Aux Vertus des Plantes
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Phyto-Aromes

Lierre grimpant

De tout temps, le Lierre attira l’attention de l’homme. Les anciens Egyptiens l’avaient consacré à Osiris. Pour les Grecs, il préservait de l’ivresse et symbolisait la victoire du guerrier. C’était aussi une des plantes de la pharmacopée des druides. Attribut des petites divinités secondaires, le Lierre était utilisé au point de vue médicinal contre la toux, la coqueluche et – déjà – contre la cellulite ; mais il fallait cueillir ses feuilles sur la tête d’une statue et les appliquer sur le front, enfermées dans une étoffe de couleur rouge…
L’écorce fut utilisée contre la syphilis et contre les dartres.

Les baies sont purgatives et émétiques. Employées autrefois en infusion, elles ne sont plus jamais utilisées de nos jours, car elles sont toxiques et ont déjà causé la mort accidentelle d’enfants imprudents.
Le bois du Lierre était renommé, en médecine populaire, contre la coqueluche et les toux quinteuses : certains paysans utilisaient un gobelet creusé dans le tronc d’un vieux Lierre et y mettaient à macérer du vin destiné au malade. Au Maroc, de même, on utilise couramment l’extrait du vieux tronc de Lierre. Cette observation a conduit un médecin de Bordeaux, François Leuret, à mettre au point une teinture de Lierre grimpant contre les quintes de toux, et un laboratoire pharmaceutique à commercialiser l’extrait.
Mais la grande victoire thérapeutique du Lierre demeure la cellulite. Beaucoup de pommades anticellulites du commerce sont à base de Lierre grimpant. La plante détend la peau crispée et surtout calme les douleurs provoquées par la cellulite. Elle diminue l’empâtement de façon notable et assouplit les régions envahies par les nodosités et les placards caractéristiques de cette maladie du tissu conjonctif. Elle agit de façon remarquable aussi sur les vergetures provoquées par la distension des téguments (grossesse, obésité). C’est, en plus, un excellent remède des douleurs rhumatismales, des névralgies, du lumbago, de la sciatique.





Sureau

On utilise l’écorce moyenne, les fleurs et les fruits du Sureau pour leurs propriétés médicinales.
La seconde écorce, d’odeur forte et nauséeuse, est un diurétique très vanté. Leclerc la recommandait contre l’hydropisie, Martin contre l’ascite, Lemoine contre la néphrite aigüe avec œdème. Elle est aussi laxative.
Les feuilles paraissent jouir de propriétés analogues à celles de l’écorce : diurétiques et laxatives. Mais elles sont rarement utilisées à l’intérieur. Elles sont, en outre, renommées comme tonique externe contre les hémorroïdes et les brûlures.
Les fleurs fraîches sont laxatives. Sèches, elles sont surtout sudorifiques, mais aussi diurétiques. On les emploie chaque fois qu’il faut provoquer une transpiration cutanée abondante et salvatrice : début de rhume, de fièvres éruptives (rougeole, scarlatine), affections catarrhales (bronchite, grippe), crise de rhumatisme. Elles entrent dans la tisane des « espèces purgatives », encore appelée thé de santé, thé de Saint-Germain ou poudre de longue vie.
Adoucissantes et résolutives, elles sont aussi utilisées à l’extérieur contre les fluxions, les engelures, les crises de goutte, les inflammations oculaires. Les baies sont sudorifiques et, à dose forte, elles deviennent purgatives. On les recommande contre les rhumatismes et l’hydropisie.
Au temps de Pline, les Romains s’en servaient pour teindre les cheveux.

Le Yèble, ou Hièble (Sambucus ebulus), est une sorte de petit Sureau très commun dans certaines localités. Il possède les mêmes propriétés que le Sureau et on peut utiliser toutes ses parties (écorce, fleurs, baies et feuilles) exactement pour les mêmes usages que les parties correspondantes du Sureau.





Cuscute

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Jadis, on croyait que la Cuscude, en même temps que la sève de la plante qu’elle parasitait, suçait les vertus curatives de cette plante ; aussi les Cuscutes avaient-elles un usage différent selon leur provenance, celle du Lin étant, par ailleurs, la plus estimée des phytothérapeutes. Bien étudiée par Barbey, qui en isola le principe, la cuscutine, la plante possède de réelles vertus cholagogues. C’est aussi un très bon laxatif, que le Dr Leclerc recommandait tout spécialement aux constipés souffrant de la vésicule biliaire. On la préconise dans les engorgements viscéraux, la constipation avec météorisme, la congestion du foie, les insuffisances hépato-biliaires et la goutte.

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Germandrée

Déjà en honneur comme fébrifuge chez les anciens Egyptiens, la Germandrée possède les propriétés communes aux plantes amères et aromatiques, c’est-à-dire qu’elle est tonique, apéritive, fébrifuge et qu’elle stimule la digestion. Elle combat la paresse de l’estomac, celle du foie et de l’ensemble du tube digestif (la Germandrée entre d’ailleurs dans la composition de divers apéritifs et liqueurs digestives : vermouths, Chartreuse). On la recommande aussi contre la bronchite, le rhumatisme et la goutte.

