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Phyto-Aromes

Le miel à l’hôpital : un allié pour la cicatrisation

Un travail sur le pouvoir antibactérien et cicatrisant des miels mené au CHU de Limoges a montré comment les pansements et les soins au miel pouvaient réduire grandement le temps de cicatrisation, sans infection ni effets secondaire. Explications de Ghislaine Pautard, infirmière engagée auprès du Pr Descottes dans de domaine de recherche.

Aujourd’hui, un groupe de recherche1 cherche à comprendre pourquoi le miel aide à la cicatrisation des plaies.

Miel et cicatrisation : 27 ans de travaux au CHU de Limoges

“Nous avons commencé à utiliser le miel dans le service de chirurgie viscérale et transplantations en 1984, sous l’impulsion du Pr Bernard Descottes, chirurgien, chef de service”, raconte Ghislaine Pautard. Celui-ci avait lu des travaux réalisés à l’étranger sur les pouvoirs de cicatrisationdu miel. “À l’époque, nous avions peu de produits efficaces pour la cicatrisation”, précise l’infirmière. Le Pr Descottes propose à son équipe de faire des recherches bibliographiques sur le sujet et d’observer les effets des pansements au miel sur les patients. L’aventure commence !

“Nous avons d’abord utilisé du miel toutes fleurs, que l’on trouvait dans la région”, indique Ghislaine Pautard. “Puis, une thèse en pharmacie, réalisée à la faculté de Limoges, sur le pouvoir antibactérien des miels a montré que les nectars issus de plantes ayant des propriétés antibactériennes, telles la lavande et surtout le thym, avaient une activité antibactérienne encore plus forte”, ajoute-t-elle. Les bons résultats sont au rendez-vous ! “Nous avons vite vu que le miel avait un réel intérêt dans la cicatrisation”, souligne l’infirmière.

Une étude comparative en double aveugle2 réalisée en 1988 a montré que, sur trois types de plaies, la vitesse de cicatrisation était presque deux fois plus rapide avec le miel qu’avec deux autres dispositifs médicaux reconnus (Biogaze, Débrisan). “De 1984 à aujourd’hui, plus de 3 000 patients ont bénéficié de pansements au miel dans notre service”, indique Ghislaine Pautard.

Miel et cicatrisation : en pratique

“Le miel est utilisé dans le service de chirurgie digestive principalement pour la cicatrisation de deuxième intention : plaies non fermées par des points ou des agrafes”, précise Ghislaine Pautard. Les pansements sont réalisés avec du miel s’il y a des complications dans la cicatrisation ou si le chirurgien n’a pas souhaité refermer la plaie – c’est parfois le cas par exemple lors d’un rétablissement de continuité digestive.

La technique du pansement au miel est différente selon les divers stades de la cicatrisation. Celle-ci se déroule suivant trois phases : phase de détersion, phase de bourgeonnement et phase d’épithélialisation. “Nous avons observé que le miel accélérait surtout la cicatrisation au stade du bourgeonnement”, explique Ghislaine Pautard. Au début des études, le miel utilisé au CHU de Limoges était acheté directement auprès de producteurs sélectionnés et était analysé afin de voir s’il ne contenait pas de bactéries. “Aujourd’hui, il existe du miel en tube stérilisé par rayons Gamma et notre hôpital l’utilise aussi”, précise Ghislaine Pautard.

D’autres services utilisent-ils le miel aujourd’hui ? “Des médecins, des soignants nous contactent pour des renseignements ou pour récupérer notre protocole de soin”, informe-t-elle. Ces protocoles de soins au miel sont envoyés uniquement aux personnels médicaux.

