Maladie de Verneuil ou hidronsadénite
Inflammation chronique de la peau affectant les zones riches en glandes sudoripares (qui produisent la sueur).
Les localisations habituelles sont le dessous des bras, la région des organes sexuels, le pli des cuisses et les fesses.
La cause est mal connue, mais l’hypothèse avancée est celle d’une anomalie de la production de sueur avec une macération locale.
Les premières manifestations sont des démangeaisons (prurit) et une exagération de la sécrétion de sueur (hyperhidrose). Puis apparaissent de petites boules (nodules), isolées ou regroupées, douloureuses, saillant sous la peau devenue rouge, qui s’affaissent et s’ouvrent en laissant échapper du pus.
L’évolution se fait par poussées sur plusieurs années avec des périodes de rémission. Il existe également le risque de développement d’un cancer.
La peau est une barrière contre les germes microbiens. Mais si ses défenses naturelles sont affaiblies ou si elle est blessée, agressée, elle peut devenir le siège du développement d’une infection. Elle peut aussi être perturbée par une maladie infectieuse distante.
Bien sûr, de nos jours, nous disposons de tout un éventail d’antibiotiques et autres traitements antimicrobiens. Mais la résistance des germes augmente à la suite d’abus thérapeutiques. De plus, les traitements antibiotiques n’ont jamais empêché les récidives ni la chronicité, puisqu’ils ne s’adressent pas aux capacités immunitaires de l’organisme.
L’homéopathe, dans le cas de suppurations aiguës, ne tiendra compte ni du germe en cause, ni de la localisation, mais du stade d’évolution de l’inflammation. Il aide ainsi le processus à évoluer harmonieusement vers la guérison, en prévenant les récidives par un traitement général mais aussi souvent local.
S’il y a inflammation
L’inflammation accompagne le phénomène infectieux. On retrouve ici les quatre signes bien connus de l’inflammation : rougeur, chaleur, douleur, tumeur.
La congestion cause une rougeur brillante, rayonnante de chaleur. Les douleurs sont vives, aiguës, pulsatilles, lancinantes, avec hyper- sensibilité de tous les sens, souvent une température élevée avec soif, BELLADONNA.
Il y a inflammation avec hypersensibilité à la douleur, au froid, au moindre contact même celui des vêtements. Les douleurs sont piquantes, intenses, comme par des échardes. HEPAR SULFUR.
Le remède est aussi indiqué au stade curatif, il faut donc être prudent et bien suivre le processus : hautes dilutions au début, au stade inflammatoire (9 ou 15 CH), pouvant faire régresser la lésion, basses dilutions au stade du pus collecté (4/5 CH)
Tous les états inflammatoires avec douleurs brûlantes intenses obligeant à marcher, s’accompagnant rapidement de prostration, avec coloration bleuâtre des lésions, appellent TARENTULA CUBENSIS.
Si apparaissent des douleurs, un prurit brûlant comme par des charbons ardents amélioré par la chaleur locale, aggravé par le froid, avec tendance à la suppuration, et si l’état général s’altère rapidement vers l’anxiété, l’agitation, l’insomnie, ARSENICUM ALBUM.
Si la peau suppure
Le pus est un liquide épais, opaque, qui se forme localement en cas d’infection et contient des globules blancs (leucocytes) abîmés (ayant servi à la lutte contre l’invasion microbienne) et des microbes. Il doit être éliminé.
Si le pus est mélangé à du sang, sentant le vieux fromage et si le pus peut s’évacuer vers l’extérieur, HEPAR SULFUR en basse dilution
Il y a des douleurs brûlantes avec infiltration locale bleuâtre et état présepticémique (prostration). Ce sont souvent les suites de piqûres d’insectes et de blessures septiques, ANTHRACINUM.
L’inflammation suit une évolution lente et progressive vers la suppuration, sans dégagement de chaleur locale, mais avec des douleurs moins vives aggravées la nuit et par la chaleur et avec du pus verdâtre, sanguinolent, excoriant, MERCURIUS SOLUBILIS.
Il y a ici tendance phlegmoneuse, petite fièvre accompagnée de tachycardie paradoxale, avec pus d’odeur cadavérique, PYROGENIUM, l’« antibiotique homéopathique ». On peut aussi utiliser, dans les mêmes indications, PUTRESCINUM.
Les suppurations traînent ou récidivent
Dans le cas de toute suppuration persistante sans tendance à la guérison, sur un état général affaibli, Si LICEA.