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L’Ivette musquée (Teucrium iva), préconisée par les Arabes contre le choléra, est très employée aussi par eux contre d’autres maladies. Contre la piqûre de scorpion, ils font boire, aussitôt après la piqûre, une décoction de Germandrée ivette (Teucrium chamoepitys).

La Germandrée aquatique ou Germandrée d’eau (Teucrium scordium) dégage, quand on la froisse, une odeur d’ail que n’a pas la Germandrée Petit Chêne. On l’emploie pour les mêmes usages, mais aussi à l’extérieur en lotions contre les ulcères et, autrefois, contre la gangrène.




Mélisse

Les médecins arabes ont vanté les vertus de cette plante antispasmodique de grande réputation. Au XVIIème siècle, elle était l’arme des médecins pour lutter contre la dépression nerveuse, qui apparaît, par conséquent, ne pas avoir été seulement la maladie de notre siècle.

On la recommande de nos jours dans les digestions pénibles, les troubles digestifs avec palpitations, les vertiges les syncopes. Des travaux modernes ont prouvé que la fleur de Mélisse excite la sécrétion hépatique en augmentant le flux biliaire : il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’elle agisse aussi dans les troubles nerveux, si souvent liés à une insuffisance hépatobiliaire.

Elle est efficace aussi contre les crises de nerfs et contre les petits accidents nerveux tels que ceux qui accompagnent ou précèdent la fonction menstruelle. La Mélisse est la base de la célèbre « eau des Carmes » qui, au XVIIème siècle, était le véritable « or portable » du frère Ange.

Riz

L’eau de Riz est un remède populaire contre la diarrhée. On la donne en guise de diète liquide aux malades souffrant d’entérite ou aux nourrissons et petits enfants en remplacement du lait (on la prescrit parfois en lavements dans ce dernier cas). Le Riz n’est pas un constipant, comme on le croit parfois, mais un régulateur des fonctions intestinales. On le recommande comme aliment léger et de digestion facile aux malades de l’estomac ou de l’intestin. En outre, le Riz connaît une grande vogue depuis ces dernières années comme aliment agissant sur l’hypertension et sur le taux trop élevé de l’urée sanguine : c’est le célèbre « régime de Kempner », qui remporte de brillants résultats dans l’hypertension et dans les œdèmes cardiaques et rénaux.
Pour l’usage externe, la farine de Riz est très adoucissante et on l’utilise pour calmer les inflammations.




Verge-d’or

La Verge-d’Or est à la fois astringente, ce qui la fait utiliser dans les diarrhées diverses, et diurétique, donc recommandée dans les maladies des reins et de la vessie. Elle possède, d’autre part, une action cholérétique et antiallergique non négligeable.

On l’emploie dans l’entérite muco-membraneuse, la diarrhée des tuberculeux, les diarrhées des enfants au cours de la dentition, les entérocolites. Elle est très efficace dans la cystite, la gravelle, la néphrite calculeuse, l’albuminurie, l’hydropisie.

Puisqu’elle agit aussi dans les inflammations intestinales, on l’emploiera, de préférence, lorsque l’affection des reins ou de la vessie s’accompagne de colite (colibacilloses). Augmentant modérément le flux biliaire, elle draine ainsi le foie et les reins, ce qui la rend précieuse dans toutes les maladies de surcharge (pléthore, cellulite, etc.).

A l’extérieur, la plante était jadis utilisée comme vulnéraire pour aider la cicatrisation des plaies, nettoyer les vieux ulcères des jambes et ceux de la bouche, raffermir les gencives qui saignent.




Drosera

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Cette plante aux mœurs étranges et carnivores, très grêle, habite les marécages et les tourbières des régions tempérées et chaudes.
Au contact d’un insecte, la feuille ouverte se referme en emprisonnant sa proie, qui est tuée et digérée ensuite par le liquide acide, riche en pepsine, que secrètent ses glandes et qui a valu à cette tueuse le nom poétique d’Herbe à la rosée. Après la digestion de la victime, le piège se rouvre, prêt à fonctionner par la médecine.

Décrite à la Renaissance par Clusius et Dodoens, cette plante curieuse attira l’attention de Darwin. La plante fraîche renferme un principe possédant des propriétés rubéfiantes, d’après Brissemoret, mais qui ne sont pas retenues par la médecine.




HE Menthe bergamote

Indications (VT +) :

  • Parasitoses intestinales (ascaridose, amibiase), insuffisance hépatopancréatique, aérophagie, entérocolite spasmodique +++
  • Insuffisance ovarienne ; asthénie sexuelle masculine +++
  • Cystite (inflammatoire)
  • Fatigue nerveuse ++++
  • Tachycardie

Contre-indications : Aucune connue aux doses physiologique




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