Phyto-Aromes
Mauve
On emploie la Mauve pour les mêmes usages que la Guimauve, ces deux plantes devant leurs propriétés à leur mucilage. C’est une des sept fleurs des « quatre fleurs pectorales » et elle jouit, en effet, de propriétés adoucissantes et béchiques. Elle est très recommandée contre la bronchite, la toux sèche, l’inflammation de la gorge. Pline, déjà, ventait de décoction dans du lait pour guérir la toux en quelques jours…, mais l’accusait, par ailleurs, de nuire à la chasteté.
Depuis l’antiquité, les qualités laxatives de la Mauve son connues. Une lettre de Cicéron nous révèle qu’il a été copieusement purgé par un ragoût de Mauve et de Bette, et Martial conseille, à un de ses amis constipés, un mélange de Laitue et de Mauve.
De nombreux témoignages (Dioscoride, Celse, Pythagore) rendent hommage à ses vertus laxatives. Quant à Hippocrate, il la recommande à ceux qui digèrent mal, rendent une urine brûlante, ont la bouche amère et salée. Pendant longtemps, la Mauve fut mangée en légume, et Platine, au Moyen Age, considère la salade de ses feuilles comme très saine, « pour ce que amolist le ventre, guérist la gravelle et rompt la pierre ».
Ces propriétés émollientes et laxatives ont été confirmées, au début du XXème siècle, par Pron.
Pour l’usage externe, les qualités calmantes et adoucissantes de la Mauve font merveille contre toutes les irritations et inflammations. On utilise la décoction en gargarismes, en lavements, en bains de siège, en injections, en bains de bouche contre les aphtes, en lotions contre la couperose et les irritations du visage.
HE Mélisse officinale ou citronnelle
- Insomnie, crise de nerf, hystérie, lypothimie +++
- Indigestion ++, crampe d’estomac, nausées, vomissements durant la grossesse, lithiase biliaire +, insuffisance hépato-biliaire ++
- Palpitations cardiaques, éréthisme, crise d’angor ++
Contre-indications : Aucune connue aux doses physiologiques
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HE Balsamite
HE Carotte cultivée
HE Hedychium
Oignon
Tous possèdent, en plus de leur valeur alimentaire, de précieuses vertus médicinales.
L’Oignon a toujours joui d’une solide réputation diurétique. Dioscoride le recommandait cuit pour chasser les urines, Pline considérait son suc comme le meilleur remède de l’hydropisie. L’action diurétique de l’Oignon porte surtout sur l’élimination du chlorure de sodium : il est donc tout indiqué dans toutes les rétentions hydro-sodées (œdèmes, ascites, cirrhose, pleurésies, péricardites).
Plus récemment, F. Ramond dans le traitement du prostatisme : il améliore notablement l’état des malade ou, tout au moins, permet de les préparer favorablement à une éventuelle intervention chirurgicale.
L’Oignon est doué, d’autre part, d’une action anti-infectieuse indéniable (l’extrait d’Oignon est utilisé dans les stomatites et les affections bucco-pharyngées). Vis-à-vis du staphylocoque – responsable des furoncles et anthrax – il se comporte même comme un véritable antibiotique. Cette action, jointe à celle, adoucissante et émolliente, que lui procure la cuisson, le rend précieux comme pectoral dans les toux et les catarrhes bronchiques.
Il a été aussi reconnu que, grâce au principe actif qu’il contient, la glucokinine, l’Oignon était doué de propriétés hypoglycémiantes, ainsi que l’ont prouvé les travaux de J. B. Collip, confirmés par Janot et Laurin.
Possédant un pouvoir antiscorbutique démontré, l’Oignon est aussi un stimulant de l’appétit et de la digestion. Carminatif bien connu, il lutte contre la constipation et les flatulences, tout en désinfectant l’intestin. Cru, il doit toutefois être déconseillé à ceux qui souffrent d’hyperacidité, car il augmente l’acidité du suc gastrique.
Dernièrement, une étude originale de cardiologues britanniques a montré qu’un régime riche en Oignons frits ou bouillis, en augmentant la fluidité du sang, diminuait les risques de thrombose et d’infarctus, même si, par ailleurs, la nourriture est très riche : en somme, un régime « aux petits Oignons » !
Enfin, l’Oignon est doué de propriétés aphrodisiaques connues depuis longtemps : les Arabes l’utilisent en macération pour cet usage.
Pour l’usage externe, on utilise l’Oignon râpé cru comme sinapisme à défaut de moutarde. Cuit, on en fait des cataplasmes maturatifs.
Le suc a été vanté contre l’alopécie par l’école de Salerne, mais qui de nous se risquerait à utiliser cette lotion capillaire à la rustique senteur ?
Daphné garou
Il semble que le Garou ait été connu des Grecs et qu’on puisse l’identifier avec le Thymelaea de Tragus. Autrefois employé, rarement il est vrai, comme purgatif et diurétique dans le traitement de la syphilis constitutionnelle et des affections dartreuses rebelles à la dose de 5 g par litre, le Garou n’est plus guère utilisé que comme vésicant. On en faisait des pommades, des papiers, des taffetas, des pois à cautères destinés à remplacer la cantharide. Actuellement, on se sert encore pour cet usage, dans quelques campagnes, de l’écorce de Garou appliquée directement.
L’écorce d’une autre espèce de Daphné, le Mézéréon (Daphne mezereum), appelé le plus souvent Bois-gentil, est aussi employée, en Allemagne et en Angleterre, pour les mêmes usages que le Garou. Cet arbrisseau des bois de montagne est parfois cultivé pour la beauté et l’odeur suave de ses fleurs rouges. Plante vénéneuse et dangereuse.
Framboisier
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Le Framboisier connut jadis une grande notoriété au point de vue médical. Au temps de Molière, ne croyait-on pas, entre autres multiples vertus, que ses feuilles écrasées sur l’épigastre suffisaient à guérir les maux d’estomac ? De nos jours, on considère que les feuilles ont les mêmes propriétés que celle de Ronce ou de Fraisier. Elles donnent une tisane agréable et diurétique et s’employer aussi en gargarismes contre les maux de gorge. Le fruit, exquis, est rafraîchissant, laxatif et diurétique. Très pauvre en sucre, il peut facilement être autorisé aux diabétiques.
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HE Baume de Tolu
Gnaphale
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Le Pied-de-Chat eut jadis la réputation flatteuse de guérir le cancer et la phtisie. On le disait aussi adoucissant et béchique et on l’utilisait contre la toux et les catarrhes bronchiques et pulmonaires. Aujourd’hui, il se cache modestement parmi les « quatre fleurs pectorales » (ainsi nommées, sans doute, parce qu’elles sont au nombre de sept). On ne la considère même plus comme une véritable plante pectorale, bien qu’elle continue, par tradition, à faire partie du mélange.
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