Antispasmodique
Aide à traiter les spasmes musculaires
HE Menthe bergamote
- Parasitoses intestinales (ascaridose, amibiase), insuffisance hépatopancréatique, aérophagie, entérocolite spasmodique +++
- Insuffisance ovarienne ; asthénie sexuelle masculine +++
- Cystite (inflammatoire)
- Fatigue nerveuse ++++
- Tachycardie
Contre-indications : Aucune connue aux doses physiologique
Aubépine épineuse
C’est l’Allemand Bock, dit Tragus, qui signala le premier, au temps de la Renaissance, les propriétés de l’Aubépine.
L’écorce des jeunes rameaux peut être employée comme fébrifuge, et les baies, astringentes, sont recommandées en gargarismes contre les maux de gorge.
Mais c’est la fleur, surtout, qui jouit de précieuses vertus médicinales. Les Anciens la jugeaient bonne contre la goutte, la pleurésie, la leucorrhée, mais déjà, au XVIIème siècle, on la recommandait contre la tension artérielle. Le Dr Bonnejoy, médecin de campagne, signala ses propriétés antispasmodiques au XIXème siècle.
Les Américains Jennings et Clement, et les Français Huchard et Reily ont prouvé, depuis, les incontestables vertus de l’Aubépine, qui est à la fois un tonique du cœur et un antispasmodique efficace. Elle régularise les mouvements du cœur et diminue l’excitabilité du système nerveux.
Le Dr Leclerc en recommande l’usage contre les troubles congestifs de la ménopause, les palpitations, les bouffées de chaleur, l’insomnie, l’irritabilité, les bourdonnements d’oreille. Elle contribue, d’autre part, à abaisser la tension artérielle.
Mélisse
Les médecins arabes ont vanté les vertus de cette plante antispasmodique de grande réputation. Au XVIIème siècle, elle était l’arme des médecins pour lutter contre la dépression nerveuse, qui apparaît, par conséquent, ne pas avoir été seulement la maladie de notre siècle.
On la recommande de nos jours dans les digestions pénibles, les troubles digestifs avec palpitations, les vertiges les syncopes. Des travaux modernes ont prouvé que la fleur de Mélisse excite la sécrétion hépatique en augmentant le flux biliaire : il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’elle agisse aussi dans les troubles nerveux, si souvent liés à une insuffisance hépatobiliaire.
Elle est efficace aussi contre les crises de nerfs et contre les petits accidents nerveux tels que ceux qui accompagnent ou précèdent la fonction menstruelle. La Mélisse est la base de la célèbre « eau des Carmes » qui, au XVIIème siècle, était le véritable « or portable » du frère Ange.
Drosera
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Cette plante aux mœurs étranges et carnivores, très grêle, habite les marécages et les tourbières des régions tempérées et chaudes.
Au contact d’un insecte, la feuille ouverte se referme en emprisonnant sa proie, qui est tuée et digérée ensuite par le liquide acide, riche en pepsine, que secrètent ses glandes et qui a valu à cette tueuse le nom poétique d’Herbe à la rosée. Après la digestion de la victime, le piège se rouvre, prêt à fonctionner par la médecine.
Décrite à la Renaissance par Clusius et Dodoens, cette plante curieuse attira l’attention de Darwin. La plante fraîche renferme un principe possédant des propriétés rubéfiantes, d’après Brissemoret, mais qui ne sont pas retenues par la médecine.
HE Ylang ylang (2ème et 3ème)
HE Melaleuca blanc
- Péricardite ++
- Petite insuffisance hépatique, entérocolites spasmodique et infectieuse +++
- Varices, hémorroïdes, anévrisme (adj.) ++
- Leucémies (certaines)
- Polyarthrite rhumatoïde, arthrose
- Eczéma surinfecté
- Sinusite, otite
- Spasmophilie ++
- Névrite virale
Contre-indications : Aucune connue aux doses physiologiques
HE Sauge sclarea
HE Thym vulgaire à linalol
- Stomatite candidosique +++, gastrite, entérocolites bactérienne (surtout staphylococcique +++), candidosique +++, virale + ; colite parasitaire ++ ; diabète (adj.)
