Aux Vertus des Plantes
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toux

Basilic

Appelé encore Oranger des savetiers, le Basilic fut aussi, autrefois, l’Herbe royale.

Le Basilic entrait dans le processus de momification utilisé par les Égyptiens, qui lui connaissait ses propriétés de conservateur (antibactérien).

Symbolique, légendes et folklore
Au Népal et en Inde, le basilic est une plante sacrée déposée en offrande à Krishna, un dieu sauveur du monde. Il est planté autour de temples et glissé entre les mains des défunts, il était censé les protéger dans leur passage vers l’au-delà.

Originaire de l’Inde, le Basilic est une plante frileuse qui ne se plaît guère que dans le midi de la France, où il sert à aromatiser de nombreux plats et fait la gloire de la “soupe au pistou”.

Les propriétés médicinales du Basilic sont, de nos jours, délaissées au profit de ses propriétés culinaires.

Il faut pourtant considéré autrefois comme doué de beaucoup de mérites. Déjà utilisé à titre d’antispasmodique chez les Hébreux, Pline l’Ancien le recommandait, lui, contre l’épilepsie, les Arabes contre la gonorrhée, Bernard de Gordon et Hoffmann contre la manie et la mélancolie.

C’est une plante sacrée pour les Hindous, qui l’utilisaient comme antidote.

Le Dr Leclerc le tient pour un indéniable antispasmodique et en préconise l’infusion parfumée contre les spasmes gastriques, les vertiges, les migraines d’origine nerveuse. Il le recommande aux dyspeptiques nerveux.

Désinfectant, le Basilic est employé par les Arabes dans le traitement des aphtes, où il donne de bons résultats. On dit que son pouvoir anti-infectieux est si grand que, mêlé aux salades crues, il en élèverait tout danger possible de contamination.



Streptococcus angina – Angine à Streptocoque

L’angine est une inflammation banale et fréquente des amygdales (on parle aussi d’amygdalite) responsable de douleurs à la déglutition. La plupart des angines sont d’origine virale mais une origine bactérienne doit particulièrement être redoutée en raison des complications possibles : il s’agit de l’angine à streptocoque.
Les complications sont potentiellement graves, avec le rhumatisme articulaire aigu (RAA), une atteinte rénale (glomérulonéphrite aiguë) et cardiaque, mais elles sont prévenues par le traitement antibiotique.

Causes

Tout l’enjeu des angines à streptocoque est de les dépister (par un test de diagnostic rapide ou TDR) et de les traiter précocement pour éviter les complications. Le streptocoque bêta-hémolytique du groupe A (SGA), la bactérie en cause, ne représente qu’une minorité des angines. Sur les 9 millions d’angines diagnostiquées chaque année en France, 50 à 90 % des angines aiguës sont d’origine virale et seules 10 à 25 % des angines de l’adulte ont pour origine le streptocoque bêta-hémolytique.
Le pic de fréquence se situe chez l’enfant entre 5 et 15 ans.

Angina is an inflammation of the throat. is a common and frequent inflammation of the tonsils (also called tonsillitis) responsible for pain on swallowing. Most sore throats are viral but a bacterial origin must be particularly feared because of possible complications it comes to streptococcal angina.
The complications are potentially serious, with rheumatic fever (CEOS), kidney damage (acute glomerulonephritis) and heart, but they are prevented by antibiotic treatment.

Causes

The challenge streptococcal pharyngitis is to screen (by a rapid diagnostic test or TDR) and treat them early to avoid complications. Beta-hemolytic Group A Streptococcus (GAS) bacteria involved, only a minority of tonsillitis. Of the 9 million tonsillitis diagnosed in France every year, 50-90% of acute sore throats are viral origin and only 10-25% of adult sore throats are caused beta-hemolytic streptococcus.
The peak incidence is in children between 5 and 15 years.

