il donne de bons résultats. On dit que son pouvoir anti-infectieux est si grand que, mêlé aux salades crues, il en élèverait tout danger possible de contamination.
Aspérule odorante
La légende voudrait que la mère de Jésus en ait garni la crèche avant de déposer son enfant, d’où son surnom « d’herbe à la vierge ».
Comme l’indique son nom populaire d’Hépatique étoilée, l’Aspérule est la panacée des affections du foie : congestion du foie, jaunisse.
Elle est, avec le Mélilot et la Mélitte, selon le Dr Leclerc, une des 3 “plantes à coumarine” :
- Action sur la coagulation sanguine
- Augmention du volume des urines
- Arrêt du développement des colibacilles
- Action antispamodique
Bonne pour le foie, la plante l’est donc aussi pour les reins. De plus, la coumarine a une bienfaisante action antispasmodique, ce qui explique pourquoi l’Aspérule facilite la digestion des malades qui souffrent d’angoisse et de vertiges, et que, prise le soir, elle donne de très bons résultats contre l’insomnie.
L’Aspérule, très parfumée, entre dans la composition du “vin de mai” allemand ou lorrain.
HE Oranger bigaradier dit “zestes d’orange amère”
Mélisse
Les médecins arabes ont vanté les vertus de cette plante antispasmodique de grande réputation. Au XVIIème siècle, elle était l’arme des médecins pour lutter contre la dépression nerveuse, qui apparaît, par conséquent, ne pas avoir été seulement la maladie de notre siècle.
On la recommande de nos jours dans les digestions pénibles, les troubles digestifs avec palpitations, les vertiges les syncopes. Des travaux modernes ont prouvé que la fleur de Mélisse excite la sécrétion hépatique en augmentant le flux biliaire : il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’elle agisse aussi dans les troubles nerveux, si souvent liés à une insuffisance hépatobiliaire.
Elle est efficace aussi contre les crises de nerfs et contre les petits accidents nerveux tels que ceux qui accompagnent ou précèdent la fonction menstruelle. La Mélisse est la base de la célèbre « eau des Carmes » qui, au XVIIème siècle, était le véritable « or portable » du frère Ange.
Anis Vert
Les graines, verdâtres, allongées, récoltées à la fin de l’été, ont une saveur sucrée très aromatique : elles sont utilisées pour l’usage médical, la confiserie (anis de Flavigny), la distillerie (anisette), la pâtisserie (pain d’épice, biscuits).
Pline l’Ancien accordait à l’Anis le pouvoir de faire dormir et de garder la jeunesse du visage.
L’Anis est un bon antispasmodique qui calme les estomacs douloureux et les menstruations difficiles. Il est surtout recommandé contre les troubles nerveux dyspeptiques (contractions, douleurs des organes digestifs, vertiges, palpitations et sensation d’opression après les repas, aérophagie). Il soulage fort bien les coliques venteuses.
Son action apaisante le fait recommander aussi par le Dr Leclerc contre l’asthme et la toux quinteuse.
L’Anis est encore un galactogène très réputé qui augmente la sécrétion lactée chez les nourrices, tout en calmant les coliques des nourrissons (d’après le Dr Cazin).
Enfin, on a recommandé l’Anis contre la fatigue générale accompagnée de migraines et de défaillance cérébrale.
Primevère
Selon une longue tradition médicale venant de l’Antiquité, les thérapeutes ont longtemps considéré la Primevère comme le spécifique de la paralysie. Le Dr Chomel, médecin de Louis XV, qui nous apprend à cette époque la plante était déjà désignée sous son nom populaire d’Herbe à la paralysie, ajoute qu’elle guérissait surtout «la paralysie de la langue et le bégaiement ».
Le bon abbé Kneipp la préconisait contre l’arthrite : « Si vous avez une prédisposition à l’arthrite ou que vous souffriez déjà de cette maladie, buvez pendant un certain temps de la tisane de Primevère, chaque jour une tasse. Les douleurs seront atténuées et finiront par s’éteindre ».
Linné, de son côté, trouvait que les « fleurs sont sédatives, cament la douleur et provoquent le sommeil ». Ces propriétés calmantes et antispasmodiques furent mises à profit par Ray, Bartholin et Lieutaud, qui les utilisaient dans l’hystérie, l’apoplexie, les maux de tête, les vertiges, l’insomnie et les contractions nerveuses de l’estomac. Elles jouissent aussi de propriétés béchiques utiles dans les rhumes traînants.
La racine d’après de Dr Leclerc, a le pouvoir d’augmenter les sécrétions salivaires et bronchiques. Elle favorise donc l’expectoration et elle est très recommandée dans la bronchite, la pneumonie et la coqueluche. Le Dr Leclerc la préconise également dans le traitement des contusions et des enflures des membres blessés.
HE Marjolaine des jardins ou à coquilles
- Dystonie neurovégétative +++, et hyperthyroïdie, avec troubles : cardio-vasculaire (tachycardie, éréthisme, arythmie, angor, hypertension artérielle, syncope) ; pulmonaire (dyspnée) ; digestifs (hyperchlorhydrie, ulcère gastroduodénal, gastralgie, colite) ; sexuels (éréthisme génital, obsession sexuelle, érotomanie) ; neuropsychiques (anxiété, stress-examen-agitation, neurasthénie, asthénie, oppression, psychose, insomnie, paralysie, épilepsie, vertige)
- Algie : névralgies ; algie rhumatismale (rhumatismes musculaires, arthrose) +++
- Infections : respiratoires (coryza, rhinite, rhinopharyngite, sinusite, bronchite, otite, coqueluche) ; digestives (aphte, diarrhées, entérocolite, staphylococcique, colibacillaire) ++
Contre-indications : Aucune connue aux doses physiologique
Verveine commune
On lui reconnaissait d’innombrables vertus et, principalement, celle de guérir l’épilepsie, les fièvres, les angines, les maladies de peau, les contusions. Aussi les guérisseurs et les sorciers gaulois la faisaient-ils entrer dans diverses compositions et dans les philtres d’amour.
De nos jours, on l’emploie surtout pour faciliter la digestion. A la fois apéritive et digestive, elle excite l’estomac à sécréter et lutte ainsi contre les vertiges, les migraines, les somnolences provenant d’une mauvaise digestion. Mais on utilise aussi ses vertus antirhumatismales et antidouleurs contre les points de côté, les points douloureux pleurétiques, les coups et chocs de toute sorte, les foulures, les contusions, les ecchymoses.