Aux Vertus des Plantes
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Diurétique

Agit sur le système urinaire et est employé dans le cadre d’un régime amaigrissant ou tout simplement pour éliminer les toxines de tout l’organisme

Frêne

Avant la découverte du Quinquina, l’écorce des rameaux de frêne, amère et astringente, était employée comme fébrifuge, ce qui a valu à l’arbre son nom populaire.
Le Frêne fut étudié successivement par Boerhaave, puis par Lémery au XVIIIème siècle. C’est un simple médecin de campagne, le Dr Peynaud, qui mit au point, au XIXème siècle, le traitement de la goutte par la feuille de frêne. Diurétiques, les feuilles de Frêne possèdent des vertus antirhumatismales certaines. On les emploie contre les douleurs articulaires et la goutte, car elles diminuent l’acide urique du sang et le font éliminer par les urines. Elles sont aussi toniques et légèrement laxatives, sans jamais provoquer de coliques. On les recommande à qui veut vivre vieux.

D’autres espèces de frêne, et particulièrement le Frêne à manne (Fraxinus ornus), qui croît dans le Midi et en Italie, donnent un suc sucré qui exsude spontanément du tronc ou qu’on récolte en été. Cette « manne en larmes », de saveur douce et un peu fade, paraît avoir été connue depuis l’Antiquité et par Dioscoride. Les Anciens la nommaient miel de l’air ou miel de rosée et, au XVIème siècle, Matthiole prétendait encore que la manne était la salive ou un excrément de quelque astre. La manne est un purgatif doux qui convient aux enfants et aux vieillards ; elle entre dans des laits, des potions, des pastilles (dites « de Calabre ») purgatifs.



HE Romarin officinal à camphre

Indications (VT +) :

  • Contracture musculaire +++, myalgie ++, crampe +++, rhumatismes musculaires ++
  • Hypertension (doses faibles), hypotension (doses plus fortes), hypertension cérébrale ++, faiblesse cardiaque +++, stase circulatoire avec ou sans varices
  • Dyspepsies, atonie digestive, cholécystite chronique ++, hépatomégalie, cirrhose, hépatites obstructives, hypercholestérolémie
  • Aménorrhée ++, oligoménorrhée +

Contre-indications : Bébé, enfant, grossesse (neurotoxique, abortive par la présence de cétones)





Fève commune

La fève a toujours eu la réputation d’être diurétique. La médecine populaire utilisait, depuis des siècles, les cendres obtenues par la combustion des tiges et des gousses, comme diurétique et sédatif des douleurs urinaires. Cazin, le professeur A. Robin et le Dr Bouloumié ont préconisé l’infusion de fleurs dans le traitement des pyélonéphrites et des rhumatismes.
Les fleurs sont employées, comme calmant des douleurs, dans les coliques néphrétiques, les affections aiguës des reins, la gravelle et les inflammations vésiculaires des prostatiques.
Mais on utilise aussi les gousses, que certains auteurs conseillent dans l’albuminurie.
La farine de Fève contient une diastase qui facilite et active la panification : elle est parfois mêlée à la farine de blé destinée à faire du pain dans une proportion qui ne doit pas, toutefois, dépasser 2 p. 100.

La pharmacie connaît aussi la Fève de saint Ignace (Strychnos ignatii), famille des Loganiacées, qui nous vient des tropiques. Active par la strychnine et la brucine qu’elle renferme, la Fève de saint Ignace a les propriétés et les indications thérapeutiques de la Noix vomique et de la strychnine. Plus toxique que la Noix vomique, elle a une saveur extrêmement amère et est utilisée en teinture à doses faibles.