Poireau

Le Poireau est connu depuis la haute antiquité. Il devait être particulièrement estimé des Egyptiens, puisque le Papyrus des métiers nous apprend que le roi Chéops, constructeur de la fameuse pyramide, récompensa par 100 bottes de Poireaux un médecin habille qui l’avait soulagé d’une affection urinaire. Les Hébreux l’estimaient pour ses propriétés rafraîchissantes et en font mention dans le livre des Nombres.
Booz le donnait comme fortifiant, confit au vinaigre, à ses moissonneurs, chez les Grecs et les Romains, le Poireau était à la fois un légume estimé et un véritable remède. Hippocrate eut le mérite d’établir le premier les nombreuses vertus du Poireau, « qui augmente la diurèse, augmente le lait des nourrices et guérit la phtisie ». Il le recommande aux dames, car son suc « ouvre les matrices fermées », et, « pris comme aliment, il augmente la fécondité des femmes ».
L’action béchique du Poireau était aussi très recherchée. L’empereur Néron en faisait une cure, à l’exclusion de toute autre nourriture, quelques jours par mois, afin d’avoir la plus belle voix lorsqu’il produisait ses roucoulades, à tel point qu’on le surnommait par dérision le « porrophage ». Au Moyen Age, c’est surtout pour cette qualité que le Poireau était prôné par les médecins, qui voyaient en lui le remède « qui modifie et nettoie la canne et le tuyau du poumon ».
De nos jours, le Poireau est un diurétique très populaire utilisé dans les rétentions d’urine, l’hydropisie, la gravelle et la pierre. On emploie le bouillon de Poireau ou la décoction de graines dans du vin blanc, aussi efficaces l’un que l’autre. Il a une salutaire action sur l’intestin, bien utile en cas de constipation. On le recommande de manière générale aux dyspeptiques, aux pléthoriques, aux goutteux, aux lithiasiques et aux constipés chroniques.
Comme au temps de Néron, il est toujours aussi efficace dans les inflammations aigües et chroniques des voies respiratoires, et son sirop fait merveille dans les extinctions de voix, l’enrouement, la toux, les pharyngites et les trachéites.
Pour l’usage externe, le cataplasme de Poireaux, calmant et maturatif, a été la panacée de nos grands-mères contre les furoncles, les doigts blancs, les ulcères suppurants, les gonflements goutteux et articulaires, les angines.
Appliqué chaud sur le bas-ventre, ce cataplasme est même renommé pour favoriser, l’émission d’urine.
Le suc en lotion embellit le visage, dont il supprime rougeurs et boutons. Il calme les douleurs des piqûres d’insectes.
Enfin le jus de Poireau a la réputation d’arrêter les saignements de nez.



Navette et Colza

Très longtemps, la faculté condamna ces huiles et il fallut attendre, pour qu’elles soient admises sans crainte dans l’alimentation, la publication, en 1774, du livre de l’abbé Rozier : Traité de la manière de cultiver la Navette et le Colza et d’en extraire une huile dépouillée de son mauvais goût et de son odeur désagréable.

Colza et Navette furent très cultivés par la suite, surtout dans les pays de l’Est de l’Europe, non seulement à cause de leur pauvreté, mais en partie pour des raisons d’ordre religieux (l’église orthodoxe défend les aliments à base de lait et de beurre en temps de carême). En France, après avoir occupé d’importants espaces, leur culture est en baisse progressive depuis le XIXème siècle.

Au point de vue médicinal, les huiles de Colza et de Navette sont employées depuis longtemps. Lémery au XVIIIème siècle, dans sa Pharmacopée universelle, les considérait comme adoucissantes et résolutives pour l’usage externe. Roques et Cazin, au siècle suivant, rappellent leurs propriétés dans leurs traités, surtout Cazin, médecin du Calaisis. Cazin employait les huiles en lavements contre les vers ou la constipation opiniâtre.

De nos jours, à côté de leurs propriétés laxatives signalées par P. Fournier, ces huiles sont réputées pour prévenir les coliques hépatiques et néphrétiques. Contre la morsure des vipères, l’absorption d’un verre de ces huiles est un vieux remède très populaire encore en usage.

Les graines pulvérisées ont la réputation d’être diurétiques et sudorifiques. Mélangées à du miel, elles sont émollientes et adoucissantes dans les toux et les bronchites.

Pour l’usage externe, les huiles servent encore à guérir les plaies. Après macération de plantes aromatiques diverses, elles sont utilisées en frictions et en massages contre les douleurs.


Figuier

Connue depuis la plus haute Antiquité, la Figue aurait, selon Horace, donné au foie son nom, à cause d’Apicius, qui se servait de Figues pour engraisser les oies et obtenir du foie gras.
Très nourrissante, la Figue est aussi facile à digérer et laxative, ce qui la fait conseiller aux dyspeptiques et aux constipés. Emolliente et adoucissante, la Figue sèche fait partie, avec le Raisin sec, le Jujube et la Datte, des « quatre fruits pectoraux », mais on peut tout aussi bien l’employer seule dans les rhumes opiniâtres, les bronchites, la coqueluche, la pneumonie.
A l’extérieur, la décoction de Figue est excellente en gargarismes contre les irritations de la gorge, la toux, l’enrouement et les fluxions dentaires douloureuses. Une Figue chaude sur un abcès dentaire est d’ailleurs un excellent cataplasme maturatif.
Le suc laiteux sécrété par le Figuier était employé autrefois comme purgatif par les Anciens. Il contient une enzyme très active contre les cors et les verrues.

