Plantes J, K, L
Linaire commune
Pour mémoire :
La Linaire commune (Linaria vulgaris) ; très commune dans les champs incultes, elle doit son nom à la ressemblance de ses feuilles avec celle du Lin. Ses fleurs jaunes, en éperons, sont disposées en épis. Son odeur est vireuse et sa saveur amère. Employée surtout comme diurétique, elle était surnommée Urinalis par les anciens médecins. On l’utilisait aussi comme purgatif et en applications externes contre les hémorroïdes et les dartres ;
Le Muflier (Antirrhinum majus), bien connu comme plante ornementale sous le nom de Gueule-de-Loup ou Muflier-de-Veau. On le disait stimulant ou, au contraire, émollient… ;
La Cymbalaire (Linaria cymbalaria), souvent appelée Ruine-de-Rome. Elle garnit les vieilles murailles de ses tiges menues et retombantes. Sa saveur est aigrelette et poivrée. Elle passait pour vulnéraire et antiscorbutique ;
La Velvote (Antirrhinum elatine) ou Véronique bâtarde, petite plante rampante des jachères, qui passait pour purgative.
Lampsane
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Comme l’indique son nom populaire, la Lampsane est très estimée pour ses propriétés émollientes et résolutives, qui la fond employer, appliquée en cataplasme, dans les engorgements des seins des nourrices et de jeunes accouchées.
Mais elle est aussi recommandée contre les insuffisances hépatiques et contre la constipation.
Enfin, la Lampsane est une des plantes antidiabétiques : elle fait baisser le taux de sucre et calme les démangeaisons qui accompagnent souvent le diabète.
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Lierre grimpant
De tout temps, le Lierre attira l’attention de l’homme. Les anciens Egyptiens l’avaient consacré à Osiris. Pour les Grecs, il préservait de l’ivresse et symbolisait la victoire du guerrier. C’était aussi une des plantes de la pharmacopée des druides. Attribut des petites divinités secondaires, le Lierre était utilisé au point de vue médicinal contre la toux, la coqueluche et – déjà – contre la cellulite ; mais il fallait cueillir ses feuilles sur la tête d’une statue et les appliquer sur le front, enfermées dans une étoffe de couleur rouge…
L’écorce fut utilisée contre la syphilis et contre les dartres.
Les baies sont purgatives et émétiques. Employées autrefois en infusion, elles ne sont plus jamais utilisées de nos jours, car elles sont toxiques et ont déjà causé la mort accidentelle d’enfants imprudents.
Le bois du Lierre était renommé, en médecine populaire, contre la coqueluche et les toux quinteuses : certains paysans utilisaient un gobelet creusé dans le tronc d’un vieux Lierre et y mettaient à macérer du vin destiné au malade. Au Maroc, de même, on utilise couramment l’extrait du vieux tronc de Lierre. Cette observation a conduit un médecin de Bordeaux, François Leuret, à mettre au point une teinture de Lierre grimpant contre les quintes de toux, et un laboratoire pharmaceutique à commercialiser l’extrait.
Mais la grande victoire thérapeutique du Lierre demeure la cellulite. Beaucoup de pommades anticellulites du commerce sont à base de Lierre grimpant. La plante détend la peau crispée et surtout calme les douleurs provoquées par la cellulite. Elle diminue l’empâtement de façon notable et assouplit les régions envahies par les nodosités et les placards caractéristiques de cette maladie du tissu conjonctif. Elle agit de façon remarquable aussi sur les vergetures provoquées par la distension des téguments (grossesse, obésité). C’est, en plus, un excellent remède des douleurs rhumatismales, des névralgies, du lumbago, de la sciatique.
Jasmin
Lilas
Lierre terrestre
Bien qu’on ait employé le Lierre terrestre dans les affections du tube digestif et des voies urinaires, de nos jours on ne considère plus guère comme valables que les propriétés expectorantes de la plante. On l’utilise dans l’irritation des muqueuses due à la bronchite chronique, à la grippe, à l’asthme. C’est un stimulant des bronches.