La Fève tonka (Coumarouna odorata), famille des Papilionacées, est la semence d’un arbre d’Amérique tropicale dont les indigènes utilisent l’écorce et le bois pour les mêmes usages que le Gaïac. Cette semence est de la taille d’une Fève des marais, mais noirâtre à l’extérieur, blanche à l’intérieur. Elle dégage une odeur aromatique particulière et très agréable due à la coumarine qu’elle contient, rappelant le Mélilot et l’Aspérule odorante (ces deux plantes étant elles-mêmes, d’ailleurs, des plantes « à coumarine »).
La Fève tonka sert à parfumer le tabac destiné à la pipe, et est aussi utilisée par les parfumeurs.




Curcuma

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Sans doute déjà connu par Dioscoride, le Curcuma était utilisé aux Indes contre les dermatoses prurigineuses et les ophtalmies purulentes. Il jouissait d’une grande faveur au XVIIème siècle, et Lémery le considérait comme apéritif et comme « propre à lever les obstructions de la rate, pour la jaunisse et la pierre ». Cazin et les médecins du XIXème siècle l’employaient comme stimulant du foie, excitant des fonctions digestives et diurétique. Leclerc et Parturier le préconisaient dans la jaunisse et les troubles urinaires. Les propriétés cholérétiques du Curcuma ont d’ailleurs été confirmées à plusieurs reprises. On peut utiliser la poudre comme épice dans certains plats de cuisine exotique.

Le curcuma est une plante médicinale des plus puissantes et des plus connues, grandement utilisé dans la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC) et la Médecine ayurvédique.




Persicaire âcre

On employait autrefois la plante comme diurétique dans l’hydropisie, la gravelle, les catarrhes vésicaux.

De nos jours, on s’adresse plutôt aux propriétés hémostatiques de la plante. Krarkowen la recommande dans l’hémoptysie, les hémorragies gastriques, vésicales et hémorroïdaires.

Le Dr Kaminskaïa a obtenu de bons résultats dans les fibromes utérins, la ménopause, la déviation de l’utérus et la dysménorrhée des jeunes filles.

D’après le Dr Leclerc, la Persicaire a la propriété de rendre le sang plus coagulable et plus épais.

A l’extérieur, la Persicaire appliquée fraîche sur la peau peut remplacer la Moutarde, car elle est rubéfiante et vésicante.

On emploie aussi la décoction pour dissiper les œdèmes des chevilles et des jambes et pour lotionner les plaies et ulcères (elle servait autrefois à assainir les plaies gangreneuse).


Fraisier

Les racines, les feuilles et feuilles sont depuis longtemps utilisées contre les affections du rein et de la vessie et contre les calculs urinaires. Elles se montrent aussi fort efficaces contre le rhumatisme et la goutte. Astringentes, elles sont excellentes contre les diarrhées, les entérites, et en gargarismes, contre l’angine.
La Fraise, à elle seule, mérite bien le nom de « bienfait des dieux » que lui donna l’illustre Linné, guéri grâce à elle d’une goutte opiniâtre.
Lobelius, à la Renaissance, avait déjà souligné ses propriétés diurétiques si remarquables « qu’elle est capable de rompre même les plus gros calculs ». Boerhaave, au XVIIIème siècle, l’utilisait non seulement contre la goutte, mais aussi contre la phtisie.
Grâce à son effet à la fois diurétique et laxatif, la Fraise est recommandée dans toutes les maladies de pléthore, c’est-à-dire arthritisme, rhumatisme, artériosclérose, lithiases, affections du foie, etc. Une cure de Fraises en saison est alors extrêmement bénéfique. Possédant une grande valeur nutritive, dont une teneur en fer qui mérite d’être signalée, la Fraise est recommandée aux affaiblis et aux tuberculeux. Elle peut aussi entrer dans le régime des diabétiques, son sucre étant de la lévulose (Dr Leclerc).
Enfin, Eugène Gley lui a trouvé des propriétés hypotensives.
Un seul inconvénient à la consommation des Fraises, pour certains défavorisés : l’urticaire. Pour éviter, on peut essayer de pratiquer une espèce de désensibilisation en prenant chaque jour, pendant une semaine, une petite parcelle de fraise écrasée, insuffisante par elle-même à déclencher l’urticaire. On peut encore mettre à fondre sous la langue, une demi-heure avant les repas aux Fraises, un petit morceau de fruit. Enfin, le vin ayant des propriétés anaphylactiques, on peut aussi écraser les Fraises dans du vin rouge, un quart d’heure avant de s’en régaler, comme le conseil Weissenbach.
Pour l’usage externe, la Fraise est renommée pour ses propriétés embellissantes. La belle Mme Tallien, Notre-Dame de Thermidor, ne prenait-elle pas des bains d’eau de Fraise pour entretenir l’éclat de son teint ? Dix kilos de Fraises étaient nécessaire, ce qui ne met pas la beauté, évidemment, à la portée de tout le monde.