En cas de plaies qui ne guérissent pas, avec écoulements purulents, épais, jaunâtres, grumeleux,
CALCAREA SULFURICA.
Si les suppurations sont périodiques chez des sujets amaigris, affaiblis, frileux : PSORINUM.
Il y a peu de douleurs, avec une zone indurée entourée d’une hypervascularisation (nombre excessif de petites veines), CARBO ANIMALIS.
En cas de brûlures vives pruriantes, aggravées par le froid, avec une exsudation (sécrétion) irritante, fétide, l’apparition du stade collecté est lente, CARBOLICUM ACIDUM.
POUR NETTROYER LA PLAIE à l’aide d’une compresse stérile plusieurs fois par jour
H.A. = Hydrolat
- H.A. Laurus nobilis 250 ml
- H.A. Chamaemelum nobile 250 ml
- H.A. Rosa Damascena 250 ml
- H.A. Thymus CT thujanol 250 ml
Transpiration excessive :
- H.E. Palmarosa 2 ml
- HE. Ciste ladanifère CV Corse 2 ml
- H.E. Géranium rosat CV Egypte 2 ml
- H.E. Sauge officinale 1 ml
Conseil d’utilisation : 2 gouttes du mélange en application locale cutanée ou dans votre crème 2 fois par jour.
SUEURS FÉTIDES ET TRANSPIRATION EXCESSIVE
- H.E. Cymbopogon martinii 0,5 ml
- H.E. Salvia officinalis 2,5 ml
- H.E. Lavandula vera (angustifolia) 0,5 ml
- H.E. Pelargonium asperum 1,5 ml
- CV Egypte Crème cétylique (par exemple) ad 50 ml
S/ 1 à 2 applications par jour sous les aisselles, la plante des pieds…
ABCES CUTANE
- H.E. Ajowan 1 ml
- H.E. Lavande vraie 1 ml
- H.E. Tea tree 1 ml
- H.V. Calophylle inophylle 2 ml
Conseil d’utilisation : 3 applications locales du mélange par jour pendant une semaine.
Bain chaud aromatique
Soulignons l’intérêt majeur du bain chaud aromatique selon la technique de Salmanoff qui, créant une fièvre artificielle, mobilise les globules blancs et aide à l’élimination des agents infectieux.
Formule anti-infectieuse pour le bain : girofle + cannelle r+ lavande + niaouli + origan + pin + sarriette : 4 gouttes de chaque diluées dans un solvant alcoolique ou du lait en poudre, à mettre dans le bain au dernier moment. Commencer le bain à 37°, puis faire monter progressivement la température de manière à créer une fièvre artificielle. Rester dans le bain 115 à 20 mn (déconseillé aux cardiaques et aux sujets qui ont des varices). Sortir du bain et rester une heure au chaud.
Pratiquer des onctions de lavande ou d’eucalyptus radiata ou polybractea. Boire de la tisane chaude pour faciliter la transpiration.
L’intoxication et les infections
Les excès alimentaires, les produits chimiques absorbés par notre organisme, les abus médicamenteux débordent les possibilités d’élimination de notre foie, organe d’épuration du sang. L’organisme n’a d’autre possibilité d’éliminer les poisons que constituent ces déchets que de les dériver vers les organes naturels de rejet : peau, nez, poumons, vagin.
Ces écoulements bénéfiques doivent être de courte durée. En effet, l’inflammation qui en résulte (écoulement de pus) crée un terrain propice au développement de germes pathogènes, de champignons et de parasites vivant au niveau la peau et des muqueuses. L’accumulation des toxines (résidus du métabolisme des cellules et des microbes) et des toxiques (poisons) entraîne ce que les homéopathes appellent la psore. Cet état se traduit par un encrassement du sang et un ralentissement circulatoire favorisant les inflammations et les infections.
Soins naturels :
- luttez contre la constipation
- adoptez une alimentation saine, équilibrée, légère, issue de culture biologique, riche en vitamines, en sels minéraux assimilables et en fibres de cellulose (céréales complètes, légumes). Les infections chroniques disparaîtront comme par enchantement, l’usage des antibiotiques deviendra exceptionnel.
- Évitez les produits chimiques dans votre alimentation ainsi que les produits raffinés.
- Surveillez les étiquettes (colorants chimiques, édulcorants, conservateurs)
- Méfiez-vous des boissons à base de produits chimiques.
Attention aux sucres rapides en excès (glucose), souvent cachés dans les aliments et qui favorisent le diabète et les infections.
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