En compagnie d’une quinzaine d’autres plantes, il fait partie des espèces vulnéraires du Codex, appelé aussi Thé suisse, remède populaire à absorber contre les commotions de toutes sortes, particulièrement à la suite d’une chute. On l’utilise parfois à l’extérieur en cataplasme calmant et résolutif.
Laitue
Rafraîchissante et émolliente, la Laitue ne se contente pas d’apporter à l’organisme de précieuses vitamines : elle jouit aussi de propriétés médicinales.
On retire des feuilles et de la tige montée un suc laiteux qui, desséché au soleil, donne une masse dure que l’on appelle lactucarium. Ce suc était déjà employé par Dioscoride, Columelle et Galien comme calmant et antispasmodique.
La Laitue est recommandée contre les palpitations, les quintes de toux et pour régulariser l’ensemble des fonctions digestives. C’est un hypnotique léger et un sédatif de l’appareil génital.
Le Dr Leclerc la prônait beaucoup chez les enfants, comme calmant de l’excitation nerveuse et de la toux, contre les cauchemars et durant la coqueluche.
Apéritive, la Laitue favorise aussi la digestion et facilite l’exonération chez les constipés. Elle produit également d’heureux effets dans la rétention d’urine et les engorgements viscéraux et calme les inflammations douloureuses du foie, de la vésicule et des intestins.
Enfin, d’après les travaux de J. Laurin, la Laitue sous forme d’alcoolature, est capable d’abaisser la glycémie de plus de 30 p. 100 chez les diabétiques. Il est préférable, étant donné ses vertus, de la consommer crue ou cuite au repas du soir, afin de favoriser le repos et, en cas de constipation, pour faciliter l’évacuation du bol intestinal le lendemain matin.
Lobélies
La Lobélie antisyphilitique (Lobelia syphilitica), appelée Mercure végétal, est cultivée en France sous le nom de Cardinale bleue. Oubliée aujourd’hui les médecins lui accordaient une grande confiance (surtout les Américains) dans le traitement de la syphilis. C’est Kalm, élève de Linné, qui découvrit cette plante dans les forêts marécageuses du Canada et la fit connaître comme remède de toutes les maladies vénériennes. Le traitement qu’instituaient les sauvages canadiens était élémentaire : selon la gravité du mal, on faisait bouillir 4 à 6 racines de Lobélie et le malade buvait autant qu’il pouvait de cette décoction. A l’extérieur, elle servait contre les ulcérations de la maladie. Durée du traitement : 15 jours.
La Lobélie enflée (Lobelia inflata) est encore appelée Tabac indien. Cultivée en France, c’est une plante dangereuse par l’alcaloïde qu’elle contient.
Utilisée depuis longtemps comme expectorant par les indigènes, elle a été introduite dans la pharmacopée européenne vers 1840. On l’utilise à doses faibles thérapeutiques (à doses élevées, elle est vomitive et toxique) contre la dyspnée de l’asthme, la coqueluche, les essoufflements des affections pulmonaires. On emploie généralement la teinture ou la poudre de feuilles (0,05 à 0,3 g).
Lamier blanc
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Depuis longtemps, le Lamier blanc est un remède populaire réputé contre les pertes blanches. Dodoens, déjà, le signalait pour cette vertu. Florain mettait ses propriétés astringentes à profit contre les hémorragies. Le Dr Leclerc, après l’avoir étudié, le recommandait à la fois contre la leucorrhée et les pertes utérines. Bien qu’assez peu utilisée de nos jours, la plante est utile dans les fleurs blanches, les règles trop abondantes des jeunes filles anémiées, la diarrhée et les crachements de sang.
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Lotier cornicule
On rencontre parfois cette jolie petite plante à l’état sauvage dans les prairies naturelles, le long des fossés ou des bois. Mais on la cultive aussi comme fourrage, car le bétail en est très friand.
Les fleurs de Lotier sont utilisées comme calmant dans toutes les excitations nerveuses. Sédatives et antispasmodiques, elles sont aussi légèrement narcotiques. Elles aident à trouver l’endormissement, diminuent l’anxiété et procurent, avec un sommeil calme et réparateur, un réveil lucide.
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