constipation
Origan
Les sommités fleuries de l’Origan sont très renommées contre l’inflammation aigüe et chronique des bronches. Expectorantes, elles sont aussi sédatives de la toux et constituent un excellent traitement des maladies des voies respiratoires, un des plus agréables aussi.
Dioscoride disait déjà de lui qu’il était un des meilleurs remèdes pour ceux qui ont perdu l’appétit. Il est, en effet, un apéritif remarquable, en même temps qu’il facilite la digestion en stimulant les estomacs paresseux et qu’il lute contre la constipation.
Le Dr Leclerc la recommande particulièrement aux estomacs atoniques et dilatés. Il jouit aussi de propriétés stimulantes et même excitantes qui le font recommander aux asthéniés et aux jeunes filles alanguies par leur formation, dont il facilite les règles.
On l’emploie également dans le rhumatisme aigu ou chronique, non seulement sous forme de tisane, mais aussi en applications chaudes sur le membre douloureux. Les sommités fleuries fraîches entrent dans « l’alcoolat vulnéraire » (ou « eau d’arquebusade ») et, sèches, dans les « espèces vulnéraires », tous deux préparés par l’officine.
Cuscute
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Jadis, on croyait que la Cuscude, en même temps que la sève de la plante qu’elle parasitait, suçait les vertus curatives de cette plante ; aussi les Cuscutes avaient-elles un usage différent selon leur provenance, celle du Lin étant, par ailleurs, la plus estimée des phytothérapeutes. Bien étudiée par Barbey, qui en isola le principe, la cuscutine, la plante possède de réelles vertus cholagogues. C’est aussi un très bon laxatif, que le Dr Leclerc recommandait tout spécialement aux constipés souffrant de la vésicule biliaire. On la préconise dans les engorgements viscéraux, la constipation avec météorisme, la congestion du foie, les insuffisances hépato-biliaires et la goutte.
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Son
C’est l’enveloppe des graines de blé. Il est habituellement absent de la farine moulue par les procédés modernes. Très recommandé contre la constipation, on l’utilise pulvérisé à raison d’une cuillerée à soupe à chaque repas, mêlée dans une marmelade de Pruneaux. On peut aussi, plus simplement, remplacer le pain blanc par du pain complet. Ce moyen extrêmement simple suffit parfois à rétablir le transit dans certaines constipations bénignes. La richesse du Son en magnésium l’a fait préconiser pour la prévention du cancer par les partisans de l’alimentation naturelle.
Pissenlit
On utilise les feuilles et les racines, mais, en fait, les racines sont plutôt considérées comme médicales et les feuilles comme alimentaires : disons qu’on peut considérer ces dernières comme le type même du médicament-aliment. Dans les temps lointains, le suc du Pissenlit était considéré comme le spécifique des troubles de la vue. Il semble que cette vertu n’ait pas été démontrée.
Depuis bien longtemps, la médecine populaire reconnaissait à la racine de Pissenlit le pouvoir de stimuler les fonctions hépatiques. Cette propriété a été confirmée par Vignal, Brisemoret et Leclerc, qui l’employaient avec succès contre les congestions du foie. Des travaux ont prouvé que le Pissenlit agissait en augmentant la quantité de bile formée (une décoction de feuilles fraîches double le volume de bile excrétée, une décoction de racines fraîches le quadruple). En même temps, le Pissenlit augmente la contractilité de la vésicule biliaire et agit sur le foie lui-même. Il n’est donc pas étonnant que sa réputation soit si grande dans le traitement de l’insuffisance hépatique, des crises hépatiques douloureuses et des ictères. De plus, par l’intermédiaire de la fonction biliaire stimulée, il régularise les fonctions intestinales et combat remarquablement la constipation. Il agit efficacement contre différentes dermatoses et la cellulite, souvent en rapport avec une insuffisance hépatique. On l’utilise aussi dans le traitement de l’hypercholestérolémie et, par conséquent, de l’athéromatose.
Quant à ses vertus diurétiques, elles sont réelles et connues depuis longtemps, puisqu’il leur doit son nom imagé.