.Le Figuier de Barbarie (Cactus opuntia) est encore appelé Figuier d’Espagne. C’est une espèce de cactus qui croît sur les côtes orientales d’Espagne, aux îles Baléares, en Sicile, en Corse, en Algérie. Les Nord-Africains font une grande consommation de ses fruits, ce qui détermine parfois chez eux une constipation opiniâtre, avec phénomènes de blocage rectal ; on les utilise d’ailleurs en remède contre la diarrhée et la dysenterie.
Les feuilles charnues, débarrassées des épines et hachées crues, sont, paraît-il, un cataplasme efficace contre les points de pleurésie.




Bugle

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Bien oublié de nos jours, le Bugle était très employé autrefois comme vulnéraire et astringent. Utilisé pour guérir les plaies, les blessures, les hémorragies, les hémoptysies, c’était, à la Renaissance, la panacée du médecin de campagne.
Ettmuller et Rivière le recommandèrent contre la tuberculose pulmonaire, Camerarius et Dodoens dans les obstructions du foie. De nos jours, on n’emploie plus guère le Bugle – quand on l’emploie – que pour laver et cicatriser les plaies ou en gargarismes contre les angines.
Il se peut, toutefois, que la plante connaisse un regain d’actualité, des observations faites avec la teinture mère homéopathique ayant démontré tout récemment qu’elle agissait fort bien dans les pneumopathies aiguës ou chroniques, les toux rebelles, la dilatation bronchique, l’asthme pulmonaire.




Lis blanc

Bien qu’on l’ait employé autrefois à l’intérieur comme calmant de la toux et des affections nerveuses, le Lis n’est plus utilisé que pour l’usage externe. Le bulbe mucilagineux est très employé, cuit sous la cendre ou dans du lait, en cataplasmes destinés à faire mûrir abcès, furoncles et panaris.
Les pétales macérés dans l’huile, ils deviennent un calmant et cicatrisant remarquable des brûlures. Cette huile de macération est un remède populaire justifié contre les maux d’oreille.

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Poivre

Nous utilisons le fruit de cette liane grimpante de l’Inde et de la Malaisie, sous le nom de Poivre noir ou de Poivre blanc ; le poivre noir, cueilli un peu avant maturité complète, conserve son péricarpe, et le Poivre blanc est le même fruit, cueilli à maturité totale et débarrassé de son enveloppe. Nous connaissons aussi, depuis peu, le Poivre vert en conserve ou surgelé, que vendent certains magasins de luxe. Le Poivre fut toujours une épice spécialement appréciée et, jadis, très précieuse et très coûteuse.

Connu de Théophraste e d’Hippocrate, le Poivre était utilisé par les Romains comme condiment et comme drogue médicale. Dioscoride l’employait contre les maladies nerveuses et, particulièrement, l’épilepsie. Les Arabes s’en servaient contre les calculs de la vessie et des reins et contre les rhumatismes. L’école de Salerne le tenait en grande estime et le trouvait bon pour adoucir la toux, pour chasser la fièvre et, surtout, pour stimuler l’appétit et la digestion : elle recommandait à cet effet une sauce faite de Poivre, avec de la Menthe et de Cannelle. A la Renaissance, le Poivre était prôné contre les fièvres et, en général, contre toutes les faiblesses.
On ne manquait pas de faire entrer le Poivre dans les préparations en honneur à cette époque : l’indispensable thériaque et le diascordium de Fracastor.
De nos jours, le Poivre n’est plus guère qu’un condiment apprécié et la thérapeutique l’a pratiquement abandonné.
Pourtant, les travaux de Cadéac et Meunier ont montré qu’il augmentait la sécrétion du suc pancréatique, ce qui lui donne une action digestive certaine sur les hydrates de carbone et les graisses. Le Pr Bouchardat, au siècle dernier, en faisait un apéritif qu’il recommandait aux anorexiques et aux anémiques, et le Poivre possède toujours ses propriétés fébrifuges, toniques et tonifiantes. Il n’y a pas si longtemps, une dose de 5 cg à 2 g par jour était considérée comme un aphrodisiaque sur lequel on pouvait compter. Il était aussi la base, avec un peu d’acide arsénieux, des « pilules asiatiques », utilisées contre la lèpre tuberculeuse.
Quoi qu’il en soit, le Poivre n’a plus sa place dans le Codex actuel.

