Stomachique
Stimule l’estomac dans l’ensemble de ses fonctions
Camomille romaine
Plus communément appelée « camomille » tout court, la plante est employée en usage culinaire, médicinal (particulièrement en tisane), et cosmétique. Elle ne doit pas être confondue avec deux autres plantes médicinales lui ressemblant et appelées aussi localement « camomille » : la petite camomille Matricaria recutita et la grande camomille Tanacetum parthenium.
Cette petite plante, bien connue, est la gloire de Chemillé, en Maine et Loire, qui produit à elle seule toute la Camomille française : 70 t par an. La qualité Maine et Loire, caractérisée par des fleurs doubles, est la qualité supérieure. Mais la Camomil, c’est à Galien, l’oracle de Pergame, qu’appartient l’honneur d’avoir employé la Camomille contre les maux de tête, les migraines rebelles, les névralgies. Il l’utilisait aussi contre les coliques et les affections du foie.
En usage dans toutes les familles, la fleur de Camomille est vraiment très précieuse.
Acore odorant
Très répandue sur le bord des étangs et dans les fossés, cette plante vivace peut atteindre 1 m de haut. On utilise le rhizome, très aromatique et un peu amer, qu’on récolte en été. Notons, enfin, qu’il est remarquable pour la conservation des fourrures et que, dans certains pays, on l’emploie pour parfumer la bière.
Aussi dit schoenante, le rhizome était l’un des multiples constituants de la thériaque de la pharmacopée maritime occidentale au XVIIIe siècle.
Au Canada, cette plante est nommée belle-angélique par les Québécois et sweet flag par les anglophones ; certains amérindiens en chiquent le rhizome pour ses effets stimulants et thérapeutiques.
Historiquement, l’acore (changpu 菖蒲) est un ingrédient de la médecine traditionnelle chinoise. On considère actuellement que le terme peut désigner shuichangpu 水菖蒲 Acorus calamus L. et shichangpu 石菖蒲 Acorus tatarinowii Schott. L’acore changpu est cité dans la première pharmacopée chinoise Shennong bencao jing (aux environs du début de notre ère).
La notice indique :
- âcre, chaud.
- Traite les troubles liés au “vent froid humide”, la toux, à s’oppose au Qi ascendant.
- Il ouvre la porte du cœur.
- Nourrit les cinq organes, libère les neuf orifices, éclaircit les yeux et les oreilles, [aide] les articulations de la voix.
- Pris longtemps, allège le corps, améliore la mémoire, prévient la confusion et prolonge la vie.
Autre nom : changyang. Pousse dans les étangs et les marais.
En Inde, la médecine ayurvédique le dénomme “Vacha” et en fait un stimulant nerveux, digestif, émétique (à haute dose), expectorant et décongestionnant des sinus et diurétique.
Les Tartares l’employaient pour désinfecter leur eau de boisson.
Basilic
Appelé encore Oranger des savetiers, le Basilic fut aussi, autrefois, l’Herbe royale.
Le Basilic entrait dans le processus de momification utilisé par les Égyptiens, qui lui connaissait ses propriétés de conservateur (antibactérien).
Symbolique, légendes et folklore
Au Népal et en Inde, le basilic est une plante sacrée déposée en offrande à Krishna, un dieu sauveur du monde. Il est planté autour de temples et glissé entre les mains des défunts, il était censé les protéger dans leur passage vers l’au-delà.
Originaire de l’Inde, le Basilic est une plante frileuse qui ne se plaît guère que dans le midi de la France, où il sert à aromatiser de nombreux plats et fait la gloire de la “soupe au pistou”.
Les propriétés médicinales du Basilic sont, de nos jours, délaissées au profit de ses propriétés culinaires.
Il faut pourtant considéré autrefois comme doué de beaucoup de mérites. Déjà utilisé à titre d’antispasmodique chez les Hébreux, Pline l’Ancien le recommandait, lui, contre l’épilepsie, les Arabes contre la gonorrhée, Bernard de Gordon et Hoffmann contre la manie et la mélancolie.
C’est une plante sacrée pour les Hindous, qui l’utilisaient comme antidote.
Le Dr Leclerc le tient pour un indéniable antispasmodique et en préconise l’infusion parfumée contre les spasmes gastriques, les vertiges, les migraines d’origine nerveuse. Il le recommande aux dyspeptiques nerveux.
Désinfectant, le Basilic est employé par les Arabes dans le traitement des aphtes, où il donne de bons résultats. On dit que son pouvoir anti-infectieux est si grand que, mêlé aux salades crues, il en élèverait tout danger possible de contamination.
Cerfeuil
Chacun connaît cette plante cultivée dans les potagers pour les besoins de la cuisine, à laquelle elle apporte son délicat parfum. Son parfum est dû à une huile très volatile, détruite en partie par la chaleur et la dessiccation. Aussi est-ce cru et en fin de cuisson qu’il faut l’employer comme condiment.
Déjà connu des Grecs, qui le baptisèrent, le Cerfeuil eut au Moyen Age une grande vogue comme plante médicinale.
A côté de vertus purgatives et diurétiques, on lui reconnaissait celles de guérir le cancer et la pierre et de calmer les points de côté.