Le Pissenlit possède, en outre, des vertus apéritives et toniques ; c’est un reconstituant et un régénérateur du sang, qu’on recommande depuis bien longtemps contre les « pâles couleurs ».
Son usage procure aussi un effet embellissant, car on assiste rapidement à un éclaircissement du teint et au nettoyage de la langue. De plus, son suc frais appliqué sur les taches de rousseur les fait disparaître.
Pêcher
Parfumée et juteuse à souhait, la Pêche est aussi un des fruits les plus digestibles. Comme le dit le Dr Leclerc dans son livre les Fruits de la France, « elle facilite la digestion en stimulant les sécrétions des glandes et en réduisant au minimum le travail des parois musculaires ». Cuite, elle est encore mieux tolérée par l’estomac, même le plus délicat, et elle se révèle tout aussi délicieuse que crue. Légèrement diurétique, la Pêche est aussi laxative et dépurative.
Les feuilles et les fleurs de Pêcher jouissent de propriétés laxatives et on les emploie contre la constipation des enfants. Elles sont, en outre, vermifuges.
Diurétiques, on les a conseillées aussi contre la néphrite. Elles sont renommées depuis longtemps en médecine familiale pour leurs vertus sédatives. Elles conviennent admirablement aux enfants nerveux, surtout lorsque cette nervosité est le retentissement d’une constipation habituelle. Le Dr Leclerc les recommande aussi pour calmer la toux de la coqueluche.
Les musulmans du Maghreb, paraît-il, utilisent la décoction de feuilles afin de provoquer la stérilité.
Vigne
La médecine a beaucoup utilisé le Vin pour ses qualités antiseptiques et aussi comme base de divers remèdes. Montpellier, grâce à son école de médecine si célèbre au Moyen Age, eut jadis une grande renommée pour la préparation de ces vins médicinaux, dont certains sont encore en usage de nos jours. La proportion de vin entrant dans les vins médicaux est, d’ailleurs, fixée par la loi et doit être de 80 p. 100.
Les feuilles de vignes, très astringentes, s’utilisent contre les diarrhées chroniques, les hémorragies, les saignements de nez, les altérations de la paroi veineuse : varices et hémorroïdes. Leur usage prolongé est réputé pour combattre l’obésité et la cellulite, en association avec la Bourdaine.
Les feuilles de vigne rouge, en particulier, constituent un vieux remède de médecine populaire très renommé contre les troubles de la ménopause : elles rétablissent une bonne circulation du sang, luttent contre les hémorragies utérines et préviennent tous les accidents de l’âge critique. Elles sont aussi réputées comme fortifiant.
Pour l’usage externe, les cataplasmes de feuilles de vigne broyées dissipent les maux de tête.
La sève abondante et limpide qui s’écoule des rameaux lorsqu’on taille la Vigne au printemps, appelée « pleurs de Vigne », était jadis très employée par les médecins dans les affections cutanées. Elle est encore renommée contre toutes les affections ophtalmiques (son extrait est d’ailleurs utilisé dans un excellent collyre du commerce). Tonique, cicatrisante et antihémorragique, la sève de Vigne est indiquée dans les affections congestives conjonctivales et oculaires.
L’extrait alcoolique de Vigne (extractum pampironum vitus) se préparait jadis dans certaines régions par évaporation du suc des jeunes bourgeons broyés et mêlés à de l’alcool : il est réputé diurétique et antispasmodique, et il faisait merveille, dit-on, contre les taches de rousseur.
Le raisin n’est pas qu’un excellent dessert : c’est aussi un aliment incomparable et un remède rafraîchissant, diurétique, laxatif.
Très énergique par ses sucres, très digestible par ses acides et ses diastases, très riche en sels minéraux, oligo-éléments et vitamines, le Raisin est un des fruits les plus recommandés en diététique.
La cure de raisin est préconisée dans la constipation, l’arthritisme, le rhumatisme, la goutte, l’obésité, les maladies de peau, de foie et de l’appareil urinaire, l’hypertension, l’artériosclérose, l’auto-intoxication.