HE Styrax d’Anatolie

Indications (VT +) :

  • Toux, bronchite catarrhale, pneumonie +++
  • Ulcère variqueux (prudence), plaies atone, abcès, engelures, dermatoses parasitaires (gale…)

Contre-indications : Aucune connue aux doses physiologiques

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Pensée sauvage

On utilise soit la plante entière fleurie, soit les fleurs seules, leurs propriétés étant les mêmes.

La Pensée sauvage est une de nos meilleures plantes dépuratives, à la fois laxative et diurétique.

On l’utilise contre les rhumatismes, mais surtout contre toutes les maladies de peau : dartres, eczéma, herpès, acné, psoriasis, furonculose et, en général, toutes les dermatoses d’origine neuro-arthritique.

Elle est renommée aussi contre les croûtes de lait et l’impétigo des enfants.

La racine est vomitive, comme celle de la violette.



Tomate

Contrairement à la triste réputation qu’on lui a faite d’être néfastes aux arthritiques, la Tomate peut être recommandée à tous. On considère, actuellement, que la Tomate peut-être conseillée aux constipés, car elle est laxative ; aux diabétiques, car elle ne contient pas de sucre ; aux cardiaques et aux hypertendus, car elle ne contient pas de sel ; aux malades de l’appareil urinaire car elle est diurétique ; aux obèses, car sa valeur nutritive est fort minime. Contenant très peu d’acide oxalique en réalité, il n’y a aucune raison d’en priver les goutteux et les rhumatisants. Elle excite les sécrétions gastriques, ce qui la rend précieuse aux estomacs atoniques, mais la fait déconseiller à ceux qui sécrètent trop d’acide (un peu de sucre ajouté au plat suffit parfois à la faire tolérer). Riche en sels minéraux, elle est aussi très vitaminées (c’est à partir du Paprika, du jus de Citron et des feuilles fraîches de Tomate qu’on préparait autrefois la vitamine C). Elle est donc très recommandée aux jeunes enfants. Ses feuilles exhalent une odeur forte et particulière qui éloigne les guêpes et les moustiques (on recommande parfois de suspendre des bouquets de feuilles de Tomate dans les maisons de campagne). On extrait, d’ailleurs, des feuilles et des tiges, la tomatine, substance douée de propriétés antimycosiques, anti-inflammatoires et insecticides.
Pour la beauté, elle est très précieuse. En dehors de son utilité au cours des régimes amaigrissants, elle est renommée pour éclaircir les teints brouillés et désincruster les peaux grasses et acnéiques, et pour adoucir l’épiderme des mains.




Bleuet

Bien qu’on ait utilisé les fleurs de Bleuet comme diurétique et antirhumatismal, c’est presque uniquement pour leurs propriétés calmantes contre les affections inflammatoires des yeux qu’on les emploie de nos jours. Cette réputation de guérir la conjonctivite, l’irritation et la rougeur des paupières, les orgelets, etc, est d’ailleurs tout fait méritée. L’eau distillée de Bleuet avait même la renommée de rendre la vue plus claire – ce qui était quand même exagéré.





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