Diurétique
Agit sur le système urinaire et est employé dans le cadre d’un régime amaigrissant ou tout simplement pour éliminer les toxines de tout l’organisme
HE Laser de France
Sureau
On utilise l’écorce moyenne, les fleurs et les fruits du Sureau pour leurs propriétés médicinales.
La seconde écorce, d’odeur forte et nauséeuse, est un diurétique très vanté. Leclerc la recommandait contre l’hydropisie, Martin contre l’ascite, Lemoine contre la néphrite aigüe avec œdème. Elle est aussi laxative.
Les feuilles paraissent jouir de propriétés analogues à celles de l’écorce : diurétiques et laxatives. Mais elles sont rarement utilisées à l’intérieur. Elles sont, en outre, renommées comme tonique externe contre les hémorroïdes et les brûlures.
Les fleurs fraîches sont laxatives. Sèches, elles sont surtout sudorifiques, mais aussi diurétiques. On les emploie chaque fois qu’il faut provoquer une transpiration cutanée abondante et salvatrice : début de rhume, de fièvres éruptives (rougeole, scarlatine), affections catarrhales (bronchite, grippe), crise de rhumatisme. Elles entrent dans la tisane des « espèces purgatives », encore appelée thé de santé, thé de Saint-Germain ou poudre de longue vie.
Adoucissantes et résolutives, elles sont aussi utilisées à l’extérieur contre les fluxions, les engelures, les crises de goutte, les inflammations oculaires. Les baies sont sudorifiques et, à dose forte, elles deviennent purgatives. On les recommande contre les rhumatismes et l’hydropisie.
Au temps de Pline, les Romains s’en servaient pour teindre les cheveux.
Le Yèble, ou Hièble (Sambucus ebulus), est une sorte de petit Sureau très commun dans certaines localités. Il possède les mêmes propriétés que le Sureau et on peut utiliser toutes ses parties (écorce, fleurs, baies et feuilles) exactement pour les mêmes usages que les parties correspondantes du Sureau.
HE Eucalyptus mentholé à pipéritone
HE Genévrier commun érigé
Verge-d’or
La Verge-d’Or est à la fois astringente, ce qui la fait utiliser dans les diarrhées diverses, et diurétique, donc recommandée dans les maladies des reins et de la vessie. Elle possède, d’autre part, une action cholérétique et antiallergique non négligeable.
On l’emploie dans l’entérite muco-membraneuse, la diarrhée des tuberculeux, les diarrhées des enfants au cours de la dentition, les entérocolites. Elle est très efficace dans la cystite, la gravelle, la néphrite calculeuse, l’albuminurie, l’hydropisie.
Puisqu’elle agit aussi dans les inflammations intestinales, on l’emploiera, de préférence, lorsque l’affection des reins ou de la vessie s’accompagne de colite (colibacilloses). Augmentant modérément le flux biliaire, elle draine ainsi le foie et les reins, ce qui la rend précieuse dans toutes les maladies de surcharge (pléthore, cellulite, etc.).
A l’extérieur, la plante était jadis utilisée comme vulnéraire pour aider la cicatrisation des plaies, nettoyer les vieux ulcères des jambes et ceux de la bouche, raffermir les gencives qui saignent.
Fragon
.
Vanté par Dioscoride, le Fragon fait partie des cinq racines apéritives et diurétiques. L’école de Montpellier, Lazare Rivière, Chabrol, Leclerc le recommandaient aux goutteux. On l’emploie dans l’hydropisie, la gravelle, les maladies des voies urinaires, les engorgements viscéraux, l’ictère, la chlorose.
A la suite des travaux de Balansard et Delphaut, de Caujolle et Leclerc, l’action du Fragon sur les crises hémorroïdaires a été jugée remarquable. Le Petit Houx est un excellent contracturant des muscles lisses de la veine. Il tonifie la paroi veineuse et évite la thrombose. Anti phlogistique et antiexsudatif, son emploi est recommandé chaque fois qu’il existe un processus inflammatoire de la veine.
.
Radis
Hérotode nous apprend que les pharaons distribuaient aux ouvriers, chargés de la construction des pyramides de Gizeh, ces petites racines charnues rafraîchissantes et nourrissantes, en même temps que des gousses d’Ail. Un des plus anciens Pen ts’ao, le « Rhya », datant de mille ans avant notre ère, signale qu’à cette époque reculée de nombreuses espèces de Radis étaient déjà cultivées en Chine. Les Grecs l’estimaient fort, notamment Théophraste, qui en cultivé dans son jardin, et Hippocrate, qui le préconisé contre l’hydropisie. Les Romains, avec Dioscoride, lui reconnaissaient la vertu d’exciter l’appétit et de ranimer les estomacs fatigués, de calmer la toux et de provoquer les règles.
Au Moyen Age, sainte Hildegarde, qui s’intéressait aux fruits et aux légumes, comme aux plantes médicinales proprement dites, le jus propre à purger le cerveau et les viscères de leurs humeurs malignes, et l’école de Salerne, si elle le recommande crûment comme diurétique destiné « à aider ceux qui ne peuvent pisser », en fait aussi un contrepoison aussi honorable que la célèbre thériaque, ce qui n’est pas un mince compliment.