Le verjus, suc acide et astringent du Raisin encore vert, utilisé dans la préparation de certaines moutardes et comme condiment dans quelques plats de gastronomie vigneronne, jouit de propriétés diurétiques et on le recommande contre l’obésité. Mélangé à l’eau, il donne une boisson très rafraîchissante.
Les raisins secs sont utilisés en médecine pour adoucir les voies respiratoires irritées et calmer la toux (ils font partie des « quatre fruits pectoraux »). Les Arabes utilisent leur décoction en gargarismes contre l’angine.
Le marc en fermentation, résultant du pressurage des raisins, est encore parfois utilisé en cataplasmes contre les douleurs de la goutte, du rhumatisme, de la sciatique.
HE Menthe des champs
- Névralgies, odontalgie, sciatique, migraine, céphalées +++
- Urticaire, eczéma, prurits +
- Dyspepsies, ulcère, entéralgie, coliques hépatiques, vomissements (indigestion, grossesse) constipation, verminoses +++
- Coliques néphrétiques
- Rhinite, rhinopharyngite, laryngite, sinusite +
Contre-indications : Nourrisson, bébé avant 30 mois (toxicité par contact local : réflexe laryngé ou nasal pouvant entraîner la mort par arrêt respiratoire)
Pommier
La Pomme sert à la préparation du cidre, dont on reconnaît les propriétés antirhumatismales, mais qui serait doué, selon les Normands, de tant de propriétés thérapeutiques « qu’il guérit toutes les maladies ».
Mais la Pomme n’attend par d’être transformée en un délicieux jus fermenté pour nous dispenser toutes ses qualités. Elle était jadis très utilisée comme agent externe dans des préparations destinées à frictionner la peau ou à penser les plaies et appelées, pour cette raison, « pommades ». Contre les blessures, on préparait une « pommade » avec du jus de Pomme additionné de son poids d’huile d’olive, ou on les couvrait d’un cataplasme fait d’une pomme cuite au four écrasée. Contre la gale, après avoir coupé une Pomme en deux parties, on évidait les centres, on les bourrait de fleur de soufre, on reconstituait la Pomme en ficelant serré et on cuisait au four. Le tout était ensuite écrasé et la « pommade » obtenue servait à frictionner les parties atteintes.
De nos jours, la Pomme est recommandée pour aider à la digestion : son acidité agréable provoque une importante sécrétion de salive et stimule tous les sucs digestifs. Elle régularise admirablement les fonctions intestinales : déconstipant renommé, surtout lorsqu’elle est consommée au petit déjeuner, elle possède un grand pouvoir absorbant au niveau intestinal vis-à-vis des toxines et des micro-organismes et sa cellulose n’est pas irritante ; elle est aussi un des meilleurs traitements de la diarrhée infantile, aigüe ou chronique, avec la Carotte et la Farine du fruit du Caroubier : finement râpée, elle donne, d’après Moro, des résultats indiscutables.
Elle a une heureuse action sur la diurèse, qu’elle excite, et sur l’élimination de l’acide urique ; à ce titre, elle est recommandée chez les arthritiques, les obèses, les rhumatisants, les goutteux. Autrefois, les membres du Jockey Club se passaient une recette de décoction de Pommes qui les aidaient à lutter contre les attaques de goutte, rançon de leurs excès alimentaires. De nos jours, le Dr Decaux, de Vittel, conseille toujours l’emploi des pelures de Pomme à cet effet.
La Pomme est aussi un des moyens les plus simples, préventif ou curatif, de lutter contre l’hypertension artérielle. Associée au Riz, elle est la base du célèbre régime de Kempner, très en vogue ces dernières années, et qui donne de beaux résultats dans l’hypertension grave et les œdèmes cardiaques et rénaux.
Elle est aussi très riche en pectine, qui aurait le pouvoir de faire baisser, le cholestérol sanguin. Des médecins britanniques et italiens la recommandent à ce titre comme agent de prévention de l’athérosclérose et de l’infarctus du myocarde.
