asthme
Navet
Depuis longtemps, la médecine populaire reconnaît au Navet des propriétés émollientes, adoucissantes et pectorales. Le bouillon pectoral à base de feuilles de Navet et de Pulmonaire, de Chou rouge, de Cresson et de mou de veau était si renommé qu’il avait même la réputation de guérir la phtisie !
On emploie encore le Navet contre toutes les maladies de poitrine : catarrhes chroniques, asthme, coqueluche.
Mais là ne se borne pas les bienfaits de ce légume pourtant si peu considéré. Sans doute, pour se venger de la méprisante appellation « sang de Navet », ne s’avise-t-il pas d’être un excellent antiscorbutique et un des végétaux les plus recommandés contre l’anémie ? Riche en vitamines et en précieux oligo-éléments, le Navet enrichit le sang et doit entrer dans le régime des convalescents, des affaiblis, des sportifs.
Pour l’usage externe, la pulpe cuite du Navet est efficace contre les engelures, les douleurs de la goutte, les névralgies dentaires et les engorgements laiteux des seins.
Belladone
Son nom botanique vient de celui d’Atropos, la Parque qui coupait le fil de la vie humaine. Les anciens l’utilisaient comme poison, mais aussi comme narcotique et pour composer certains fards. Les belle done vénitiennes usaient de Belladone pour dilater leur pupille et rendre l’œil brillant. Elle était aussi, avec d’autres plantes dangereuses, un des éléments du baume tranquille et de l’onguent populéum. A très petites doses, la plante ne présentait pas de danger, mais elle n’est plus utilisée sous cette forme, puisque la chimie moderne a permis d’en extraire son principe actif, l’atropine, qu’il est bien plus facile d’ordonner sans risque. La Belladone est un analgésique et un antispasmodique qui diminue aussi la plupart des sécrétions. On l’emploie pour lutter contre l’élément douleur de diverses maladies, contre les contractions, surtout celles de l’appareil digestif, contre les sueurs profuses des tuberculeux, etc.
Les Bulgares ont utilisé, sous le nom de « cure bulgare », un vin de racine de Belladone contre la maladie de Parkinson (paralysie agitante, tremblement du vieillard).
Les feuilles sont utilisées en cigarettes contre l’asthme et rendent de grands services dans le traitement de cette maladie (Trousseau, déjà, qualifiait leur action de « quasi miraculeuse »).
HE Melaleuca unciné
Menthe Pouliot
Connue des Grecs et des Romains, la Menthe Pouliot est reconnue comme stimulante et excitante du système nerveux.
Elle active, d’autre part, la sécrétion bronchique et favorise l’expectoration, ce qui la fait recommander dans l’asthme, la toux quinteuse et l’enrouement. Cazin l’associe alors au Serpolet, à l’Hysope et à la Sauge.
Haller la préconisait aussi comme emménagogue et vermifuge et conte le hoquet et les vomissements.
HE Tanaisie annuelle
- Asthme durant les crises +++ (supplée à la théophilline), emphysème
- Dermite irritative +++, dermite allergique (adulte-enfant), érythème, couperose ++, lèpre tuberculoïde
- Arthrite
- Névrites, sciatique, rhumatismes musculaires
- Diabète (adj.)
- Hypertension, varices ++
- Leucémies + (certaines formes) +
Contre-indications : Chez certaines femmes (incidence endocrinienne certaine à préciser)
Lierre terrestre
Bien qu’on ait employé le Lierre terrestre dans les affections du tube digestif et des voies urinaires, de nos jours on ne considère plus guère comme valables que les propriétés expectorantes de la plante. On l’utilise dans l’irritation des muqueuses due à la bronchite chronique, à la grippe, à l’asthme. C’est un stimulant des bronches.
En compagnie d’une quinzaine d’autres plantes, il fait partie des espèces vulnéraires du Codex, appelé aussi Thé suisse, remède populaire à absorber contre les commotions de toutes sortes, particulièrement à la suite d’une chute. On l’utilise parfois à l’extérieur en cataplasme calmant et résolutif.
HE Camomille noble ou romaine
HE Menthe suave à menthofurane
Sarriette des jardins
Utilisée surtout comme condiment, la Sarriette est l’aromate indispensable des plats de petits pois, de féculents et surtout de fèves, dont elle aide la digestion. Son essence antiseptique la rend précieuse aussi dans la préparation des gibiers faisandés. Pour l’usage plus spécifiquement médical, on l’emploie contre les digestions pénibles, les crampes d’estomac, les contractions nerveuses et chaque fois qu’un estomac paresseux a besoin d’être stimulé. Carminative, elle chasse les flatulences, favorise l’évacuation des gaz et empêche les fermentations intestinales. En Allemagne (et sans doute par l’action de son essence antiseptique), elle est un remède populaire contre les diarrhées.
On l’employait aussi parfois, jadis, contre les crises d’asthme.
La Sarriette fait partie avec beaucoup d’autres plantes aromatiques, de « l’alcoolat vulnéraire », qu’on appelle aussi « alcoolat polyaromatique » ou encore « eau d’arquebuse ».