De nos jours, indépendamment de sa précieuse richesse en vitamines, on le considère, avec J-P. Porta, comme un excellent apéritif aromatique, exerçant aussi une action salutaire sur la digestion.
Très rafraîchissant, il entre avec le Poireau, la Laitue, l’Oseille et la Bette, dans le “bouillon d’herbes” recommandé aux fiévreux ou après une purgation. C’est aussi un diurétique valable.
Résolutif et vulnéraire, on l’emploie à l’extérieur pour cicatriser les ulcérations de la gorge, contre les piqûres d’insectes, contre les engorgements de diverse nature.
Son infusion est renommée pour assouplir la peau et retarder l’apparition des rides.
Céleri
Ce légume jouit de propriétés diurétiques qui le font conseiller dans le régime alimentaire des malades du cœur, des reins, du foie, de tous ceux, en résumé, qui ont besoin d’éliminer, avec l’excès d’eau de leur organisme, les toxines et les déchets qui l’encombrent.
C’est pour cette raison que le jus de Céleri est conseillé dans les régimes amaigrissants et qu’on suit aux Etats-Unis de véritables cures d’amaigrissement au jus de Céleri.
Possédant des propriétés hypoglycémiantes, ce légume peut entrer avec bonheur dans le régime des diabétiques.
Depuis fort longtemps, la médecine populaire lui a fait la réputation d’être aphrodisiaque.
Le jus de cuisson des Céleris est réputé aussi comme un bon vieux remède guérissant les engelures les plus tenaces.
Enfin, les semences de Céleri ont les propriétés apéritives, digestives et carminatives.
HE Fenouil doux
- Aménorrhée et oligoménorrhée +++, règles irrégulières, douleurs menstruelles, pré ménopause, ménopause
- Dyspepsies, gastralgie, colite spasmodique, entéralgie, aérophagie, météorisme, flatulences, indigestion, parasitoses
- Fausse angine de poitrine, palpitations, éréthisme cardio-vasculaire, cardialgie
- Dyspnée d’origine nerveuse, asthme, bronchite asthmatiforme, congestion pulmonaire ++
- Paralysie, douleurs lombaires, spasmophilie
Contre-indications : Jeune enfant, enfant, grossesse
HE Ravensare anisé
- Aménorrhée et oligoménorrhée +++, règles irrégulières, dysménorrhées, douleurs menstruelles, préménopause, ménopause
- Dyspepsies, gastralgie, colite spasmodique, entéralgie, aérophagie, météorisme, flatulences, indigestion
- Dyspnée d’origine nerveuse, asthme, bronchite asthmatiforme, congestion pulmonaire
- Paralysie, douleurs lombaires, spasmophilie
Contre-indications : Enfant, grossesse ; si surdosage : hémorragie (intestin…)
HE Elémi
Lichen d’Islande
Agissant sur la contractilité musculaire et excitant les nerfs pneumogastriques, le Lichen accélère et régularise le péristaltisme gastro-intestinal. Ces propriétés expliquent son action contre les vomissements (qu’ils soient dus à la migraine, à la grossesse, ou aux suites d’une anesthésie par le chloroforme), contre certaines gastralgies imputables au manque de tonus des organes digestifs, contre le mal de mer. Mais sa propriété antiémétique n’existe que si le Lichen n’est pas privé de son principe amer. Il ne faut donc surtout pas le faire macérer à l’eau froide avant l’emploi, ni changer l’eau froide avant l’emploi, ni changer l’eau de la décoction. Il jouit aussi, alors, de toutes les propriétés des substances amères, c’est-à-dire qu’il est tonique, apéritif, stomachique et fébrifuge. Il ne faut toutefois pas prolonger son action, car il est purgatif pour certains sujets. Si on le fait bouillir dans l’eau, afin de le débarrasser du cétrarin, il perd alors ses propriétés vomitives et devient un remède des maladies des bronches. C’est un calmant de la toux et de l’irritation du larynx. Bouilli assez longtemps dans du lait ou de l’eau afin d’obtenir une gelée assez consistante, c’est un excellent médicament pour les enfants épuisés par la coqueluche ou la bronchite et contre les diarrhées chroniques et les diarrhées des tuberculeux (on peut incorporer la gelée dans du chocolat). Cette même gelée, incorporée à du miel et à de la gomme arabique, constitue une excellente pâte pectorale.
HE Menthe poivrée
- Insuffisance hépato pancréatique +++, indigestion, dyspepsies, vomissements, mal des transports
- Aérophagie, aérocolie, hépatites virales, cirrhose, coliques hépatiques, colites inflammatoire et spasmodique, ulcère, atonie gastro-intestinale, gastralgie, entéralgie, fièvre-jaune
- Cystites, prostatite, coliques néphrétiques
- Dystonie neurovégétative, asthénie, migraine, céphalées +++
- Zona, névrite virale (dont celle du nerf optique), névralgies, sciatique ++ ;
Prurits (urticaire, eczéma) ++ - Accouchement
- Rhinite, sinusite, otite, laryngite
- Trouble de la vision (d’origine circulatoire), éréthisme, hypotension, lipothymie
Contre-indications : Bébé avant 30 mois par voie orale ; usage externe, sauf très localisé (front, tempes, et lobes des oreilles)
ges