Le Pr Binet, d’autre part, fait de la Pomme un précieux alliés des gérontologues et la préconise à tous ceux qui veulent lutter contre les méfaits de l’âge et qui désirent vivre jeune et longtemps. Enfin, si beaucoup de fruits sont contre-indiqués dans le diabète, en raison de leur richesse en sucre, certains d’entre eux sont, par contre, doués de propriétés favorables dans le traitement des dérèglements hydrocarbonés. Le plus intéressant d’entre eux serait la Pomme, avec le citron.
La Pomme jouit aussi de propriétés pectorales qui la font utiliser pour les enfants dans un délicieux sirop contre le rhume, lequel est, de plus, un laxatif doux.
Enfin, on sait depuis longtemps que manger une Pomme avant de se coucher facilite le sommeil. La Pomme jouit, en effet, de propriétés calmantes qui la rendent précieuse chez les nerveux.
Guimauve
La plante entière est mucilagineuse, ce qui lui donne ses vertus curatives. La Guimauve est émolliente et adoucissante ; ses propriétés thérapeutiques sont connues et utilisées depuis la Grèce antique, et, en particulier, son efficacité contre la toux. On l’emploie journellement, chaque fois qu’il faut calmer les irritations et inflammations : celles de la gorge et des voies respiratoires, de la vessie, de l’intestin (entérite et constipation). Pour l’usage externe, elle est aussi valable contre toutes les inflammations.
Carotte
Remède populaire par excellence de la jaunisse, la Carotte est considérée depuis bien longtemps comme l’amie du foie : les fameuses “Carottes Vichy” n’apparaissent-elles pas à maintes reprises sur les tables des curistes de Vichy, en appoint, en quelque sorte, de la cure thermale ? Précieuse dans les cas d’irritation gastro-hépatique, la Carotte régularise en même temps les fonctions intestinales aussi bien dans la constipation que dans la diarrhée. De nombreux travaux (Moro, Leclerc, Delaitre, etc) ont montré l’efficacité extraordinaire de la Carotte dans le traitement des dyspepsies aiguës et des diarrhées du nourrisson : son emploi est classique dans ces affections, que ce soit sous forme de spécialité pharmaceutique ou simplement en purée ou en soupe.
La Carotte possède aussi une action urinaire très marquée ; elle augmente de 10 % le volume de l’urine et la quantité d’acide urique éliminé (travaux de Vasiliu, Pantera et Timosencu). Cela explique qu’on recommande le jus de Carotte contre la gravelle, les rhumatismes, la goutte, l’arthristisme.
Riches en vitamines, la Carotte renferme surtout une notable proportion de provitamine A, ou carotène, qui en fait un aliment-médicament des plus intéressants ; de ce fait, la Carotte est indiquée pour accélérer la croissance, élever la résistance aux infections, atténuer les troubles visuels et améliorer les épithéliums. Le Pr Binet et le Dr Strumza ont démontré, d’autre part, l’action exercée par le cartoène sur la régénration des globules rouges, ce qui fait de la Carotte un agréable remède de l’ anémie, recommandé tout particulièrement chez les adolescents fatigués et les enfants convalescents. Artault de Vevey, d’autre part, ayant enregistré une moindre vulnérabilité à la tuberculose expériementale chez les lapins nourris uniquement à la Carotte, on administre volontiers du jus de Carotte aux tuberculeux pulmonaires.
Des expérimentations faites par M. Franke et son équipe ont permis d’extraire de la Carotte un produit agissant à la manière de l’insuline et permettant d’abaisser le sucre sanguin chez l’animal d’expérience comme chez l’homme.
La propriété de la Carotte d’améliorer les épithéliums est depuis longtemps mise à profit par la médecine populaire, qui l’emploie contre les affections cutanées, impétigo des enfants, brûlures, etc.
Bridault et Bressemoret ont prouvé que la pulpe fraîche appliquée sur la peau est à la fois antihémorragique, analgésiante et cicatrisante dans les ulcérations. On a aussi recours à la Carotte pour les soins esthétiques, car elle rajeunit la peau et atténue les taches cutanées qui apparaissent avec l’âge.
Quant aux semences de Carotte, elles ont les propriétés apéritives, digestives, carminatives et galactogènes des autres ombellifères (Anis, Fenouil).
On les utilise aussi comme vermifuge.