Fonctions digestive, hépatique, intestinale, rénale, urinaire
HE Muscadier dit “macis”
HE Romarin officinal à camphre
- Contracture musculaire +++, myalgie ++, crampe +++, rhumatismes musculaires ++
- Hypertension (doses faibles), hypotension (doses plus fortes), hypertension cérébrale ++, faiblesse cardiaque +++, stase circulatoire avec ou sans varices
- Dyspepsies, atonie digestive, cholécystite chronique ++, hépatomégalie, cirrhose, hépatites obstructives, hypercholestérolémie
- Aménorrhée ++, oligoménorrhée +
Contre-indications : Bébé, enfant, grossesse (neurotoxique, abortive par la présence de cétones)
HE Vergerette du Canada
Citron
Bien connue de tous, la richesse du Citron en vitamine C en a fait un précieux médicament contre le scorbut au moment où sévissait celui-ci. Très rafraîchissant, le Citron a donné son nom aux “limonades” et “citronnades” désaltérantes, précieuses en cas de grippe, de maladies fébriles ou tout simplement de canicule.
Mais là ne se borne pas son rôle thérapeutique. Il agit remarquablement sur les hydropisies dues à la cirrhose du foie, comme l’ont démontré le Pr Binet et P. Tanret. Verne, Lafitte et Zampir ont aussi prouvé qu’il combat la sclérose des artères et leur garde leur souplesse. On le recommande, en général, chez les arthritiques, les obèses, les rhumatisants et à ceux qui souffrent de lithiase urisque ; “la cure de Citron” dans les syndromes de la cinquantaine, n’a pas cessé de faire parler d’elle.
Contrairement à la plupart des fruits, qui sont défendus aux diabétiques à cause de leur richesse en glucides, le Citron est doué, d’ature part, de propriétés favorables dans le traitement du diabète (travaux de G. Parturier).
L’écorce du Citron, sèche ou fraîche, possède des vertus toniques qui la font employer dans certains apéritifs. Elle est aussi carminative.
Quant aux pépins, très amers, ils ont été prescrits autrefois comme vermifuge et même contre la fièvre.
A l’extérieur, les propriétés antiseptiques du jus de Citron sont très connues : les badigeonnages contre les angines et les aphtes sont d’un usage courant.
Nerprun
Le Nerprun est un purgatif énergique.
L’écorce, qu’il faut laisser vieillir deux ans avant de l’utiliser, a été abandonné, car, produisant à la fois vomissements et diarrhées, il était trop délicat de l’employer sans discernement.
On utilise souvent les baies, qui constituent, elle aussi, un purgatif très énergique, qu’il ne faut employer que si le médecin a jugé une telle purgation.
On les vantait naguère contre l’hydropisie, la congestion cérébrale, les maladies chroniques de la peau.
On prétend que deux baies prises chaque matin suffisent à éloigner un accès de goutte.
Pavot à graines noires
Au point de vue médical, l’huile d’œillette a été très utilisée par les médecins pour les mêmes usages que l’huile de Lin ou que l’huile d’Amandes douces.
Lémery, grand pharmacologue du XVIIIème siècle, admettait que les semences du Pavot noir « sont anodines, pectorales et adoucissantes et l’huile que l’on en tire et propre à décrasser et à adoucir la peau ».
Plus près de nous, Cazin, ardent propagandiste des plantes de son Calaisis natal, considérait l’huile d’œillette comme un excellent laxatif, « dont quelques onces suffisent à déclencher plusieurs selles ».
Dubois, de Tournai, l’a proposée comme succédané de l’huile de foie de morue, bien plus acceptable que celle-ci, et en donna pour preuve une vingtaine d’observations dans le traitement des affections scrofuleuses et du rachitisme.
Baguenaudier
HE Achillée millefeuille
Génépi
Girofle
Sainte Hildegarde, au Moyen Age, en vante les mérites contre les maux de tête, la surdité et l’hydropisie. Plus tard, on le trouva bon pour soulager les douleurs, cicatriser les blessures, fortifier l’estomac et le cœur et, surtout, pour préserver de la peste. De nos jours, avec la découverte de l’eugénol, son principe actif, les propriétés du Clou de Girofle ont été confirmées. C’est un antiseptique puissant, puisqu’une émulsion de Girofle à 1 p. 100 seulement est 3 à 4 fois plus antiseptique que le phénol. Il excite l’appétit et suractive toutes les glandes digestives à tous les niveaux. Il stimule les estomacs atones et lutte contre les fermentations et les ballonnements.
Pour l’usage interne, il se montre bénéfique dans les dyspepsies, la prévention des maladies infectieuses et aussi dans les asthénies avec perte de mémoire.
Pour l’usage l’externe, il entre dans de nombreuses préparations, pommades et liniments.
Vanté par Ambroise Paré comma analgésique des douleurs dentaires, cette réputation du clou de Girofle à traversé les siècles : par le truchement de l’eugénol, son élément principal, il est très utilisé en thérapeutique dentaire comme anesthésique et il entre dans la composition de nombreux élixirs dentifrices.
Afin que le clou de Girofle puisse faire apprécier toutes ses qualités sans risquer d’irriter les muqueuses fragiles, il doit être utilisé en petite quantité, afin de ne pas donner un goût amer aux aliments.