Dépuratif
Nettoie et élimine les déchets accumulés dans le corps
Pêcher
Parfumée et juteuse à souhait, la Pêche est aussi un des fruits les plus digestibles. Comme le dit le Dr Leclerc dans son livre les Fruits de la France, « elle facilite la digestion en stimulant les sécrétions des glandes et en réduisant au minimum le travail des parois musculaires ». Cuite, elle est encore mieux tolérée par l’estomac, même le plus délicat, et elle se révèle tout aussi délicieuse que crue. Légèrement diurétique, la Pêche est aussi laxative et dépurative.
Les feuilles et les fleurs de Pêcher jouissent de propriétés laxatives et on les emploie contre la constipation des enfants. Elles sont, en outre, vermifuges.
Diurétiques, on les a conseillées aussi contre la néphrite. Elles sont renommées depuis longtemps en médecine familiale pour leurs vertus sédatives. Elles conviennent admirablement aux enfants nerveux, surtout lorsque cette nervosité est le retentissement d’une constipation habituelle. Le Dr Leclerc les recommande aussi pour calmer la toux de la coqueluche.
Les musulmans du Maghreb, paraît-il, utilisent la décoction de feuilles afin de provoquer la stérilité.
Epinard
Inconnu des Perses et des Romains, il nous est venu au XIIIème s., introduit en France par les Croisés. Les Arabes l’appréciaient beaucoup et l’appelaient « le prince des légumes ». Plus prosaïquement, nous le surnommons « le balai de l’intestin », car, en effet, il jouit des propriétés laxatives et dépuratives incontestables.
L’Epinard est aussi un antianémique de chois qui, en plus de sa richesse en chlorophylle, contient du fer et deux vitamines antianémiques : l’acide folique et la vitamine B12. Sa réputation de lutter contre les pâles couleurs est établie depuis longtemps ; on le recommande dans l’anémie, la chlorose, les convalescences et chaque fois qu’une perte sanguine justifie un remontant approprié (règles trop abondantes, crachements de sang, etc.). Toutefois à cause de l’acide oxalique qu’il contient, il est interdit aux arthritiques, aux rhumatisants, aux goutteux.
Le Chénopode Bon-henri (Cheno-podium Bonus-Henricus), plante commune et sauvage de nos contrées, est souvent consommé cuit à la manière de l’Epinard, ce qui lui a valu le surnom d’Epinard sauvage. Comme l’Epinard vrai, il est rafraîchissant, laxatif et dépuratif. Le Dr Leclerc dit qu’il peut-être consommé même par les arthritiques.
Fumeterre
La Fumeterre est renommée pour ses propriétés dépuratives et antiscorbutiques. Elle fait merveille dans les affections cutanées, scorbutiques et scrofuleuses, et contre les dartres. Les Arabes l’emploient, d’ailleurs, pour donner un joli teint.
En outre, c’est un apéritif et un tonique durant les 8 à 10 premiers jours du traitement. Ensuite, l’effet devient calmant et légèrement somnifère. Le Dr Leclerc, qui a très bien contrôlé son action, la recommande contre les maladies de pléthore dues à une alimentation trop riche. Comme tonique ou dépuratif, faire une cure de 8 jours, puis se reposer 10 jours. Comme antipléthorique et calmant : se soigner sans arrêt pendant 20 jours.
Des travaux scientifiques très récents viennent de prouver que la Fumeterre est aussi un excellent médicament des voies biliaires lorsqu’elle se trouve élevée ou, au contraire, de l’élever lorsqu’elle est anormalement basse. Elle est recommandée dans les manifestations douloureuses de la lithiase biliaire et les migraines.
Cresson
Considéré dans l’Antiquité comme un stimulant, il était aussi employé par Hippocrate comme expectorant et par Dioscoride comme aphrodisiaque.
Thibault Lespleigney, le poète apothicaire tourangeau de la µRenaissance, lui attribuait, à juste titre, de nombreuses vertus et, entre autres, celle de guérir la sciatique et le mal de tête. Récamier, illustre médecin de XIXème siècle, soignait ses malades atteints de phtisie avec deux bottes de Cresson à prendre chaque matin, et complétait ce petit déjeuner étrange par une bonne tasse de lait. Utilisé contre le diabète par Constantin Paul, il l’était par le Dr Leclerc dans les affections du poumon et les catarrhes chroniques des bronches. Cazin combattait par son usage l’atonie générale, l’employait contre toutes les maladies des viscères (foie, rate, vésicule, reins et voies urinaires) et le prescrivait aussi contre la goutte et les rhumatismes. Il a toujours été considéré comme un stimulant, un antianémique et un antiscorbutique de valeur (associé au Raifort, au Cochléaria et au Ményanthe, il entre dans la composition du « vin antiscorbutique »).