Miel et cicatrisation : comprendre le pouvoir cicatrisant

Pourquoi le miel a-t-il ce pouvoir cicatrisant ? “On sait déjà que le miel possède des propriétés antibactériennes liées entre autres à son osmolarité et à la production d’eau oxygénée. La glucose-oxydase, enzyme sécrétée par les glandes hypopharyngiennes de l’abeille, transforme le glucose présent dans le nectar en acide gluconique, avec libération d’eau oxygénée”, explique Ghislaine Pautard. “Par contre, on ignore encore ce qui se passe au niveau des plaies”, poursuit-elle. Un groupe de recherche, composé de chercheurs de la faculté de pharmacie de Limoges, de l’IUT de Bourges et du CHU de Limoges, s’intéresse à la physiologie de la cicatrisation par le miel. Celui-ci n’a pas encore livré tous ses secrets !

HE Gingergrass

Indications (VT +) :

  • Rhinopharyngite, sinusite, otite, bronchite ++
  • Urétrite, cystites, vaginite, cervicite, salpingite, accouchement +
  • Acné à staphylocoque blanc, eczéma sec et suintant +
  • Oropharyngite, entérites bactérienne et virale ++
  • Fatigue cardiaque +
  • Virémie ++

Contre-indications : Aucune connue aux doses physiologiques




Piment des jardins

[:en]

Jouissant de propriétés digestives, antiseptiques et stimulantes de l’estomac, le Piment est souvent utilisé comme condiment, surtout dans certaines cuisines exotiques.

C’est du Piment de Hongrie (ou Paprika) que Szent-Györgyi et Svierberly ont extrait pour la première fois la vitamine C à l’état cristallisé (1927-1932).

Pendant longtemps, le Paprika avec ses 200 mg par kilo d’acide ascorbique, fut la seule source de préparation de la vitamine C, avec le jus de Citron et les feuilles fraîches de Tomate.

Toutefois, étant donné la violence de sa saveur âcre et brûlante, on n’utilise guère le Piment pour l’usage interne médical, bien qu’il est été conseillé dans la goutte, la dysenterie, la paralysie, les hémorroïdes, les hémorragies utérines.

Par contre ses propriétés révulsives et rubéfiantes son mise à profit dans ses sinapismes, liniments, et onguent pharmaceutiques utilisés contre les lumbagos, les névralgies, les rhumatismes, et contre les incidents de l’effort sportif : crampes, élongations musculaires, entorses, foulures. Le Piment forme aussi la base des cotons révulsifs, dits « thermogènes ».



Jouissant de propriétés digestives, antiseptiques et stimulantes de l’estomac, le Piment est souvent utilisé comme condiment, surtout dans certaines cuisines exotiques.

C’est du Piment de Hongrie (ou Paprika) que Szent-Györgyi et Svierberly ont extrait pour la première fois la vitamine C à l’état cristallisé (1927-1932).

Pendant longtemps, le Paprika avec ses 200 mg par kilo d’acide ascorbique, fut la seule source de préparation de la vitamine C, avec le jus de Citron et les feuilles fraîches de Tomate.

Toutefois, étant donné la violence de sa saveur âcre et brûlante, on n’utilise guère le Piment pour l’usage interne médical, bien qu’il est été conseillé dans la goutte, la dysenterie, la paralysie, les hémorroïdes, les hémorragies utérines.

Par contre ses propriétés révulsives et rubéfiantes son mise à profit dans ses sinapismes, liniments, et onguent pharmaceutiques utilisés contre les lumbagos, les névralgies, les rhumatismes, et contre les incidents de l’effort sportif : crampes, élongations musculaires, entorses, foulures. Le Piment forme aussi la base des cotons révulsifs, dits « thermogènes ».



HE Fenouil doux

Indications (VT +) :

  • Aménorrhée et oligoménorrhée +++, règles irrégulières, douleurs menstruelles, pré ménopause, ménopause
  • Dyspepsies, gastralgie, colite spasmodique, entéralgie, aérophagie, météorisme, flatulences, indigestion, parasitoses
  • Fausse angine de poitrine, palpitations, éréthisme cardio-vasculaire, cardialgie
  • Dyspnée d’origine nerveuse, asthme, bronchite asthmatiforme, congestion pulmonaire ++
  • Paralysie, douleurs lombaires, spasmophilie

Contre-indications : Jeune enfant, enfant, grossesse





HE Pin des montagnes

Indications (VT +) :

  • Sinusite, bronchite +, pleurésie, tuberculose
  • Cholécystite, lithiase biliaire ++
  • Dermatoses diverses
  • Impuissance

Contre-indications : Aucune connue aux doses physiologiques




Joubarbe (grande)

Cazin l’a utilisée comme astringente dans les cas de dysenterie, mais vantait aussi ses qualités antispasmodiques. Reschel la préconisait dans les affections nerveuses résultant de troubles fonctionnels ayant leur siège dans l’utérus.