Le Poivre long (Piper longum) dont la saveur est âcre et brûlante, possède les mêmes propriétés que celles du Poivre commun.
Son action stimulante, sur les sécrétions bronchiques a été reconnue par le Dr Leclerc, qui conseillait une préparation faite avec 3 g de Poivre long concassé, infusé dans 150 g d’eau bouillante, et parfumée avec 50 g de sirop de Menthe.
Les apothicaires arabes le mêlaient à de l’Oignon écrasé et à du sel pour en faire un emplâtre excitant du cuir chevelu, employé avec succès, paraît-il, contre la calvitie.
Les feuilles de Bétel-Piper sont chiquées dans toute l’Asie et donnent aux dents une couleur rose caractéristique. Elles embaument l’haleine, à défaut, d’embellir le sourire, et sont réputées pour exciter l’appétit et guérir la diarrhée.
Piper methysticum ou Poivre enivrant est le Kawa-kawa des îles des mers du Sud, qui fournissait la boisson enivrante favorite des indigènes avant l’arrivée des Européens. Ce Poivre est doué de précieuses propriétés médicinales.
La Cubèbe (Piper cubeba) est encore appelée Poivre à queue. C’est un arbuste sarmenteux qui croît surtout à Sumatra et a été introduit à Ceylan sur la côte de Malabar. Le fruit, qui a une odeur aromatique particulière, a la grosseur du Poivre ordinaire, mais porte un pédoncule aussi long que le diamètre du fruit. Ce fruit, qui est, par ailleurs, un stimulant et un stomachique comme tous les Poivres, a été très employé contre la blennorragie et les leucorrhées. On l’utilisait aussi dans les bronchites chroniques. On l’employait généralement en poudre (1 à 15 g par jour) ou sous forme de pilules, capsules, dragées, etc.


Lichen d’Islande

Agissant sur la contractilité musculaire et excitant les nerfs pneumogastriques, le Lichen accélère et régularise le péristaltisme gastro-intestinal. Ces propriétés expliquent son action contre les vomissements (qu’ils soient dus à la migraine, à la grossesse, ou aux suites d’une anesthésie par le chloroforme), contre certaines gastralgies imputables au manque de tonus des organes digestifs, contre le mal de mer. Mais sa propriété antiémétique n’existe que si le Lichen n’est pas privé de son principe amer. Il ne faut donc surtout pas le faire macérer à l’eau froide avant l’emploi, ni changer l’eau froide avant l’emploi, ni changer l’eau de la décoction. Il jouit aussi, alors, de toutes les propriétés des substances amères, c’est-à-dire qu’il est tonique, apéritif, stomachique et fébrifuge. Il ne faut toutefois pas prolonger son action, car il est purgatif pour certains sujets. Si on le fait bouillir dans l’eau, afin de le débarrasser du cétrarin, il perd alors ses propriétés vomitives et devient un remède des maladies des bronches. C’est un calmant de la toux et de l’irritation du larynx. Bouilli assez longtemps dans du lait ou de l’eau afin d’obtenir une gelée assez consistante, c’est un excellent médicament pour les enfants épuisés par la coqueluche ou la bronchite et contre les diarrhées chroniques et les diarrhées des tuberculeux (on peut incorporer la gelée dans du chocolat). Cette même gelée, incorporée à du miel et à de la gomme arabique, constitue une excellente pâte pectorale.




Bouillon blanc

Le Bouillon blanc, un des béchiques les plus anciennement connus, est avant tout émollient, adoucissant et pectoral. Il fait merveille dans toutes les inflammations de poitrine, les catarrhes des bronches aigus ou chroniques, les enrouements, les trachéites.

Dioscoride le recommandait déjà contre toutes les affections pulmonaires, ainsi que Pline l’Ancien. Au Moyen Age, Sainte Hildegarde, la bonne abbesse, considérait ses fleurs comme un remède infaillible de l’enrouement.

Le Bouillon blanc, qui fait d’ailleurs partie de la tisane dite des “quatre fleurs pectorales”, facilite l’expectoration, apaise la toux et est un bon calmant pour les asthmatiques.

Ses vertus adoucissantes, dues au mucilage qu’il contient, le font aussi employer contre toutes les inflammations internes : douleurs intestinales, hémorroïdes, furoncles, brûlures.





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