- Cystite candidosique, pyélonéphrite staphylococcique, tuberculose rénale, prostatite virale, vaginite candidosique, métrite et salpingite staphylococciques
- Bronchite, bronchopneumonie, pleurésie, tuberculose
- Fatigue nerveuse ++
- Rhumatismes musculaires
- Psoriasis, verrues
Contre-indications : Aucune connue aux doses physiologiques
Anis Vert
Les graines, verdâtres, allongées, récoltées à la fin de l’été, ont une saveur sucrée très aromatique : elles sont utilisées pour l’usage médical, la confiserie (anis de Flavigny), la distillerie (anisette), la pâtisserie (pain d’épice, biscuits).
Pline l’Ancien accordait à l’Anis le pouvoir de faire dormir et de garder la jeunesse du visage.
L’Anis est un bon antispasmodique qui calme les estomacs douloureux et les menstruations difficiles. Il est surtout recommandé contre les troubles nerveux dyspeptiques (contractions, douleurs des organes digestifs, vertiges, palpitations et sensation d’opression après les repas, aérophagie). Il soulage fort bien les coliques venteuses.
Son action apaisante le fait recommander aussi par le Dr Leclerc contre l’asthme et la toux quinteuse.
L’Anis est encore un galactogène très réputé qui augmente la sécrétion lactée chez les nourrices, tout en calmant les coliques des nourrissons (d’après le Dr Cazin).
Enfin, on a recommandé l’Anis contre la fatigue générale accompagnée de migraines et de défaillance cérébrale.
Tilleul
Le tilleul possède des propriétés calmantes et antispasmodiques bien connues. Légèrement hypnotique, le Tilleul possède une action sédative remarquable sur le système nerveux, qu’il apaise peu à peu : il permet ainsi à bien des insomniaques de trouver un sommeil réparateur sans risque d’accoutumance. Il convient admirablement pour remédier à l’agitation des surmenés intellectuels, sans provoquer de dépression reflexe. Bien qu’il ne soit pas capable de calmer l’épilepsie, comme on l’imaginait naguère, son pouvoir apaisant est bien réel. Par son action antispasmodique, il favorise aussi les digestions difficiles, surtout celles qui ont pour origine une nervosité excessive. Son heureux effet sur la pléthore est aussi admis et on le recommande dans l’artériosclérose et pour fluidifier le sang.
Favorisant la transpiration, c’est aussi le remède national contre la grippe et les refroidissements, qui calme en même temps les maux de reins, les courbatures et les maux de tête qui les accompagnent.
Le liquide sucré, appelé « miellat » dans certaines régions, sécrété au moment des grandes chaleurs par les fleurs et l’écorce, est un adoucissant recommandé par Hoffmann contre les brûlures. Cazin l’a utilisé avec succès contre la diarrhée, la gastro-entérite chronique. On lui trouve aussi des vertus dépuratives.
Enfin, un travail récent de Cahen, présenté à l’Académie des sciences, a montré que l’extrait d’aubier du Tilleul possède un effet hypotenseur et antispasmodique (Etude pharmacologique de l’aubier de « Tilia sylvestris »).
Pour l’usage externe, les bains de Tilleul sont la providence des mères de famille pour venir à bout de leur progéniture déchaînée, et la décoction est recommandée en lotion pour calmer la douleur après une chute ou un coup et pour diminuer l’enflure. Cette décoction est aussi une eau de beauté qui détend la peau, en enlève les impuretés, les dartres, les boutons et les rides.
Le Tilleul des Anciens est le Tilleul argenté (Tilia argentea), qui provient d’Orient et est cultivé dans quelques jardins. Son arôme est différent et il n’est pas officinal.