Elle n’est plus que très rarement utilisée pour l’usage interne. Par contre, elle est très délicieuse pour l’usage externe. Le suc, remède éprouvé contre les cors, justifie bien le nom populaire de la plante, puisque deux ou trois applications suffisent. Les feuilles fraîches broyées sont renommées contre les hémorroïdes, les brûlures, les tumeurs ganglionnaires. La pommade à base de suc fait merveille contre les dartres et les maladies de peau en général.

D’autres espèces de Joubarbe ont aussi des vertus médicinales.

La Joubarbe des vignes (Sedum telephium) est le plus souvent appelée Orpin. C’est une petite plante vivace, aux tiges et feuilles charnues comme une plante grasse, aux fleurs jaunes, et qui croît dans les lieux incultes. On conserve les feuilles dans l’huile dans certaines régions, sous le nom d’Orpin confit : cette macération est un remède populaire contre les coupures, les hémorroïdes, les cors.
La Joubarbe rose (Sedum rhodiola) est une plante des hautes montagnes, à odeur de rose, qu’on utilisait jadis contre les maux de tête et comme astringent.
La Joubarbe âcre (Sedum acer) porte beaucoup de noms populaires : Orpin brûlant, Poivre des murailles, Petite Joubarbe, Pain d’oiseau, et Vermiculaire à cause de ses racines fines et menues.
Elle a, comme les autres Joubarbes, l’aspect d’une plante grasse, une tige peu élevée, des feuilles charnues.
Ses petites fleurs en épi sont jaune d’or. On l’a employée jadis comme émétique et antiépileptique, et en applications sur les gencives atteintes de scorbut. On l’utilise encore parfois en Allemagne en cataplasmes de feuilles pilées sur les articulations déformées par l’arthrite.



Capucine (Grande)

C’est la “fleur sanguine du Pérou” introduite en Europe au début du XVIIème siècle, et toujours admirée depuis pour l’élégance de sa fleur en forme de corne.
Au XVIIIème siècle, on considérait la Capucine comme propre à faire venir les règles. On connaissait aussi ses vertus antiscorbutiques, précieuses au temps de la marine à voile où sévissait le scorbut : cela n’a rien d’étonnant puisqu’on a dosé 285 mg de vitamine C dans 100 g de feuilles fraîches.

Tombée ensuite dans l’oubli, c’est Cartheuser, en 1805, qui la réhabilita en lui attribuant diverses vertus thérapeutiques : diurétiques, laxatives, pectorales, anthelminthiques. Il jugea aussi la “fleur d’amour” aphrodisiaque et capable d’aiguiser l’appétit vénérien. Le Dr Leclerc, de son côté, mit l’accent sur les propriétés expectorantes de la Capucine, qui fluidifie les sécrétions bronchiques. Il la recommande contre la bronchite chronique et l’emphysème, où elle agit vraisemblablement comme les autres végétaux à essence sulfurée (Ail, par exemple). Cette richesse en soufre fait aussi de la Capucine une plante à utiliser dans la prévention des troubles de la sénescence et par ceux qui veulent “vivre jeunes et longtemps” (Pr Léon Binet).
Le Dr Leclerc et le Dr Cazin conseillent, d’autre part, les fruits mûrs pour leurs propriétés laxatives et purgatives.
Enfin, la Capucine est la “plante à cheveux” par excellence, recommandée en lotion capillaire contre la chute des cheveux par Leclerc et J. Brel.





