hypertension
Basilic
Appelé encore Oranger des savetiers, le Basilic fut aussi, autrefois, l’Herbe royale.
Le Basilic entrait dans le processus de momification utilisé par les Égyptiens, qui lui connaissait ses propriétés de conservateur (antibactérien).
Symbolique, légendes et folklore
Au Népal et en Inde, le basilic est une plante sacrée déposée en offrande à Krishna, un dieu sauveur du monde. Il est planté autour de temples et glissé entre les mains des défunts, il était censé les protéger dans leur passage vers l’au-delà.
Originaire de l’Inde, le Basilic est une plante frileuse qui ne se plaît guère que dans le midi de la France, où il sert à aromatiser de nombreux plats et fait la gloire de la “soupe au pistou”.
Les propriétés médicinales du Basilic sont, de nos jours, délaissées au profit de ses propriétés culinaires.
Il faut pourtant considéré autrefois comme doué de beaucoup de mérites. Déjà utilisé à titre d’antispasmodique chez les Hébreux, Pline l’Ancien le recommandait, lui, contre l’épilepsie, les Arabes contre la gonorrhée, Bernard de Gordon et Hoffmann contre la manie et la mélancolie.
C’est une plante sacrée pour les Hindous, qui l’utilisaient comme antidote.
Le Dr Leclerc le tient pour un indéniable antispasmodique et en préconise l’infusion parfumée contre les spasmes gastriques, les vertiges, les migraines d’origine nerveuse. Il le recommande aux dyspeptiques nerveux.
Désinfectant, le Basilic est employé par les Arabes dans le traitement des aphtes, où il donne de bons résultats. On dit que son pouvoir anti-infectieux est si grand que, mêlé aux salades crues, il en élèverait tout danger possible de contamination.
HE Gaulthérie couchée dit “wintergreen”
Olivier
Très longtemps, la feuille d’Olivier fut utilisée comme tonique et fébrifuge. On l’employait en remplacement du Quinquina dans les fièvres intermittentes. Mais ces qualités réelles sont maintenant éclipsées par la découverte de vertus bien plus importantes. Le premier G. Mazet, en 1938, montra que la feuille d’Olivier avait une nette action hypotensive, confirmée depuis par Oliviero, le bien nommé. La feuille d’Olivier assouplit et dilate les artères, elle favorise aussi la diurèse, fait régresser les œdèmes et diminue le taux d’urée sanguine. Elle est donc indiquée chez les hypertendus et les cardio-rénaux. Sa meilleure indication est l’hypertension essentielle, car c’est surtout sur le minima que s’effectue la baisse de tension.
Les mêmes auteurs ont constaté que la feuille d’Olivier détermine aussi une action hypoglycémiante manifeste : cette propriété est extrêmement intéressante quand l’hypertendu est aussi un diabétique.
L’huile d’olive, la plus parfumée de nos huiles de table, ensoleille la cuisine de son goût exquis et fruité.
C’est aussi une véritable huile de santé pour tous les insuffisants hépatiques. Emolliente et laxative elle favorise l’écoulement de la bile et active les fonctions intestinales. Elle se recommande même dans les coliques hépatiques et pour aider à l’évacuation des calculs biliaires. Elle passe aussi comme anthelminthique. Elle est quelquefois employée pour combattre l’irritation du tube digestif dans certains empoisonnements. Fine et pénétrante, elle sert d’excipient pour des quantités de liniments, d’onguents et de produits pharmaceutiques.
Riz
L’eau de Riz est un remède populaire contre la diarrhée. On la donne en guise de diète liquide aux malades souffrant d’entérite ou aux nourrissons et petits enfants en remplacement du lait (on la prescrit parfois en lavements dans ce dernier cas). Le Riz n’est pas un constipant, comme on le croit parfois, mais un régulateur des fonctions intestinales. On le recommande comme aliment léger et de digestion facile aux malades de l’estomac ou de l’intestin. En outre, le Riz connaît une grande vogue depuis ces dernières années comme aliment agissant sur l’hypertension et sur le taux trop élevé de l’urée sanguine : c’est le célèbre « régime de Kempner », qui remporte de brillants résultats dans l’hypertension et dans les œdèmes cardiaques et rénaux.
Pour l’usage externe, la farine de Riz est très adoucissante et on l’utilise pour calmer les inflammations.
HE Verveine citronnée
- Angoisse, stress, insomnie, certaines dépressions ++++, fatigue nerveuse, sclérose en plaques
- Entérocolite ++, amibiase, kystes amibiens, maladie de Crohn ++, cholécystite, diabète
- Cystite colibacillaire, gravelle
- Psoriasis
- Coronarite, tachycardie, fatigue cardiaque, hypertension, maladie de Hodgkin, malaria
- Asthme (préventive des crises)
- Fatigue et faiblesse oculaires
- Rhumatismes
Contre-indications : Aucune connue aux doses physiologiques (éviter la voie cutanée en raison des furocoumarines)
Cerisier
On employait autrefois l’écorce de l’arbre comme fébrifuge et antigoutteux. Le gomme qui sort du tronc et des branches est, dit-on, un bon remède de l’arthrite et, dissoute dans l’eau, donne une lotion efficace contre les dartres.