A la Renaissance, Mathiolle le préconise en macération dans du vin blanc pour atténuer les douleurs de la lithiase urinaire, et Mizauld, dans son jardin médicinal, paru en 1578, le recommande comme spécifique de la gravelle, susceptible, de plus, de lui attirer de confortables honoraires de la part de ses malades reconnaissants.
Puis, pendant longtemps, les Radis ne figurèrent plus que dans les « remèdes de bonne femme », comme expectorant contre la coqueluche et les catarrhes bronchiques, voire comme diurétique, et comme antiscorbutique pour les marins au long cours.
Il a fallu un Allemand, à la fin du siècle dernier, le Dr Grumme, pour vanter les bienfaits de Radis noir dans le traitement de la lithiase biliaire et le sortir de l’oubli. L’abbé Kneipp, pour sa part, en fait un remède efficace contre les maladies de poitrine prises à leur début. Ces deux indications furent reprises par le Dr Leclerc, qui leur ajouta, d’autre part, la constatation d’améliorations de patients atteints d’urticaire et d’arthrite chronique. Lemaire et Loeper, reprirent les travaux de Grumme sur une base scientifique et publièrent leurs résultats en 1950 dans Thérapie. L’extrait de Radis provoque une décharge biliaire chez les malades atteints de lithiase, ce qui le fait recommander, en outre, à tous ceux qui souffrent d’insuffisance hépatique, de Cholécystite et d’affections du foie.
Les Allemands Flamm et Eckstein le recommandent également contre l’atonie de l’estomac, l’aérophagie et les flatulences et, à l’extérieur, comme rubéfiant.
Cumin
.
Le Cumin figurait dans la plupart des recettes culinaires des Romains et, de nos jours, il est particulièrement apprécié des Allemands, des Hollandais et des Anglais, qui l’utilisent comme condiment dans les pains et gâteaux, les fromages, etc. Stomachique et carminatif, le Cumin facilite la digestion des mets un peu lourds. Il jouit aussi de propriétés stimulantes et diurétiques et, comme l’Anis, il favorise la sécrétion du lait chez les nourrices. Il ne faut toutefois pas en abuser, car il est légèrement irritant. Les Arabes utilisent comme aphrodisiaque un mélange de miel, de Cumin et de Poivre, dont ils usent deux fois par jour.
On en fait des cataplasmes pour résoudre les engorgements des seins et des testicules.
.
Bruyère
Les Anciens déjà (Mathiolle et Dom Alexandre) lui attribuaient la vertu de briser les calculs urinaires.
De nos jours, on lui reconnaît une valeur indéniable de diurétique actif et précoce, d’antiseptique et de sédatif des voies urinaires.
D’autre part, par son emploi, non seulement le volume des urines s’accroît, mais encore les urines troubles et fétides s’éclaircissent et perdent leur mauvaise odeur. Ses vertus diurétiques la font employer non seulement comme médicament des reins proprement dit,mais aussi dans le traitement de l’insuffisance cardiaque, des rhumatismes, de la goutte.
Son emploi permet d’éliminer de l’organisme les résidus nocifs tels que l’urée, l’acide urique, l’acide oxalique. La Bruyère est fortement recommandée aussi à tous ceux dont l’alimentation trop riche, et surtout trop carnée, donc chargée en purines, encombre l’organisme en produits de déchets.
Grâce à l’arbutine qu’elle contient (comme d’ailleurs la Busserole et la feuille de Poirier), elle agit aussi sur l’élément inflammatoire d’origine infectieuse accompagnant la congestion et l’hypertrophie de la prostate. Elle rend donc de signalés services dans la cystite des prostatiques et même dans la cystite avec muco-pus.
La Bruyère possède aussi des propriétés apéritives qui sont loin d’être négligeables.
A l’extérieur, en bain complet chaud, elle est employée pour relever le tonus musculaire. Elle est donc utile aux sportifs et aux malades convalescents asthéniés par un long séjour au lit.
Raifort
Ses vertus ne sont pas sans rappeler celles de son cousin, le Cochléaria officinal. Comme lui, il est un des végétaux antiscorbutiques les plus puissants. Ses énergiques propriétés apéritives et stimulantes le font employer contre l’anémie et le manque d’appétit. Il tonifie l’estomac et en excite les sécrétions. Diurétique, on l’emploie aussi dans l’hydropisie, la goutte et les rhumatismes. Expectorant, on l’administre dans les catarrhes chroniques, l’asthme, la bronchite.
La racine de Raifort doit être récoltée à plus d’un an et à moins de deux ans. Elle ne perd pas ses propriétés par sa dessiccation lorsque celle-ci a été bien conduite, c’est-à-dire à la chaleur du soleil ou d’une étuve faiblement chauffée. A l’extérieur, le Raifort peut remplacer la Moutarde comme rubéfiant.