De nos jours, on trouve que le Cresson, « la santé du corps », est peut-être, de tous les légumes, celui que possède le plus d’éléments utiles, tant en vitamines qu’en sels minéraux. Il est conseillé aux lymphatiques, aux rachitiques, aux convalescents. On le recommande comme dépuratif dans les maladies de peau, soit seul, soit associé à part égale à la Chicorée, à la Fumeterre, à la Laitue dans le « jus d’herbes dépuratif ». Diurétique, il est précieux pour les reins et la vessie, et se montre utile dans l’hydropisie, les calculs urinaires. Ses vertus expectorantes le font toujours recommander aux bronchiteux et aux coquelucheux.
A l’extérieur, le Cresson pilé est parfois employé comme résolutif sur les ulcères et les fluxions dentaires. Ses feuilles mâchées crues sont excellentes pour raffermir les gencives et, paraît-il, pour éviter les maux de dents. Depuis les maîtres de l’école de Salerne, le Cresson est toujours estimé en lotion capillaire pour combattre la chute des cheveux.
Précisons que la chaleur entraînant l’évaporation de son principe actif, très volatil, le Cresson doit toujours être employé cru, sous forme de suc pur ou mêlé à un liquide froid, si on veut lui garder ses propriétés thérapeutiques. Cuit, il ne conserve que sa valeur alimentaire.
Le Cresson alénois (Lepidium sativum), la jolie Cardamine (Cardamine pratensis), qu’on appelle encore Cresson élégant ou Cresson des près, possèdent les propriétés antiscorbutiques, dépuratives et diurétiques du Cresson de fontaine.
Douce-Amère
Depuis longtemps, les propriétés dépuratives de la plante ont été reconnues et appliquées. Linné l’utilisait contre la Syphilis, la goutte, le rhumatisme, Boerhaave contre la pleurésie et la pneumonie, et Cazin conseillait de la substituer à la Salsepareille contre les maladies de peau. De nos jours, on continue à l’employer comme dépuratif dans certaines maladies de peau (herpès, psoriasis, eczéma), contre les rhumatismes, l’arthritisme, et pour épurer le sang trop épais (maladies de la cinquantaine). Ses vertus sudorifiques la font conseiller aussi dans les cas de congestion pulmonaire, où elle permet de réaliser une réaction salutaire.
A l’extérieur, elle est conseillée contre les dartres, l’herpès, les hémorroïdes, les engorgements glandulaires des seins.
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HE Grande carotte sauvage
Pensée sauvage
On utilise soit la plante entière fleurie, soit les fleurs seules, leurs propriétés étant les mêmes.
La Pensée sauvage est une de nos meilleures plantes dépuratives, à la fois laxative et diurétique.
On l’utilise contre les rhumatismes, mais surtout contre toutes les maladies de peau : dartres, eczéma, herpès, acné, psoriasis, furonculose et, en général, toutes les dermatoses d’origine neuro-arthritique.
Elle est renommée aussi contre les croûtes de lait et l’impétigo des enfants.
La racine est vomitive, comme celle de la violette.
Buis
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Le Lillois Mathias Lobel, dit Lobelius, un des célèbres médecins-botanistes flamands de la Renaissance, dans son étude de Buis, le préconisait comme Antidiarrhéique et fébrifuge. Cazin, mettant à profit ses qualités dépuratives et sudorifiques, le recommandait contre le rhumatisme, la goutte, les maladies de peau. Il fut préconisé aussi dans le traitement de la syphilis.
De nos jours, quand on l’emploie encore, car le goût en est détestable, c’est pour faire baisser la fièvre, favoriser l’écoulement de la bile et comme sudorifique.
Dernièrement, un des alcaloïdes du Buis, la buxénine G découverte aux Etats-Unis par Kupchan, a montré une activité remarquable pour inhiber le développement de cultures de cellules provenant de cancer humain, ce qui ouvre la porte à des espoirs éventuels dans la lutte contre la terrible maladie.
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