Mais on utilise surtout les propriétés médicinales des fruits et des pédoncules ou “queues”.
Très rafraîchissante par son agréable acidité, la cerise désaltère à merveille, et cette propriété est d’ailleurs utilisée dans le “sirop de cerises”. Elle est recommandée aux obèses, aux hypertendus, aux goutteux et aux rhumatisants. Légèrement laxative, elle est utile aux constipés. Quant aux queues de cerise, elles sont de longue date utilisées comme diurétique.
La cure de cerise est utilisée contre l’obésité ou l’arthritisme ; elle consiste à remplacer les repas par une livre de cerises pendant quelques jours de suite ou encore un jour par semaine durant la saison.
HE Sassafras du Brésil
- Douleurs musculaires, rhumatismes, gouttes, sciatique, arthrite, lumbago, lombalgie +++
- Hypertension
- Asthénie
- Lithiase rénale, douleurs néphrétiques
- Aérophagie, aérocolie
- Dermatoses parasitaires (gale, poux) ++
- Affections respiratoires
Contre-indications : Bébé, jeune enfant, grossesse (toxicité, cf. Livre second p. 194)
Vigne
La médecine a beaucoup utilisé le Vin pour ses qualités antiseptiques et aussi comme base de divers remèdes. Montpellier, grâce à son école de médecine si célèbre au Moyen Age, eut jadis une grande renommée pour la préparation de ces vins médicinaux, dont certains sont encore en usage de nos jours. La proportion de vin entrant dans les vins médicaux est, d’ailleurs, fixée par la loi et doit être de 80 p. 100.
Les feuilles de vignes, très astringentes, s’utilisent contre les diarrhées chroniques, les hémorragies, les saignements de nez, les altérations de la paroi veineuse : varices et hémorroïdes. Leur usage prolongé est réputé pour combattre l’obésité et la cellulite, en association avec la Bourdaine.
Les feuilles de vigne rouge, en particulier, constituent un vieux remède de médecine populaire très renommé contre les troubles de la ménopause : elles rétablissent une bonne circulation du sang, luttent contre les hémorragies utérines et préviennent tous les accidents de l’âge critique. Elles sont aussi réputées comme fortifiant.
Pour l’usage externe, les cataplasmes de feuilles de vigne broyées dissipent les maux de tête.
La sève abondante et limpide qui s’écoule des rameaux lorsqu’on taille la Vigne au printemps, appelée « pleurs de Vigne », était jadis très employée par les médecins dans les affections cutanées. Elle est encore renommée contre toutes les affections ophtalmiques (son extrait est d’ailleurs utilisé dans un excellent collyre du commerce). Tonique, cicatrisante et antihémorragique, la sève de Vigne est indiquée dans les affections congestives conjonctivales et oculaires.
L’extrait alcoolique de Vigne (extractum pampironum vitus) se préparait jadis dans certaines régions par évaporation du suc des jeunes bourgeons broyés et mêlés à de l’alcool : il est réputé diurétique et antispasmodique, et il faisait merveille, dit-on, contre les taches de rousseur.
Le raisin n’est pas qu’un excellent dessert : c’est aussi un aliment incomparable et un remède rafraîchissant, diurétique, laxatif.
Très énergique par ses sucres, très digestible par ses acides et ses diastases, très riche en sels minéraux, oligo-éléments et vitamines, le Raisin est un des fruits les plus recommandés en diététique.
La cure de raisin est préconisée dans la constipation, l’arthritisme, le rhumatisme, la goutte, l’obésité, les maladies de peau, de foie et de l’appareil urinaire, l’hypertension, l’artériosclérose, l’auto-intoxication.
Le verjus, suc acide et astringent du Raisin encore vert, utilisé dans la préparation de certaines moutardes et comme condiment dans quelques plats de gastronomie vigneronne, jouit de propriétés diurétiques et on le recommande contre l’obésité. Mélangé à l’eau, il donne une boisson très rafraîchissante.
Les raisins secs sont utilisés en médecine pour adoucir les voies respiratoires irritées et calmer la toux (ils font partie des « quatre fruits pectoraux »). Les Arabes utilisent leur décoction en gargarismes contre l’angine.
Le marc en fermentation, résultant du pressurage des raisins, est encore parfois utilisé en cataplasmes contre les douleurs de la goutte, du rhumatisme, de la sciatique.
HE Eucalyptus citronné à citronnellal
HE Inule odorante
- Hypertension, tachycardie supraventriculaire, arythmie ++, aortite, coronarite (infarctus), fatigue cardiaque
- Laryngite, trachéite, toux spasmodique, bronchite chronique, rhino-pharyngo-amygdalite ++++
- Dyskinésies biliaires, entérocolite virale ++
- Petite insuffisance rénale, cystites
- Vaginite
- Dermite
Contre-indications :
Aucune connue ; possible crise d’élimination (bénéfique et souhaitable) durant le traitement des infections respiratoires chroniques connues sous le nom de « choc à l’inule »