Marjolaine

Déjà employée comme condiment dans l’Egypte ancienne, elle était aussi au nombre des simples dont les prêtres recevaient l’instruction : ils l’utilisaient contre les migraines et le nervosisme. Elle fut étudiée au XVIIème siècle par le Danois Simon Paulli.

Très bon antispasmodique, elle est toujours utilisée contre la migraine et aussi contre les tics de la face et les mauvaises digestions d’origine nerveuse. Cadéac et Meunier, comme Leclerc, la classe comme plante sédative recommandée pour combattre l’insomnie. En effet, elle abaisse le tonus du sympathique, « freine l’anxiété et rassure le cœur ».

En usage externe, elle a depuis longtemps fait ses preuves contre les douleurs rhumatismales, le torticolis, la sciatique, et ses vapeurs antiseptiques suffisent souvent à chasser le rhume de cerveau.





Pomme de terre

Introduite en Angleterre en 1594 par le corsaire Francis Drake, la Pomme de terre fut longtemps considérée outre-Manche comme un élixir de longue vie, ainsi que nous l’apprend Bacon dans Death and life : « Un quart de ces racines farineuse, mélangé à trois quart de graines, rendra la bière plus propre à prolonger la vie ».
Après sa vulgarisation, les médecins surent bien vite mettre à profit les vertus calmantes des feuilles de Pomme de terre dans les névralgies et les rhumatismes, et les propriétés diurétiques des tubercules contre les lithiases rénales et vésicales. En effet, très riche en potassium, la Pomme de terre est fortement diurétique et peut-être prescrite dans le régime des cardiaques, des brightiques et des néphrétiques avec œdèmes Seiler, pendant la guerre de 1914-1918, en prescrivait 1 Kg par jour aux cardiaques quand il n’y avait plus de digitaline à Vienne. Très pauvre en chlorures, elle est recommandée dans les régimes déchlorurés.
Ses propriétés antiscorbutiques sont renommées depuis bien longtemps et in n’est pas étonnant de la trouver parmi les précieuses provisions de bouche des voyages au long cours. Les travaux modernes ont prouvé, depuis, sa singulière richesse en vitamine C qui fait de la populaire Pomme de terre la reine de nos légumes d’hiver.
En diététique moderne, on la recommande chez les arthritiques, mais aussi chez les obèses et les diabétiques, car, contrairement aux préventions, elle nourrit sans engraisser, à condition de la manger nature, sans les sauces et les fritures dont on a l’habitude de l’imbiber, et d’en prendre une portion normale, cela va de soi. Elle est aussi très utile aux dyspeptiques, dont elle soulage les douleurs gastriques. Point n’est besoin pour autant d’utiliser la recette astucieuse de Dr Gruby, médecin de la fin du siècle dernier doublé d’un humoriste, qui conseillait à ses malades dyspeptiques la simple purée de Pomme de terre, à laquelle il faisait ajouter une douzaine de petits cailloux, afin de les obliger à saliver et à manger lentement. C’est par ce procédé, dit-on, qu’il réussit à guérir Alexandre Dumas de sa dyspepsie chronique.
Quant à Cazin, le grand phytothérapeute calaisien du XIXème siècle, il préconisait contre les catarrhes pulmonaires et les toux sèches une infusion de feuilles de Pomme de terre, avec du Marrube blanc et des bourgeons de Pin.
Très utilisée à l’extérieur, par les médecins de campagne, au siècle dernier, contre les contusions, les eczémas, les brûlures, les panaris, elle continue encore à être employée pour ces usages en médecine familiale.


HE Melaleuca à feuilles pentavernes à nérolidol

Indications (VT +) :

  • Petites insuffisances hépatique et pancréatique, hépatites virales, digestion lente, ulcère, entérocolite parasitaire
  • Polyarthrite rhumatoïde ++, arthrose
  • Sinusite
  • Zona, eczéma surinfecté
  • Paludisme
  • Hypertension artérielle
  • Asthénie +++

Contre-indications : Prudence chez la femme




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